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Mohamed Sfindja ou le précurseur oublié
Centenaire de la mort du maître de la musique andalouse
Publié dans La Tribune le 13 - 12 - 2008

C'est par une matinée grise et pluvieuse que les fidèles adeptes de la musique andalouse se sont donné rendez-vous, jeudi dernier au cercle Frantz Fanon à Riad El Feth, pour commémorer le centenaire de la mort de l'un des maîtres incontestés de cette musique, Mohammed Ben Ali Sfindja.
C'est autour d'un autre maître du genre, le grand musicien Sid Ahmed Serri -qui est aussi président de la Fédération nationale des musiques classiques-, que quelques figures emblématiques de la musique andalouse algérienne, à l'image du président de l'association El Fekhardjia, Nefil Abdelwahab, du président de l'association les Rossignols d'Alger de Chéraga, Youcef Ouzendjia, du président de l'association El Fen El Acil de Koléa, Ibrahim Beladjreb, ainsi que quelques musicologues se sont rassemblés pour honorer la mémoire de leur défunt maître en présentant à la presse et au public son œuvre et son parcours.
Mais ils devront bien vite déchanter. Car, malgré l'importance de l'événement et du personnage, la presse comme le public sont absents. Sid Ahmed Serri et ses compagnons se retrouvent presque seuls dans la salle et seront ainsi obligés d'annuler la conférence qui s'annonçait riche et intéressante si l'on se fie au parcours brillant de l'artiste. «C'est vraiment dommage que les gens ne soient pas venus», se désole M. Serri. «Quand il s'agit de musique andalouse, on est souvent marginalisé et mis de côté», déclara pour sa part M. Nefil. Même la ministre de la Culture qui est passée rapidement et a quelque peu réconforté les artistes, ne s'attardera pas.
Lassés d'attendre, nous nous sommes rapprochés de Sid Ahmed Serri pour qu'il nous dévoile le menu de sa conférence annulée. «Mohamed Sfindja, de son vrai nom Mohamed Ben Ali Sfindja, est ce qu'on peut qualifier de précurseur. C'est le grand maître de la musique andalouse. Il commença très tôt à s'appliquer dans ce style de musique sous la tutelle d'un autre maître, Abdelrahmane Mnemech, qui lui confiera sa relève après sa mort en 1891. Passionné et travailleur, Sfindja a réussi à acquérir dès ses débuts les clés du succès à travers ses divers concerts au café Mallakof, situé à la Casbah, ainsi que ses représentations dans les mariages», nous dira M. Serri avec une légère nostalgie pour le temps où la musique avait sa place sur la scène algéroise et dans le cœur des Algérois.
Il énumérera ensuite les grandes rencontres que Sfindja a faites dans sa vie et qui lui ont permis de se constituer un riche palmarès. «C'est vrai que Sfindja a acquis une immense popularité chez les Algérois, mais c'est sa rencontre avec le juif mélomane Edmond Yaffie qui propulsera son talent au sommet. C'est d'ailleurs grâce à Yaffie que Sfindja a réussi à enregistrer ses premiers disques qui sont aujourd'hui introuvables. Une autre grande rencontre, celle avec le Français Gil le rayonnant, aidera Sfindja à transcrire sa musique pour publier un recueil de poèmes andalous en 1904 édité par Edmond Yaffie qui avait pris Sfindja sous son aile», révèle M. Serri qui a lui-même suivi les pas de Sfindja en publiant à l'ENAG un recueil des chants andalous en 2003 à l'occasion de l'«Année de l'Algérie en France».
Par ailleurs, les quelques représentants des associations de musique andalouse ont tenu à dénoncer la situation que vit cette musique qu'ils jugent comme une partie noble de notre patrimoine artistique. «C'est grâce à quelques gens fidèles à la musique andalouse que cette musique existe toujours. Des efforts doivent être déployés par les autorités. Nous avons besoin de leur soutien pour que cette musique retrouve son temps de gloire», affirme M. Nefil. En outre, un concert de musique andalouse en hommage à Mohamed Sfindja est prévu demain à la salle Ibn Zaïdoun à Riad El Feth à partir de 18h.
La première partie sera assurée par trois associations, El Fekhardjia d'Alger, les Rossignols d'Alger et El Fen El Acil sous la baguette du maestro Ahmed Serri qui assurera la deuxième partie du concert.
W. S.


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