L'offensive meurtrière d'Israël contre la bande de Ghaza, entrée hier dans sa deuxième semaine, a déclenché une crise humanitaire sans précédent dans ce territoire pauvre et surpeuplé dont plusieurs agences de l'ONU se sont alarmées. - Au moins 436 Palestiniens ont été tués depuis le début de l'opération, dont 75 enfants et 21 femmes, et 2 285 autres blessés, selon des sources médicales palestiniennes. - Un raid aérien a lieu toutes les 20 minutes en moyenne, et plus fréquemment la nuit. - Les bombardements israéliens ont causé d'importants dégâts, avec plus de 600 objectifs visés, notamment des routes, des infrastructures, des bâtiments officiels et des postes de police. - Le système de santé est débordé après avoir été affaibli par 18 mois de blocus israélien. - Quelque 250 000 personnes, sur une population totale d'1,5 million, sont privées d'électricité. L'unique centrale a été fermée, le 30 décembre dernier, pour la sixième fois depuis le début de novembre faute de carburant et de pièces détachées. - L'eau courante est disponible tous les 7 jours. 40 millions de litres d'eaux usées se déversent chaque jour dans la Méditerranée. Les égouts se sont aussi répandus dans les rues après que la principale canalisation eut été touchée par des tirs à plusieurs reprises. - Le fuel et le gaz ont disparu des marchés. Il y a des pénuries de farine, de riz, de sucre, de produits laitiers et de conserves. - Le Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU estime que 80% de la population dépend désormais de l'aide alimentaire. - Israël autorise en moyenne le passage quotidien de 60 camions d'aides depuis le début de l'offensive le 27 décembre. Un chiffre en hausse par rapport aux derniers mois, mais bien inférieur aux 475 véhicules autorisés avant que le Hamas ne prenne le pouvoir dans la bande de Ghaza en juin 2007. - Le terminal de Nahal Oz par lequel transitent les importations de carburant est fermé depuis le début de l'offensive. - Il n'y a plus d'écoles mais nombre d'établissements scolaires servent d'abris aux habitants qui ont dû fuir leurs maisons dévastées. - Les banques sont fermées en raison du manque de liquidités.