Au lendemain du match nul essuyé à domicile face à l'Entente de Sétif, la JSK s'est envolée au Libéria pour prendre part au premier match de la Coupe de la CAF face à Monrovia CB. Après un long et périlleux voyage, les joueurs qui étaient plus que jamais motivés à réaliser un bon score, n'avaient pas eu assez de temps pour bien récupérer. Et pour s'entraîner, il a fallu parcourir 40 kilomètres dans une route pleine de voitures. Donc, rien n'était en faveur des Canaris, notamment le climat avec un taux d'humidité de 90%. Mais cela n'a pas empêché les joueurs d'avoir un moral gonflé à bloc. Et sur le terrain, on a retrouvé une autre équipe qui jouait. Après un début de match plutôt satisfaisant où la JSK s'est procurée plusieurs occasions nettes de scorer et qu'elle pouvait même mettre deux buts, tout a basculé en seconde période. L'équipe a pris deux buts en moins de dix minutes seulement. Aujourd'hui, tout le monde est pointé du doigt, puisque le président Hannachi n'attend que le retour de la délégation pour tout tirer au clair et prendre les mesures nécessaires, car à ce rythme, l'équipe se dirige droit vers le mur. Tout a commencé à la 20e minute de jeu Retour à l'affaire Berchiche et Radouani, tout a commencé après moins de 20 minutes de jeu. L'arrière droit, selon ses dires, avait demandé à Berchiche de se replier pour assurer la couverture. Ce dernier l'a apparemment, insulté. Ce qui a fait réagir le natif sétifien, qui ne voulait pas se laisser faire. Donc, il lui a répondu avant que le défenseur ne l'insulte à nouveau et lui crache dessus. Un geste que Radouani qualifie d'impardonnable. Ainsi, se comporter de telle manière devant un coéquipier demeure tout de même «grave». L'arrière droit abattu et refuse de jouer la seconde période Une fois les deux joueurs se sont accrochés verbalement, Radouani, très abattu, ne voulait pas poursuivre la partie. Il a même demandé à Kherroubi de le remplacer. Mais avec l'intervention du capitaine Ali Rial, l'arrière droit est revenu à de meilleurs sentiments pour aller au bout de la première période. Mais dans le vestiaire, il ne voulait pas poursuivre le jeu. Malgré l'insistance du staff technique, il ne pouvait pas, selon lui, continuer. Donc, il a été remplacé par Guemroud. Un changement qui a coûté cher à la JSK Malgré cette tension, la JSK a quand même résisté à l'équipe libérienne. D'ailleurs, Zerguine, Aïboud, Boulaouïdet ou Benaldjia pouvaient tous mettre un but, mais la précipitation leur a joué un mauvais tour. Mais à la reprise, avec la perturbation dans la défense, cela a coûté cher au club. Puisque moins de 15 minutes après, les locaux ouvrent le score sur une erreur défensive. Par la suite, Monrovia double et triple le score devant une formation kabyle complètement absente. Il menace de ne plus revenir à la JSK Très déçu, l'arrière droit Saâdi Radouani, qui n'a pas apprécié la manière de Berchiche, a décidé de contacter son manager pour qu'il demande à la JSK de lui résilier le contrat. Selon nos sources, il aurait même juré de ne plus remettre les pieds à Tizi et qu'il compte rentrer directement à Sétif dès le retour de l'équipe du Libéria. Hannachi l'a contacté dans l'après-midi Une fois informé de cette dispute, le président Hannachi a essayé dans un premier temps, de contacter la délégation pour en savoir davantage sur cette affaire, qui risque de prendre une autre tournure prochainement. Et comme Benabderahmane est présent, il a décidé de mettre le président en contact avec Radouani. Les deux hommes ont eu une discussion et Hannachi a essayé de rassurer son joueur. Mais pour le moment, l'arrière droit campe sur sa position. Les deux joueurs risquent gros A en croire une source bien informée, cet accrochage ne devrait pas passer inaperçu. En effet, les membres du staff technique comptent rédiger un rapport détaillé sur le comportement des deux joueurs, Berchiche et Radouani. Tout les deux n'échapperont pas à une sanction dès leur retour en Algérie. -------------------- Radouani : «J'ai été victime de hogra et Hannachi m'a demandé de temporiser» On croit savoir que vous vous trouvez au plus bas niveau sur le plan psychologique, que s'est-il vraiment passé entre vous et l'axial Berchiche ? En toute franchise, je n'ai pas l'intention de parler de ça surtout que le président Hannachi que je respecte beaucoup m'a demandé de temporiser jusqu'au retour du groupe au pays. Tout ce que je peux vous dire, c'est que j'ai été malheureusement victime de hogra. Au moment où je vous parle, je suis vraiment sous l'effet d'une grosse déception. Que vous insinuez par victime de hogra ? Je vous assure que je n'ai pas envie de soulever tous les détails, du moins pas avant de rencontrer le président Hannachi. Les supporters veulent quand même tout savoir pour que les choses soient très claires... Je comprends, toutefois j'estime que ce n'est pas le moment, la situation du club est déjà critique, je n'ai pas envie de la compliquer. Donc, vous avez eu une discussion avec le président, c'est ça ? Oui, le président m'a appelé au téléphone et a demandé de mes nouvelles, sincèrement son appel m'a énormément soulagé, il m'a remonté le moral et m'a demandé de temporiser. Que vous a-t-il dit exactement ? Il m'a dit que si la JSK est la propriété de certaines personnes, il vaut mieux quitter le club. Vous voulez dire que vous avez songé à partir ? Oui, j'ai décidé de partir et j'ai même demandé mes papiers. Je ne peux plus supporter plus que ça. Comme je l'ai affirmé, j'ai été victime de la hogra. Je veux aussi ajouter quelque chose. Allez-y... J'ai décidé de ne pas reprendre l'entrainement avant de rencontrer le président et lui raconter exactement tout ce qui s'est passé. On vous sent vraiment affecté... Ce que j'ai vécu est insupportable et ce qui me fait encore plus mal, c'est que les supporters attendaient de nous une bonne réaction. Franchement, ils ne méritent pas qu'on les déçoive. Je suis affecté parce que je suis venu à la JSK pour mouiller mon maillot et être à la hauteur de tous ces milliers de supporters qui attendent beaucoup de nous. Le match retour sera pour vous encore plus difficile, pensez-vous pouvoir renverser la vapeur ? C'est vrai que notre mission est délicate après cette lourde défaite de trois buts à zéro. Je vous assure qu'on pouvait rentrer avec un bon résultat vu le nombre d'occasions en première mi-temps. Je trouve qu'on a encore des chances de nous qualifier, on fera tout pour concrétiser ça sur le terrain. Les supporters sont inquiets par apport à la situation du club et redoutent beaucoup la relégation, qu'avez-vous à leur dire ? Nous sommes prêts à laisser nos vies sur le terrain pour sauver la JSK. On fera le maximum pour l'éloigner de la zone rouge. Il va falloir assurer une grande mobilisation, récolter le maximum de points à Tizi comme à l'extérieur pour sauver le club.
