Photo :APS Par Samira Imadalou Deux jours après avoir déclaré à partir de Ghardaïa que le temps de l'aisance financière était terminé et à J-2 de 2009, le président de la République a signé la loi de finances pour l'exercice 2009 lors d'une cérémonie officielle au siège de la présidence de la République, en présence de hauts responsables de l'Etat et des membres du gouvernement. D'ores et déjà, 2009, la dernière année de la mise en œuvre du programme complémentaire du soutien à la croissance, s'annonce difficile pour l'économie nationale à la lumière de la chute spectaculaire des cours de l'or noir. Une chute qui, sans nul doute, engendrera, du moins pour le premier trimestre, une baisse des recettes pétrolières. D'où d'ailleurs les mises en garde et les avertissements du Président quant à la nécessité de rationaliser les dépenses. Ce qui pourrait éviter le recours à une loi de finances complémentaire, une habitude ancrée en Algérie et qui engendre souvent des dépenses supplémentaires. Des dépenses qui nécessitent de l'avis des responsables et des experts une rationalisation dans un contexte actuel de crise mondiale même si le programme national d'investissement est maintenu. Car, pour rappel, les dépenses n'ont cessé d'augmenter ces dernières années à tous les niveaux. D'ailleurs, la loi de finances 2009, élaborée sur la base d'un prix de référence du baril de pétrole à 37 dollars, est caractérisée par une nette hausse du budget de l'Etat dans ses volets équipement et fonctionnement. Ainsi, les dépenses budgétaires s'établiront à 5 191,5 milliards de dinars en 2009, contre 4 882,2 milliards en 2008, soit une progression de 6,3%, attribuée notamment à l'augmentation du budget fonctionnement de 9,8% et d'une augmentation du budget équipement de 3,1%. Ce dernier pour 2009 clôture, faut-il le noter, le coût global des projets retenus dans le programme complémentaire de soutien à la croissance et des programmes Sud et Hauts Plateaux à 13 610 milliards de dinars, soit l'équivalent de 200 milliards de dollars L'augmentation du budget de l'Etat s'explique essentiellement par une hausse des crédits de paiement pour la couverture financière aussi bien de fonctionnement des institutions de l'Etat que des investissements publics en cours. A rappeler en conclusion que les crédits de paiement alloués pour la période 2005-2009 pour la couverture financière des projets s'élèvent à 10 574 milliards de dinars, soit un taux de couverture des autorisations de programmes de 78%. Parallèlement, la consommation des crédits de paiement alloués observée sur la période 2005-2009 a atteint 62%.