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Une mémoire sélective
Publié dans La Tribune le 04 - 01 - 2009

Les chantres du droit d'ingérence humanitaire se sont subitement tus. Motus et bouche cousue ! Le docteur Kouchner, faisant fi du
serment d'Hippocrate, se départit de sa morale faussement humaniste et détourne gauchement son regard des enfants éventrés de Ghaza. Gordon Brown, qui appelait la veille la communauté internationale à envahir le Zimbabwe pour libérer ses populations du choléra, donne à son tour sa langue au chat. Bush Jr, maître chanteur en fin de règne calamiteuse, attend la «capitulation» du Hamas pour ordonner la cessation du massacre. Aucune référence n'est faite au droit humanitaire international pour expliquer ce silence cynique, cette non-assistance à peuple en danger d'extinction sous le feu nourri de Tsahal. Olmert, Livni et Barak, un trio passible du TPI, poursuivent tranquillement leur œuvre macabre sans être nullement inquiétés. Raids aériens intensifs testant de nouvelles armes de destruction massive, pilonnages incessants de la marine israélienne, mobilisation de troupes réservistes dans la perspective d'un envahissement terrestre et bouclage hermétique de la zone ciblée, l'«enclave» palestinienne de Ghaza, complètement coupée du monde extérieur, se meurt dans l'indifférence insultante de tous ces décideurs occidentaux. Toutes les protestations de l'opinion publique internationale n'y changent rien pour le moment. Huit jours déjà et les Palestiniens n'en finissent pas de compter leurs morts. Femmes, enfants, vieillards, citoyens anonymes et résistants, tout le monde y passe. Plus de 400 morts et de 2 000 blessés, le bilan n'est visiblement pas assez lourd pour permettre aux aides de première urgence d'entrer dans l'enfer ghazaoui. Les ONG sont militairement chassées de cette zone interdite. Et, pourtant, toutes les lois et pactes internationaux condamnent sans appel de tels génocides. Les conventions de Genève, les traités fondamentaux dans le domaine humanitaire et les tas de protocoles y afférents protègent, en principe, les civils et leurs biens, les prisonniers de guerre et les richesses des territoires colonisés. Tous ces instruments sont aujourd'hui inopérants. Le devoir d'ingérence, le devoir d'assistance humanitaire, l'ingérence sécuritaire, médiatique, écologique ou judicaire -des concepts creux qu'on a inventés pour réduire au silence la notion de souveraineté nationale- sont temporairement remis au placard. C'est au nom de cette morale sélective qu'on a détruit des pays comme l'Irak ou l'ex-Yougoslavie. C'est au nom de ce même arsenal juridique qu'on mine encore de nombreux autres Etats comme le Soudan, le Zimbabwe ou le Pakistan. Cette nouvelle idéologie conquérante –qui repose sur une supposée prise de conscience de l'idée que l'humanité est fondée sur des valeurs
partagées par tous, dont la violation entraînerait une réaction de la communauté internationale, s'arrogeant, au nom d'une morale supérieure, le droit de sanctionner l'État coupable- ne s'applique pas quand le génocidaire se nomme Israël. «La “défense” de ces valeurs n'est-elle pas qu'un prétexte à une politique de force où certains Etats, au nom d'une prétendue morale et d'un hypothétique droit universel des droits de l'Homme, s'attribuent le privilège d'intervenir dans les affaires d'un autre pays pour y imposer leur vision des choses ?» s'interroge l'universitaire français François Rubio. Loin de constituer une révolution salvatrice dans les rapports politiques et diplomatiques, Rubio y voit une rotation mécanique de 360 degrés qui nous ramène au point de départ des relations internationales selon lequel la loi du plus fort est toujours la meilleure.
K. A.


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