Slatni « J'irai en Afrique du Sud au mois de juin » Les matchs inoubliables de la CAN La série des matchs inoubliables de la sélection des Fennecs reprend. Elle coïncide, cette fois, avec le déroulement de la CAN 2010. Le journal se propose de revenir sur quelques matchs ayant marqué les esprits. On a choisi de démarrer ce tour d'horizon des matchs de l'EN par la fameuse CAN 80 et le début de la grande épopée des Verts avec les Madjer, Belloumi et autre Bensaoula, sans les professionnels, faut-il le préciser, qui mènera les Fennecs vers ce Mondial espagnol de 82, à la CAN 2004 et cette extraordinaire résurrection des coéquipiers d'un certain «haramy» Achiou, aujourd'hui, malheureusement absent de la sélection qui se trouve en Angola depuis le 7 janvier courant. Justement ce groupe est constitué en partie de l'équipe qui avait battu l'Egypte, à Sousse, et qui a fait le déplacement en Angola. 17.01.1996 Stade Blomfontaine (Blomfontaine) Phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations Arbitre: M.Yansilow (Afrique du Sud) Buts: Meçabih 44' et 61' pour l'Algérie Algérie : Haniched, Hamdani, Zerrouki, Lazizi, Slatni Mourad, Dziri, Chérif El Ouzani, Saib, Meçabih, Dahleb Ali, (Meftah Mahieddine) Lounici Entraîneurs : Ali Fergani et Abdelouahab Sierra-Leone : Kamara, Gbassay, Sama, Conteh, Kanu, Wurie, Bah, Amidu Karim, Gbassay Sessay ( Sillah 79'), Conteh, Kallon ( Kallon 75'). Entraîneur : Roger Palmgren Lors du deuxième match de cette 20e édition de la Coupe d'Afrique des Nations, les Verts sont habillés en blanc. Comme quoi, ceux qui sont aujourd'hui superstitieux et veulent voir les coéquipiers de Mourad Meghni lors de cette phase finale de 2010 habillés uniquement en blanc, n'ont pas tort. Les Algériens battront leur adversaire (2-0) grâce à un doublé de Méçabih, l'enfant de Hammam Bouhadjar. Pour l'histoire, un jour un ancien joueur qui apprenait que Meçabih allait jouer à l'étranger disait de lui : « Pour que Ali s'adapte à sa nouvelle vie, il faudrait faire déplacer Hammam Bouhadjar vers sa nouvelle destination.» Méçabih ne s'adapta jamais à Martigues, malgré toute la bonne volonté de Mahmoud Guendouz de l'aider. Il ne s'adapta ni à Blida lorsqu'il opta pour I'USMB, ni à Alger quand il avait signé à l'USMA. Il a néanmoins fait une carrière honorable qui l'avait emmené en équipe nationale. Ses deux buts avaient donné une sérieuse option aux protégés du duo Fergani- Abdelwahab. Slatni « J'irai en Afrique du Sud au mois de juin » Mourad Slatni, l'un des meilleurs libéros des années 90, a fait partie de l'expédition en Afrique du Sud, lors de la CAN 96. * Permettez-nous de vous lire les noms du onze rentrant du côté de l'Algérie pour le match contre le Sierra Léone. Il y avait Haniched… (Il nous coupe pour donner dix noms, au onzième, il hésite, avant de lâcher) Je crois que le onzième joueur était Ali Dahleb, le milieu offensif du WAT, à l'époque. * C'est un sans faute. Pourquoi hésitiez-vous sur le dernier joueur ? Parce qu'il y avait eu un match avant la rencontre qui est l'objet de notre discussion. Je me souviens qu'on avait rencontré la Zambie au premier match du premier tour. On avait fait match nul et il y avait dans le onze rentrant, un certain Kamel Kaci Said. Mais, malheureusement, il s'était blessé. C'était suite à une accélération. Il n'avait pas pu participer à la rencontre suivante face au Sierra Léone. C'était grâce à Kamel qu'on avait réussi à égaliser face à l'Egypte au Caire. Un nul et un point qui nous avaient permis d'aller en Afrique du Sud. Et c'est d'ailleurs grâce à sa prestation face à l'Egypte et son fameux dribble sur Hani Ramzy, que les supporters du Zamalek avaient adopté Kaci Said lors de son passage dans le club égyptien. * Voulez-vous revenir sur la rencontre face au Sierra Léone ? On était plus forts au deuxième match. On n‘avait pas trouvé de difficultés. Avec une avance de deux buts, on avait géré la suite du match en économisant notre énergie. * La presse algérienne de l'époque avait écrit à propos du match contre le Sierra Léone, qu'il y a eu seulement deux étincelles de Méçabih… On avait joué un match presque à huis clos, tant le stade était pratiquement vide. Il y avait tout au plus trois cent spectateurs. On s'entendait crier sur le terrain. On était habitués à jouer devant des tribunes pleines le plus souvent et se retrouver dans un stade presque vide, c'était inhabituel. Cela avait diminué de l'intensité du match, à mon sens. On avait un bon groupe. Je me rappelle, que dans notre effectif, il y avait eu aussi deux absences de taille. Celles de Djamel Menad et Abdelhafid Tasfaout. * Menad était en fin de carrière… Menad avait 35 ans et il évoluait au sein de l'USMA. Il était titulaire dans son club et en pleine forme. Je peux comparer son apport à celui de Wael Gomoa actuellement, avec l'équipe égyptienne. Menad n'était pas venu parce qu'il préparait un stage d'entraineur en Allemagne. On était en préparation à l'hôtel Riad. Quant à Tasfaout, il avait subi l'ablation du ménisque. Il était out pour la phase finale de la CAN 96. Vous imaginez, si Tasfaout et Menad avaient pu être alignés aux côtés de Méçabih. On aurait pu nourrir de plus grandes ambitions. * La CAN 2010 a connu un événement malheureux, celui du mitraillage du bus du Togo. Y avait-il un climat d'insécurité en Afrique du Sud en 96 ? Je n'avais pas ressenti une quelconque insécurité en Afrique du Sud. Bien au contraire, je me suis senti très bien. J'ai aimé la ville où l'équipe nationale avait séjourné. Je compte bien retourner en Afrique du Sud, et plus exactement en juin prochain à l'occasion de la Coupe du monde. * Que pensez-vous du premier tour de l'équipe nationale dans cette CAN 2010, avant le match contre la Côte d'Ivoire ? Je crois, que la chance a souri à notre équipe nationale. Et de matchs en matchs, les Verts ont pris des galons. J'espère que cela va durer et qu'on va aller jusqu'en finale Entretien réalisé par Mouloud.B Cela s'est passé ce jour-là * Le CRA préparait le Ramadhan On était aux portes du mois sacré et le Croissant Rouge Algérien préparait comme à son habitude le couffin de Ramadhan pour les nécessiteux. * Berraf candidat à la présidence du COA On apprenait en parcourant la presse de l'époque que Mustapha Berraf se portait candidat à la présidence du Comité olympique algérien. Il était président de la fédération de basketball et ancien international. Un jour, bien plus tard, il s'était porté candidat aux législatives sous le sigle du RND. Il avait fait les bureaux de vote de sa circonscription, les uns après les autres. On ne sait pas s'il avait remporté le siège. L'APN n'intéresse personne sauf ceux qui s'y trouvent, mais on vous promet que depuis le jour du vote, le candidat n'avait plus remis les pieds dans ces quartiers. N'est ce pas Mustapha ? * On craignait la flambée des prix On était à la veille du mois sacré, le mois de la piété, mais chez certains commerçants, il est considéré comme le mois où le chiffre d'affaire est le meilleur de l'année. Ramadhan de la flambée des prix, craignait-on. * 4 ans auparavant, Boudiaf avait été assassiné Ce jour-là, la presse en parlait. Quatre ans étaient passés depuis l'assassinat de Boudiaf. L'une des têtes pensantes du déclenchement de la révolution de novembre, l'un des 22 membres de l'O.S.