Photo : Riad De notre correspondant à Tlemcen Mohamed Medjahdi Le nombre d'associations intervenant sur le territoire de la wilaya de Tlemcen est estimé à un millier. Ces associations, qui, normalement, doivent assister les citoyens en détresse, tout en les aidant à résoudre leurs problèmes, ne jouent pas pleinement leur rôle, mis à part certaines associations à caractère caritatif, comme celles des handicapés, l'association El Irchad, etc. Ces associations ont apporté un grand soutien aux handicapés, particulièrement durant la fête de l'Aïd el Adha, en effectuant des dons de moutons et de couffins alimentaires, comme elles ont également assisté les victimes des dernières inondations de Bensekrane. Il faut dire que bien d'autres associations activent dans ce sens, malgré les maigres budgets accordés par l'Etat. A Tlemcen, faut-il le noter, en dépit de l'existence d'associations qui n'en portent que le nom, le tissu associatif a toujours été porteur de nombreux projets de société. Les associations ne se sont pas limitées à interpeller les pouvoirs publics. Elles ont souvent inventé, expérimenté, voire géré de nouvelles réponses et grandement contribué au changement de notre société. Dans leurs relations avec les pouvoirs publics, les acteurs associatifs se trouvent néanmoins confrontés à des situations complexes. Cependant, bon nombre de présidents d'association, faute de moyens, ignorent que les associations remplissent plusieurs rôles dans la société, étant donné la diversité des motivations qui animent ceux qui en sont à l'origine (pratiquer un sport, aider des personnes en difficulté, exprimer des intérêts locaux...). L'association peut jouer, essentiellement, un rôle à destination de ses membres ou de l'ensemble de la société. Afin d'atteindre cet objectif et pour permettre à l'ensemble des associations de s'y impliquer, les responsables doivent penser a cette composante de la société, tout en lui accordant des facilités financières pour son lancement dans l'activité qui lui est assignée. Dans la région de Tlemcen, on opte, le plus souvent, pour le caritatif et l'humanitaire : il s'agit de venir en aide aux autres, que ce soit à l'échelle d'un quartier, comme dispenser des cours de rattrapage scolaire, ou de la ville, en distribuant de couffins alimentaires et autres colis vestimentaires. Notons que les interrogations concernent le rôle du citoyen dans le processus de mise en place d'une démocratie et le respect des droits. Du fait de la méfiance des générations nouvelles, tant à l'égard des institutions étatiques qu'à l'égard des institutions politiques, la société civile, à travers l'une de ses émanations organisées, telles les associations, qui, en principe, s'inscrivent dans une dynamique de lutte pour la démocratie, est appelée à réfléchir et à mettre en place une nouvelle conscience et une nouvelle pratique pour un projet social, surtout que bon nombre de familles vivent dans la misère, des enfants scolarisés dans la souffrance ainsi que des sans-logis qui nécessitent une aide… et la liste est longue. Cela dit, avec la participation de la jeunesse dans les quartiers ou à la campagne, des actions de préservation de l'environnement, des campagnes d'éducation au civisme, cela laissera présager une nouvelle culture politique, pour le bien de la société tout entière.