La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré, hier, que Berlin gardait le cap sur l'objectif d'équilibre du budget fédéral, même si la crise économique va conduire à différer cet objectif au-delà de 2011. Dans une contribution au quotidien économique Handelsblatt, publiée avant la réunion des dirigeants de la coalition gouvernementale, le 5 janvier, pour discuter d'un éventuel nouveau plan de relance économique, Angela Merkel a mis en garde contre le «cercle vicieux» de nouveaux emprunts. «La nécessaire consolidation des finances publiques reste à l'ordre du jour», écrit Angela Merkel dans ce texte qui doit être publié aujourd'hui. «Nous ne pouvons abandonner l'objectif de la consolidation budgétaire.» «Nous ne pouvons laisser un fardeau écrasant aux générations futures», a-t-elle ajouté. «Chaque milliard d'euros d'emprunts supplémentaires maintenant va limiter notre marge de manœuvre à l'avenir. Nous dépensons déjà un euro sur sept de notre budget pour payer des intérêts.» De son côté, le ministre allemand des Finances, Peer Steinbrück, a déclaré hier qu'il ne pensait pas qu'un accord sur un nouveau plan de relance soit trouvé le 5 janvier et qu'il estimait que la crise économique avait certains aspects positifs. Dans un entretien accordé au journal Passauer Neue Presse, il a estimé qu'il n'y aurait pas d'accord le 5 janvier sur l'adoption d'un second plan de relance. Il a par ailleurs démenti les informations selon lesquelles ce plan se monterait à 25 milliards d'euros. «C'est le contenu du plan qui déterminera son volume et non le contraire», a-t-il dit, démentant des propos tenus vendredi par des sources proches du gouvernement. Dans un autre entretien, Peer Steinbrück a déclaré au journal Neue Presse que la crise avait provoqué une chute des prix du pétrole et de l'inflation, ce qui entraînerait une hausse du pouvoir d'achat. «Heureusement, certaines conséquences sont positives», a-t-il dit. «Les retraites augmenteront de 2,5% en juillet, ce qui est plus que les années précédentes. Il n'y pas eu de bulle immobilière chez nous. L'Allemagne est suffisamment robuste pour surmonter cette crise, même si cela signifie qu'il faudra travailler dur.»