Lors de sa visite d'inspection et de travail effectuée récemment, dans la wilaya de Tlemcen, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, a, lors d'un point de presse, mis l'accent sur l'impérative nécessité de relancer le sport scolaire et universitaire et de le généraliser dans tous les établissements d'enseignement. Il considère qu'il doit être le réservoir du sport d'élite et qu'il faut l'accompagner de moyens conséquents et d'une politique d'émancipation généralisée. En Algérie, à l'instar des autres pays du monde, nous constatons la recrudescente d'intérêt de la part de la population tout âge, sexe, niveau socioéconomique, scolaire et universitaire, à l'égard de la pratique sportive. Cela peut être expliqué par l'apport bénéfique de ces pratiques tant sur l'individu que sur son environnement à savoir : la division de la promotion du sport qui a vocation la promotion et la vulgarisation de la pratique sportive au niveau des universités , à travers un nombre très important de projets et d'actions visant la mise en œuvre des différentes stratégies et politiques gouvernementales en matière de sport scolaire et universitaire surtout. La pratique sportive est devenue un phénomène social au même titre que les études. Elle constitue un élément essentiel de l'éducation particulièrement, un moyen d'apprentissage des compétences de la vie courante (capacités de prise de décision, d'adaptation à l'environnement, de résoudre les problèmes, de gérer le stress et les émotions, de communiquer, de se mettre à la place de l'autre, de travailler en équipe, un facteur d'intégration et de réadaptation, un élément privilégié de cohésion sociale et de compréhension internationale, une activité économique en pleine croissance, un moyen d'enrichissement du capital santé. La conférence de presse organisée en marge de la visite du ministre dans la wilaya de Tlemcen, a servi de prétexte aux autorités pour revenir sur les chantiers entamés afin de redorer le blason du sport universitaire. Si on en croit les actions menées et les projets annoncés par la tutelle, on peut affirmer que le sport universitaire est sur de bons rails. Le sport universitaire a depuis quelques années été laissé en rade et plongé à la limite dans une agonie. Une situation due en grande partie à la gestion désintéressée et approximative des responsables au niveau de l'université dont le sujet qui a déjà fait couler beaucoup d'encre. En effet, le transfert des enseignants d'éducation physique et sportive au ministère de l'Education nationale a sérieusement perturbé le fonctionnement de la FASSU. Cet état de fait n'a pas échappé au ministère de la Jeunesse et des Sports.
Le ministère veut donner un nouvel envol au sport universitaire «Lors de nos concertations, nous avons constaté qu'il n'y avait pas suffisamment d'encadreurs qualifiés pour encadrer les athlètes de haut niveau», a fait remarquer le ministre de la Jeunesse et des Sports. Mais aujourd'hui, le ministère veut rectifier le tir et ainsi donner un nouvel envol au sport universitaire. C'est en ce sens qu'un accord a été signé entre les deux ministères, ceux de la Jeunesse et des Sports et de l'Enseignement supérieur, pour la relance des activités de la FASSU. Une convention qui inclut en priorité l'aspect encadrement qualifié par la formation des techniciens en charge du sport universitaire. Le ministre a également insisté sur la nécessité d'en élargir l'accès aux étudiants et étudiantes surtout. Le sport est à ce titre, un levier fort de développement humain, d'inclusion, de cohésion sociale, de lutte contre la misère, l'exclusion et la marginalisation. Les nouveaux statuts des fédérations scolaire et universitaire doivent comporter des dispositions qui œuvrent pour assurer la vulgarisation de la pratique sportive et à l'égal accès des femmes et des hommes à des organes de direction. L'Etat, les établissements publics et les collectivités territoriales doivent œuvrer à la mobilisation de tous les moyens à disposition pour faciliter l'égal accès aux étudiants et étudiantes, leur permettant de s'illustrer au niveau mondial. Il a mis l'accent sur l'importance à accorder à la promotion du sport de masse, le sport pour tous, le sport scolaire et universitaire et d'encourager la pratique sportive dans le milieu rural, pour favoriser la promotion et la réhabilitation du sport à l'université. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, a estimé que le sport doit prendre toute sa place dans l'enseignement supérieur et la recherche pour, dit-il, contribuer au rayonnement international du sport algérien comme par le passé. «Notre conviction est que le sport doit prendre toute sa place dans l'enseignement supérieur et la recherche qui, en retour doit apporter par la recherche fondamentale et appliquée, par son potentiel humain et son génie, sa contribution au rayonnement international du sport», a dit le premier responsables du secteur sportif en Algérie. Le ministre a assuré avoir donné des instructions aux recteurs des universités algériennes pour étudier les voies et moyens de relancer le sport universitaire qui a révélé de grands champions dans toutes les disciplines de par le passé. En réunissant les responsables de tous les sports, la tutelle à décidé de donner au sport une place de choix dans l'enseignement supérieur, en rendant d'abord obligatoire la pratique du sport dans toutes les universités pour la relance du sport scolaire et universitaire qui, dans un passé récent, nous a valu de grands champions, et restera le passage obligé pour développer le sport national. Au-delà des moyens, les infrastructures sportives font défaut sur l'espace universitaire. Les salles d'entraînement sont prises d'assauts par les clubs de l'élite et la demande pour des séances d'entraînement, est nettement supérieure à l'offre. Une situation qui inquiète les responsables de la FASSU qui sont dans l'incapacité d'accepter toutes les demandes et d'intégrer dans les programmes les universités des autres disciplines. Le ministère de tutelle et la direction des universités doivent définir les politiques sportives et doter la structure en place, par des moyens suffisants pour répondre à la demande croissante des étudiants. Au regard de ces problèmes, il urge pour l'Etat de trouver des mesures idoines afin de relancer le sport universitaire dans l'optique d'être présents aux grands rendez-vous planétaires. Ce qui limiterait dans une certaine mesure les forfaits à l'occasion des compétitions internationales. N. B.