Créées avec pour principal objectif la préparation de la tripartite, le sort de ces nouvelles coordinations du patronat au lendemain de la tripartite n'est pas encore scellé. D'abord, parce qu'aucune d'elles ne réunit l'ensemble des organisations patronales, et ensuite aucune n'a arrêté d'objectifs qui aillent au-delà de la réunion de la tripartite. Même s'il y a consensus autour de la nécessité d'unifier les rangs du patronat dans le fond, des divisons subsistent dans la forme. L'existence d'une organisation qui dissoudrait l'identité de chacune des organisations patronales rebute un certain nombre de patrons dont le président du Forum des chefs d'entreprise, Reda Hamiani. S'il reconnaît qu'il y a «besoin d'aller vers une certaine unification», il estime toutefois qu'il y a «un problème dans la façon de faire». Une unification doit prendre en compte les questions de «sensibilité, de personnalité des présidents, de partage des rôles, d'organigramme et de vision à partager». Pour ceux qui sont déjà au sein de la coordination du patronat algérien comme Mohamed Naït Abdelaziz, président de la CNPA, il y a «un accord de principe pour poursuivre le travail dans le cadre de la coordination après la tripartite». Selon lui, «aucune organisation ne sera dissoute». Etant donné que la coordination existe de «fait», estime Habib Yousfi, président de la CGEA, elle «continuera à suivre le travail qui aura été entamé, après la tripartite, parce qu'il y aura des commissions et des groupes de travail qui seront mis en place». La coordination du patronat du BTPH et industries annexes ira dans le même sens, puisque selon son porte-parole, «elle tiendra sa prochaine réunion après la tripartite et arrêtera un plan d'actions à mener dans le futur» à partir de ce qui sera décidé à la tripartite. Selon M. Kheloufi, il ne s'agit pas d'une coordination «créée pour la tripartite, car elle est née pour l'unification du patronat algérien».