Dans le plan d'action du gouvernement Ouyahia, il est question de stimuler un peu plus le développement des technologies de l'information et de la télécommunication par la construction de nouveaux supports à même de déployer et de moderniser les réseaux de télécommunication en place tout en améliorant les prestations postales ainsi que le service financier de la poste. L'état des lieux actuel confirme que des efforts ont été consentis par l'Etat mais il reste toutefois des lacunes à combler à court terme et à envisager à moyen terme de réduire la fracture numérique avant que le fossé ne se creuse davantage. Pour le détail, il est rappelé dans le plan d'action du gouvernement les résultats atteints dans les secteurs de la poste et des télécommunications. Pour ce qui concerne les prestations postales, le rapport du gouvernement, lu dernièrement devant les députés de la nation, avance que plus de 800 bureaux de poste sont réhabilités et modernisés. En même temps ont été réalisés plus de 30 bureaux nouveaux. Il a été affirmé aussi que ce renforcement et cette modernisation se poursuivront à travers un programme en cours qui porte sur la réalisation de 98 bureaux de poste, la rénovation de 487 établissements postaux ainsi que l'informatisation des guichets, en vue de leur polyvalence. En ce qui concerne le service financier de la poste, les centres des chèques postaux comptent 10 millions clients, en 2007, contre 5 millions en 2000. En outre, le réseau de distributeurs automatiques de billets (DAB) est passé de 110 unités en 1999 à 460 en 2007. Par ailleurs, les 3 000 bureaux de poste fonctionnels ont tous été reliés au réseau de paiement électronique. Dans le rapport, il est également rappelé que la modernisation des prestations financières de la poste est en cours d'extension. C'est dans le secteur des télécommunications que les choses ont beaucoup évolué, est-il noté dans le rapport. Les chiffres avancés dans le document soumis à lecture à l'APN témoignent de ce constat. Le réseau de téléphonie mobile couvre, désormais, la totalité du territoire avec plus de 12 700 stations de base déployées pour un parc d'abonnés de presque 27 millions, selon le dernier bilan de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) rendu public à la fin d'octobre 2008. La télédensité de la téléphonie mobile est passée de 6% en 2000 à 49,3% en 2005 et atteint plus de 90%, en septembre 2008. Le réseau de téléphonie fixe se développe avec constance, passant de 1,7 million d'abonnés en 1999 à 3,2 millions en 2008, l'objectif étant, à moyen terme, de 6 millions de lignes filaires. Mais c'est dans la pénétration du réseau Internet en Algérie que le bât blesse. En effet, toujours selon l'ARPT, le nombre d'internautes représente tout juste 9,7% de la population globale. Ce qui démontre qu'il y a encore beaucoup à faire dans ce domaine. C'est pourquoi le gouvernement compte mettre une véritable et efficiente politique de vulgarisation de l'accès à la Toile par la mise en service du haut débit (ADSL) à des prix très avantageux. Une perspective qui s'inscrit dans le cadre de la stratégie «e-Algérie 2013» et dont le gouvernement réalise l'urgence de la mise en place. C'est en tout cas ce qu'il faut faire au plus vite si l'on ne veut pas rater le train de la révolution des TMT (télécoms, médias, technologies). Z. A.