à quelques semaines de l'organisation du scrutin présidentiel, le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, a annoncé hier la présence d'observateurs étrangers au prochain scrutin. Une déclaration faite en marge de l'installation de la commission nationale chargée de la préparation et de l'organisation de l'élection présidentielle de 2009. La présence de ces observateurs est une condition sine qua non de certains partis politiques pour prendre part à cette échéance électorale. Le chef de l'Etat a, selon les déclarations de son Premier ministre, instruit le gouvernement, dans sa directive portant la mise sur pied de cette commission, «de veiller à ce que soient réunies les conditions requises pour la bonne organisation, la transparence et la régularité de l'élection présidentielle». Une volonté, dira Ouyahia dans son allocution, qui a «conduit le président Abdelaziz Bouteflika à ordonner au gouvernement de solliciter les premiers responsables de l'ONU, de la Ligue arabe, de l'Organisation de la conférence islamique ainsi que de l'Union africaine pour l'envoi de leurs observateurs à l'occasion de l'élection présidentielle». Il ne manquera pas de préciser que le ministre des Affaires étrangères «a déjà engagé cette démarche». Le Premier ministre a souligné qu'il «revient au gouvernement de veiller à la mobilisation des moyens de l'Etat pour la bonne préparation du scrutin du printemps prochain et son déroulement dans les meilleures conditions». «Cette mission fera appel aux ressources et aux compétences de l'ensemble des institutions et appareils de l'Etat, dont chacun aura à assumer son rôle de manière efficace et impartiale», ajoutera-t-il en indiquant que la commission nationale «aura, quant à elle, le devoir de coordonner toute cette action». Le Premier ministre a fait remarquer, dans ce contexte, que cette commission nationale «bénéficiera d'une longue tradition, puisqu'il s'agit d'un cadre qui a déjà eu à prendre en charge la préparation et l'organisation de près de dix consultations pluralistes, dont 3 élections présidentielles, autant d'élections législatives et, enfin, 3 élections locales». M. Ouyahia a indiqué, à ce propos, que ce rappel souligne la grande expérience, acquise par le pays, en matière d'organisation des élections, dans des conditions, a-t-il relevé, «qui n'ont rien à envier à celles des pays développés et cela a été déjà reconnu, plusieurs fois, par les observateurs et les organes de presse étrangers». «Ce rappel met également en relief la compétence et le savoir-faire de nos administrations nationale et locale et nos différentes institutions, y compris celle de la justice, ainsi que le dévouement des cadres et personnels qui les composent», a-t-il ajouté, notant que «telles sont donc les ressources que cette commission aura à mobiliser et à diriger». «Pour cela, elle aura à tenir plusieurs séances de sorte à veiller à la bonne prise en charge des préparatifs et à en rendre compte régulièrement au président de la République.» M. Ouyahia a affirmé, en outre, que chaque étape majeure qui sera atteinte dans la préparation de la prochaine élection présidentielle «fera l'objet d'un point de situation destiné aux médias et à l'opinion nationale». Présidée par le Premier ministre et composée de plusieurs départements ministériels, cette commission est chargée de réunir toutes les ressources nécessaires pour garantir le bon déroulement de la prochaine élection présidentielle. G. H.