Le département de l'habitat fonde beaucoup d'espoir sur la conférence internationale sur la gestion immobilière qui se tiendra à Alger les 10 et 11 juin prochains. C'est ce qui ressort des déclarations tenues par le ministre de l'Habitat, Noureddine Moussa, sur les ondes de la Chaîne I de la radio nationale. Le premier responsable a évoqué plusieurs questions liées au secteur. Le ministre admet que le problème du foncier est en train de se répercuter négativement sur la réalisation des projets. Tout en rappelant que l'année en cours est très déterminante pour la problématique du logement en Algérie, il avoue la difficulté de satisfaire la demande. Interrogé sur le fait que la demande de logement ou de relogement n'a jamais été satisfaite au niveau de la capitale, Noureddine Moussa souligne que «le nombre de logements livrés à Alger restera toujours insuffisant comparativement à la demande». L'incapacité des pouvoirs publics à répondre à la demande de la population s'explique, selon le ministre, par le problème du foncier. Malgré cela, M. Moussa promet des livraisons de logements dans les mois à venir. Il relèvera qu'à Alger, seul un site a été dégagé, du côté de Réghaïa. Le ministre dira par ailleurs que «le secteur manque d'encadrement et d'entretien du parc déjà existant», en affirmant que l'entretien est une priorité. «L'entretien est une opération compliquée. Elle est d'autant plus importante qu'elle exige la mobilisation de toutes les parties.» Et parmi les parties concernées, on trouve les Offices de promotion et de gestion immobilières (OPGI) qui ne gèrent que 10% du parc immobilier au niveau national. Un taux que le ministre juge très faible. Il est ainsi attendu que la question de la restructuration de la gestion immobilière soit traitée lors de la conférence internationale sur la gestion immobilière. Abordant la question de l'habitat précaire, le ministre estime que «trouver des solutions à cette question prendra certainement beaucoup de temps, car le problème s'est accumulé durant 10 années». Le ministre note néanmoins la poursuite de l'opération de restauration des habitations qui n'ont pas atteint le degré de la démolition. A propos du relogement des familles sinistrées suite au séisme de Boumerdès (2003) et de Chlef (1980), le ministre déclare que «les bilans sont positifs et que toutes les familles sinistrées sont relogées». A. Y.