Le Premier ministre Ahmed Ouyahia avait déclaré à l'APN que le tourisme enregistre une renaissance palpable avec plus de 230 projets réalisés par des privés nationaux, alors que des dizaines d'autres sont en voie de lancement par des capitaux algériens ou étrangers. Cela, en plus de la modernisation de 10 stations thermales et la réalisation de 20 villages touristiques et sahariens. Ce qui sous-entend que l'Algérie est sur la bonne voie pour développer son tourisme et en faire une destination mondiale dans les années à venir. D'ailleurs, des efforts sont consentis en permanence, ces dernières années, pour permettre à ce secteur de prendre son envol et de participer au développement économique du pays. Selon les déclarations des hauts responsables, l'avenir de l'Algérie peut se jouer à travers ce secteur stratégique non seulement créateur de richesses mais aussi générateur de recettes en devises. Le plan d'action du gouvernement présenté devant les élus du peuple, dans sa démarche de mise en œuvre du programme du président de la République jusqu'à l'élection présidentielle prochaine, prévoit la «poursuite de l'appui à l'investissement dans ce domaine, d'autant que cela a fait l'objet de clarifications utiles notamment en ce qui concerne le régime de concession qui encadrera l'accès au foncier, en plus du fait que l'investissement touristique doit être dissocié de la promotion immobilière». Ce même plan d'action souligne que le schéma directeur du tourisme «guidera également à la propagation des investissements dans ce secteur, dans le but d'en faire profiter toutes les régions ayant des atouts dans ce domaine». Les infrastructures hôtelières publiques majeures feront, elles aussi, «l'objet de la recherche de partenariat sous la forme de contrats de gestion». Toutes ces mesures ne feront que renforcer un secteur, longtemps jeté aux oubliettes et affaibli par la décennie noire qu'a traversée le pays, puisqu'aucun investissement n'a été engagé. Ce qui explique le grand déficit en matière de places d'hébergement. Sans compter les nombreux obstacles qui freinent le développement de ce secteur. Même si la crise économique mondiale affecte l'ensemble des pays du monde, notamment le secteur touristique, l'Algérie restera à l'abri, selon les déclarations de différents hauts responsables. Son tourisme, surtout celui d'affaires, n'est pas touché puisque les investisseurs et opérateurs économiques étrangers sont toujours en quête d'investissement ou de partenariat. Il est vrai que, partout dans le monde, à l'exception du tourisme d'affaires, beaucoup de destinations ont été compromises, les touristes ayant simplement renoncé à leurs voyages sous le poids de cette crise, et beaucoup de touristes, à défaut de partir loin, se rabattent sur leur propre pays et dépensent leur argent chez eux. C'est le cas de la France et du Canada pour ne citer que ces deux pays. Il faut enfin rappeler que l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) avait annoncé que, sous l'effet de cette crise, «le tourisme mondial a nettement ralenti sa croissance qui devrait se limiter à 2% en 2008». Les perspectives pour 2009 sont inquiétantes, et cette même organisation ne prévoit pas de reprise au premier semestre. B. A.