On avait contacté l'ancien demi défensif de la sélection algérienne pour qu'il nous mette en contact avec un autre joueur de l'époque, mais Kaci Saïd nous raconte une anecdote très intéressante On avait contacté l'ancien demi défensif de la sélection algérienne pour qu'il nous mette en contact avec un autre joueur de l'époque, mais Kaci Saïd nous raconte une anecdote très intéressante. On a voulu partager avec le lecteur cette histoire de crampons lors du match Algérie-Ghana que nous narre Kaci-Said. Vous rappelez-vous de la rencontre que les Verts ont disputée face au Ghana pour le compte de la phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations en Côte d'Ivoire en 84 ? Rassurez-vous, je ne suis pas atteint de la maladie d'Alzheimer. J'ai participé à toutes les rencontres. Au sein de cette équipe du Ghana évoluait un certain Abdel Razak. C'était une star mondiale à l'époque, un joueur extraordinaires. Il avait joué par la suite dans le célèbre club du Cosmos de New York dans le championnat américain. Je me rappelle d'un autre qui n'avait que 17 ans à l'époque. Il s'agit d'Abedi Pelé. Malgré les noms qui figurent au sein de cette équipe du Ghana, vous aviez réussi à sortir victorieux… On avait gagné avec l'art et la manière. Aussi, je veux préciser une chose, c'est que Madjer et Bensaoula, qui étaient devenus des professionnels évoluant dans les championnats européens, n'avaient pas cette facilité pour rejoindre l'Equipe nationale. La preuve, ils étaient arrivés la veille du match face au Ghana. En plus, Madjer était blessé, il avait un début de pubalgie. Ce qui n'arrangeait pas les affaires de l'Equipe nationale. On avait gagné sur un détail. Lequel ? Je me souviens qu'en début de match, il faisait une chaleur terrible, le temps était assez lourd et le ciel menaçant. On avait terminé la première mi-temps sur un score de parité de zéro à zéro. Que s'est-il passé en seconde période ? On a eu l'idée de changer le type de chaussures. On avait démarré le match avec des souliers à crampons. Qui a eu cette idée ? C'était Mahieddine (Khalef). Durant la pause, il nous a parlé du mauvais temps et du climat lourd sur le terrain. Il nous avait conseillé de changer de souliers. On avait mis les crampons à vis. Et laissez-moi vous dire qu'un gros orage avait éclaté sur le terrain en seconde mi-temps. On avait bien fait de changer nos souliers, ce que n'avaient pas envisagé les Ghanéens. Et qu'est-ce qui vous le fait dire ? D'abord, on a remarqué que les joueurs du Ghana glissaient beaucoup. Puis, au fur et à mesure que la rencontre on remarquait que les adversaires se dirigeaient les uns après les autres vers leur banc de touche pour demander de changer de chaussures. Malgré l'expérience de l'Equipe nationale, les Verts ne sont pas arrivés, une fois de plus, à la finale de la CAN 84… Le Cameroun nous avait barré la route. Après un nul 0 à 0 dans le temps réglementaire et les prolongations. Dans la série de penalties, Mahmoud Guendouz avait raté le sien. Entretien réalisé par Mouloud B.