Le verdict dans sept à dix jours Après avoir entendu mardi dernier les officiels dont leur représentant au Caire pour le match Egypte-Algérie du 14 novembre 2009, les membres du jury de la commission de discipline de la FIFA ont entendu les parties égyptienne et algérienne. La délégation égyptienne, conduite par le président de la fédération Samir Zaher, Abou Rida son vice-président et un avocat, a croisé son homologue algérienne dans les locaux de la FIFA, mais ni Raouraoua, ni Walid Sadi n'ont voulu leur adresser la parole. Pourtant, les Egyptiens, qui venaient d'apprendre la veille que le représentant de la FIFA les avaient enfoncés, étaient très conciliants et semblaient prêts pour la réconciliation qui leur éviterait une sanction exemplaire. Comme le veulent les règles de la FIFA, les deux parties ont été auditionnées, chacune à part, et les Egyptiens ont basé leurs interventions sur le scénario de l'auto-callaissage du bus par les joueurs algériens, mais aussi sur les déclarations conciliantes de certains responsables algériens juste après l'agression des joueurs de l'équipe d'Algérie. Sur de leurs arguments, MM. Raouraoua et Sadi avaient répondu sereinement aux questions des membres du jury en donnant leur version des faits en tant que témoins oculaires des incidents du 12 novembre 2009. C'est vers 17h30 qu'ont pris fin les auditions qui ont failli être prolongées jusqu'à aujourd'hui. L'Egypte peut aussi être exclue des éliminatoires du Mondial-2014 Si l'on se réfère au barème des sanctions de la FIFA, l'Egypte risque jusqu'à l'exclusion des prochaines éliminatoires de la Coupe du monde-2014. Ce sera la plus lourde sanction que peuvent infliger les membres du jury de la commission de discipline de la FIFA, mais les Egyptiens ont fait valoir des déclarations trop diplomatiques de responsables algériens juste après les incidents pour réduire au maximum la sanction. L'on se rappelle que des responsables algériens ont parlé d'acte isolé en faisant valoir les relations fraternelles entre Egyptiens et Algériens. Grâce aux Algériens, l'Egypte ne sera peut-être pas exclue des prochaines éliminatoires de la Coupe du monde, mais elle prendra au moins deux matchs officiels à jouer sur pays neutre sans parler d'une forte amende qui pourrait atteindre les 50 000 dollars. Le verdict dans sept à dix jours Avant de quitter les salles d'audition, les représentants algériens ont été informés que les membres du jury de la commission de discipline de la FIFA statueront dans cette affaire dans une semaine ou au plus tard dans dix jours comme nous l'a indiqué une source de la fédération. Dès que le verdict tombe, une copie sera envoyée par fax à la Fédération algérienne et une autre à la Fédération égyptienne. Cela n'a pas empêché la presse égyptienne de fabuler sur les sanctions en parlant d'une simple amende infligée à l'Egypte. Pire, nos confrères égyptiens ont imaginé un scénario invraisemblable selon lequel Samir Zaher aurait demandé à ce que l'Algérien Hamid Hadadj, membre de la commission de discipline de la FIFA, soit exclu du jury. Une demande acceptée par le président du jury. Or, on sait que M. Hadadj se trouve à Alger et n'a pas participé aux auditions. La pression des Egyptiens a déjà commencé.