Il y a que chez nous que ça se passe ainsi. L'Algérie prend une raclée et que ce qu'on fait ? On envahit la rue et on fête ça jusqu'au matin ! Il y a que chez nous que ça se passe ainsi. L'Algérie prend une raclée et que ce qu'on fait ? On envahit la rue et on fête ça jusqu'au matin ! C'est quand même fou de voir tous ces gens, de sept à soixante-dix-sept ans, déferler sur la rue et va pour une balade de santé entre gens heureux malheureux de devoir fêter cet insuccès aux attraits de succès. Alors là, c'est le brouillamini absolu. On n'est plus dans l'éternelle thèse algéro-égyptienne de qui cogne sur qui dont on nous a abreuvé durant des semaines après l'opposition d'Oum Dourmane. On est vraiment largués, les amis. Mais qui a battu qui ? Voilà la question qu'on était tentés de se poser après coup, les dix doigts grattant le menton. Les buts de Chaouchi ont été visités par quatre fois. C'est arrivé. On n'a pas rêvé. Alors pourquoi a-t-on trinqué ? Allez savoir. Peut-être à la santé de Saâdane ! Puisse-t-elle durer pour qu'il continue à promettre de ne rien nous promettre à chaque fois qu'une compétition se profile à l'horizon. Rien que pour cela, il mérite qu'on le bécote pour ses discours creux, sans un mensonge au front. Le mec ne nous a rien promis. C'est vrai. Il nous l'a dit. Si on passe déjà le premier tour, c'est un acquis. La bouette est jetée. Et il n'a pas dû attendre longtemps pour voir si ça prend. Ça a mordu illico. Des poissons à gogos. De ceux-là même qui sont sortis fêter ce que personne ne leur a promis. Une demi-finale somme toute banale. Des explications triviales d'une débâcle complètement occultée par le sentiment de miracle éprouvé d'avoir été là, à deux doigts d'un finish triomphal. C'est dit, un tiens vaux mieux que deux tu auras. Alors, trinquez, on a perdu ! A. A. A.