L'année 2008 est sans conteste la plus riche pour la diplomatie algérienne, portée à bras-le-corps par le président Bouteflika. Que cela soit à Doha, Québec ou au Japon, il s'est fait le porte-parole des pays du continent noir en particulier et de ceux du Sud en général. Le rôle de l'Algérie à la conférence onusienne de Doha sur le financement du développement a été particulièrement mis en relief dans l'évolution du processus de Monterrey. A cette conférence internationale, couronnée par l'adoption de la proposition algérienne portant mise en place d'un comité de liaison entre le G24 et le G20, l'intervention phare de Bouteflika a permis de faire entendre la voix des pays émergents auprès de la communauté internationale concernant la crise financière mondiale. Au sommet des pays industrialisés les plus riches (G8) tenu au japon, le 5 juillet 2008, le président algérien a plaidé la cause de l'Afrique, en butte aux problèmes liés notamment à la crise alimentaire, l'instabilité des marchés financiers et ses effets inflationnistes, la persistance des politiques protectionnistes, la nette régression de l'aide publique au développement, le blocage continu des négociations commerciales dans le cadre du cycle de Doha et l'impact nocif des changements climatiques. Autant de facteurs générateurs d'effets adverses importants sur les économies africaines et sur la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Le 17 octobre 2008, Bouteflika prend part au 12e sommet de la francophonie, à Québec, où il aborde la crise financière internationale. Il interviendra sur les thèmes des «enjeux de la paix, de la démocratie et de l'État de droit», «la gouvernance et la solidarité économique» et «les enjeux environnementaux». Le chef de l'Etat n'a pas manqué la réunion du comité de mise en œuvre du Nepad à Dakar. Il s'est également rendu à Paris pour le sommet constitutif de l'Union pour la Méditerranée (UPM) en juillet et, à Pékin, pour l'ouverture des jeux Olympiques. Sur le plan bilatéral, le président Bouteflika a effectué des visites d'Etat en Iran, au Qatar, au Koweït et aux Emirats arabes unis. Il a reçu en Algérie ses homologues de la République d'Iran, la chancelière allemande, la présidente d'Argentine et le roi de Jordanie. A. R.