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JSK : Graves révélations de Mekkaoui : «Hannachi a exigé que je paye ma libération en espèces alors que j'avais proposé un virement dans le compte du club !»
Le désormais ex-latéral gauche de la JSK, Zinedine Mekkaoui, revient une nouvelle fois sur la situation qu'il a endurée, notamment les semaines précédant la fin de la saison. Mekkaoui, qui a pris la décision de quitter le club kabyle au lendemain de la rencontre face au MCA, ne supportant pas d'être qualifié de traître, des accusations qui lui ont vraiment fait mal, revient cette fois avec des révélations inédites mais surtout graves sur son ex-président, Moh Cherif Hannachi, en dévoilant en premier lieu comment il a pu obtenir sa lettre de libération, tout en déclarant que ce sont les dirigeants et non les supporters qui l'ont poussé à quitter le club. Vous avez paraphé officiellement votre contrat avec le CSC, votre ancienne équipe. Quel est votre sentiment ? Je ne vous cache pas que je suis très heureux d'avoir signé officiellement mon contrat avec le CSC. J'ai enfin pu obtenir mes papiers de la JSK, ce qui m'a beaucoup soulagé car j'étais vraiment dans l'impasse. Je ferai de mon mieux pour honorer mon nouveau contrat avec le CSC et répondre aux attentes de tous ceux qui ont placé leur confiance en moi. Heureux de revenir dans une équipe que je connais pour avoir déjà défendu ses couleurs. Le fait d'avoir déjà joué au CSC a motivé votre choix de signer sans hésitation, n'est-ce pas ? Effectivement, je connais bien le CSC pour avoir défendu ses couleurs pendant une saison. Dieu merci, j'ai laissé ma place propre à Constantine que ce soit en raison de mes bonnes relations avec les dirigeants et les supporters que sur le plan rendement. Je n'ai jamais triché de ma vie et quand je défends les couleurs d'un club je le fais avec sérieux. Avec mon retour cet été au CSC, j'espère que j'apporterai un plus. Je n'ai pas hésité une seconde à répondre par un oui car je sais que le CSC possède des joueurs d'un très bon niveau, capables d'apporter un plus et concrétiser les objectifs tracés par la direction. Passons si vous le permettez au dossier de votre lettre de libération qui a fait couler beaucoup d'encre. Comment l'avez-vous obtenue exactement ? Pour être sincère avec tout le monde, la récupération de ma lettre de libération n'a jamais été une mince affaire avec la JSK. Sincèrement, j'ai passé des moments très difficiles et la direction a refusé de me libérer gratuitement. Ce n'est pas un problème d'argent, j'étais prêt à verser la somme qu'ils voulaient, pourvu qu'ils me donnent mes papiers. Ce qui m'a fait mal, c'est leur comportement avec moi. Je ne me suis jamais attendu à un tel traitement de la part des dirigeants. Pourtant, vous étiez le premier joueur à avoir prolongé de deux saisons, l'année dernière... Oui, la manière avec laquelle j'ai été traité est indigne et cela m'a beaucoup affecté. J'ai joué pendant trois saisons à la JSK et j'ai donné tout ce qui a été possible pour moi. J'étais le premier joueur à avoir prolongé mon contrat de deux saisons. Je n'avais pas encore quitté le vestiaire après le match de la JSS quand j'ai signé pour deux ans sans prendre aucun centime sur place. La suite tout le monde la connait, on a tout fait pour me faire sortir par la petite porte. Et pour être bien clair dans mes propos, afin que tous les supporters de la JSK sachent la vérité, ce sont les dirigeants qui sont derrière mon départ de la JSK et non pas les supporters. Je suis très honoré d'avoir joué à la JSK et défendu les couleurs d'un club qui a vu défiler des lumières du football national. Malheureusement j'ai arrêté mon aventure avec ce grand club à cause de ses dirigeants. Est-ce que vous avez souhaité poursuivre votre aventure avec les Canaris ? Je ne le pense pas, car après tout ce qui m'est arrivé lors de la précédente saison, je n'avais aucune envie de supporter davantage. J'ai fini par comprendre que je n'avais plus rien à faire dans cette équipe et qu'il valait mieux pour moi plier bagage et rentrer chez moi. Je ne mange pas de pain sale. Selon quelques informations recueillies au sujet de votre libération de la JSK, on a appris que vous étiez sommé de débourser une somme d'argent pour avoir le document. Confirmez-vous tout cela ? Je vous le confirme. Oui, j'étais sommé de payer beaucoup d'argent pour avoir ma libération. Au départ, j'avais lu dans la presse que la direction, plus particulièrement Hannachi, exigeait un milliard. J'étais étonné de lire cette information car à ma connaissance, je ne suis pas Ashley Cole de Chelsea pour payer toute cette somme pour avoir la libération. Après ma rencontre avec Hannachi, ce dernier m'a demandé de céder tous mes salaires et j'ai accepté. Ce que je n'ai par contre pas compris, c'est pour quelle raison tous les autres joueurs libérés ont obtenu leur libération juste après avoir fait des concessions sur leurs salaires alors que pour ma part, Hannachi a non seulement exigé de moi de céder tous mes salaires mais encore deux cent millions de centimes. Je lui ai fait la proposition de verser cette somme d'argent dans le compte bancaire du club. Il a catégoriquement refusé exigeant de moi de me présenter avec la somme en question en espèces. Vous attendiez-vous à ce traitement de la part du président Hannachi ? Sincèrement, non. Je ne m'attendais nullement à ce que je sois traité de la sorte, moi qui étais le premier joueur à avoir rempilé pour deux nouvelles saisons. Je vous disais que dans le vestiaire, après le dernier match de la JSS, j'avais signé. Malheureusement je me retrouve forcé de quitter le club par la petite porte. Sincèrement c'est de l'ingratitude, mais Dieu merci, je pars la conscience tranquille. Je voudrais juste dire une chose, c'est que j'espère que l'argent que j'ai remis en liquide à Hannachi ira dans le compte du club. Maintenant s'ils en font autre chose avec, je ne le leur pardonnerai pas. Et j'aimerais bien ajouter autre chose... Allez-y. Tout le monde doit savoir que je n'ai aucun problème avec les supporters de la JSK. Peut-être que certains n'apprécient pas mon tempérament sur le terrain parce que de nature je suis un joueur combatif et je joue toujours avec la rage de vaincre, ce qui m'a souvent contraint de beaucoup gesticuler sur la pelouse. C'est ma nature, celui qui n'a pas la rage de vaincre sur le terrain doit pratiquer une autre discipline, le tennis par exemple. Tout le monde sait que vous avez pris la décision de quitter la JSK, après avoir été accusé d'avoir arrangé le match face au MCA. Quelle est votre réaction ? Oui, le match du MCA était le dernier pour moi à la JSK. J'ai été injustement accusé, ce qui m'a vraiment affecté. Pour ma part, j'ai la conscience tranquille, je jure devant Dieu que jamais je n'ai arrangé un match de football. Je ne sais même pas comment on s'y prend. Dieu merci, tout le monde connait Mekkaoui. Je suis un joueur digne et je n'accepte pas l'argent sale. Je n'attends pas que des gens me donnent de l'argent pour arranger le résultat d'un match. Face au MCA on a perdu sur le terrain et je parle ici au nom de tous les joueurs. Aucun d'entre nous n'a levé le pied face au MCA. C'étaient juste des rumeurs, ou bien des mensonges qui m'ont poussé à partir. C'est quoi l'origine de ces accusations, selon vous ? Une chose est sûre, ces accusations n'émanent pas des supporters. Ce sont plutôt les dirigeants qui en sont à l'origine pour justifier leur échec envers les amoureux du club en portant des accusations gratuites et injustes contre les joueurs qu'ils accusent d'avoir arrangé le match. Quand les supporters se sont déplacés pour parler avec Hannachi, ce dernier n'avait pas d'autre argument que d'accuser ses propres joueurs d'avoir levé le pied et qu'il allait revoir le match à la télé pour découvrir le ou les coupables. C'est cette réaction de Hannachi qui m'a poussé à quitter définitivement la JSK. J'ai 5 salaires impayés et je me retrouve sur le banc des accusés ! D'autres pensent que vous avez évité de revenir à Tizi. Quel est votre commentaire ? Pas du tout, je me déplace régulièrement à Tizi et il m'arrive même de rencontrer les supporters, des amis que je connais dans cette ville. Ce qui m'a le plus touché, c'est que les dirigeants aient voulu salir mon nom vis-à-vis des supporters et ont trouvé le moyen idéal pour justifier leur échec. Même le portier Mazari, qui est un enfant de la région, le produit pur de la JSK, n'a pas échappé aux accusations. C'était pourtant son premier match de la saison face au MCA. Les rumeurs ont aussi affecté votre entourage familial. Comment avez-vous vécu cette période ? Je ne vous cache pas que ma famille a été très affectée par ces rumeurs. Dieu merci, ils n'y ont pas cru car ils me connaissent parfaitement mais refusent que le nom de ma famille soit sali. Si on revient un peu en arrière, au match du MCA plus exactement, je ne pense pas que ce soit l'entraîneur qui a composé le onze rentrant et je sais que je me ferai comprendre ! Si les dirigeants ont réellement douté de ma bonne foie sur le terrain pourquoi m'a-t-on laissé jouer le Clasico jusqu'à la 90e minute ? J'ai été sous pression lors de ce match, c'est tout à fait normal pour un joueur qui habite la capitale et qui avait des contacts auparavant pour signer pour le MCA. Comment vous expliquez qu'à chaque fois qu'il y a un problème dans l'équipe ou en cas d'absence de résultats, c'est tout le monde qui accuse Mekkaoui et Benlamri ? Moi-même je ne trouve aucune explication à cela. Peut-être que certains n'arrivent pas à assumer leur entière responsabilité. Donc à chaque fois, ils trouvent toujours Mekkaoui et Benlamri pour justifier leurs lacunes. Une fois, un joueur s'est accroché avec Ciccolini au vestiaire. Le lendemain, on a dit que c'étaient Mekkaoui et Benlamri qui se sont violemment accrochés. Personnellement, je n'ai aucun problème avec Karouf. Il fait bien son travail et il a la qualité de bien communiquer avec les joueurs, contrairement à tous les autres entraîneurs qui l'ont précédé. Le hasard fait que votre premier match avec votre nouvelle formation, le CSC, se déroulera à Tizi face à la JSK. Qu'en pensez-vous ? J'irai à Tizi et j'affronterai la JSK normalement. J'irai saluer les supporters avec lesquels j'entretiens d'excellentes relations. Ils connaissent la vérité et sont conscients des véritables raisons de la situation actuelle. Je n'affronterai pas la JSK avec le sentiment de revanche mais comme toujours, je jouerai pour gagner. Un dernier mot pour les supporters ? Les supporters de la JSK sont des connaisseurs en football. Ils sont conscients de tout ce qui arrive dans l'équipe. Pour eux, cette équipe ne signifie rien par rapport à cette génération de joueurs qui a défendu les couleurs de la JSK à l'échelle locale et continentale. Mais peut-être que nous avons manqué de perpétuer la tradition car la JSK n'est pas un club qui joue pour le maintien et le public réclame le retour des titres.