Le Mondial, c'est encore jouable Mourad Meghni n'est finalement pas retourné en France. En concertation avec Dr Hakim Chalabi, qui supervise ses soins au centre médical Aspetar de Doha, il a décidé de prolonger son séjour dans la capitale du Qatar où, estiment les deux hommes, il a le plus de chance d'effectuer une remise en forme efficace et de qualité, plutôt que de retourner à Rome et ne pas y être autorisé à s'entraîner avec le groupe de la Lazio. Il lui a été administré une injection qui l'immobilise durant 2 jours Déjà, médicalement parlant, Meghni ne pouvait pas quitter Doha hier, puisque Dr Chalabi lui a administré une injection afin de soigner une fragmentation d'un os, un vieux bobo qu'il traînait depuis quelque temps. Comme on profite à l'Aspetar du séjour de l'international algérien afin de le retaper complètement et de soigner toutes les anomalies détectées (comme cela avait été le cas pour son œil), ce traitement de l'os est une autre étape du processus de «remise à neuf» du milieu de terrain de la Lazio. Or, le traitement exige que le malade ne bouge pas durant deux jours après l'injection, ce qui fait que Meghni était dans l'obligation de prolonger son séjour de deux jours au moins. La Lazio joue le maintien, l'entraîneur ne le fera pas jouer Autre raison qui a fait faire à Meghni le choix de rester encore à Doha : il n'est pas du tout sûr de pouvoir rejouer avec la Lazio en cette fin de saison. Non pas qu'il n'a pas les qualités pour le faire, mais il se trouve que le club romain est en mauvaise posture dans le championnat de Serie A, occupant la 16e place, avec seulement 3 points d'avance sur le premier relégable. La Lazio lutte donc pour son maintien et il est clair que l'entraîneur, pour les quatre derniers matchs du championnat qui seront autant de batailles, comptera sur les joueurs en forme et réguliers, non pas sur des éléments qui reviennent de blessure et qui n'ont plus joué avec le club, comme c'est le cas de Meghni qui n'a plus rejoué depuis le 26 décembre et qui n'a plus joué tout court depuis le 28 janvier (demi-finale avec l'Algérie contre l'Egypte). Donc, puisqu'il est évident que son entraîneur en club ne comptera pas sur lui (et peut-être même que le staff médical de la Lazio ne l'autorisera pas encore à s'entraîner), le mieux pour Meghni est de continuer à se soigner à Aspetar et à se remettre en forme avec ballon au centre sportif Aspire, mitoyen du centre médical. Le Mondial, c'est encore jouable Même si, pour le commun des observateurs, la période de soins semble s'éterniser pour le milieu de terrain algérien, il faut dire que la prolongation de son séjour est plutôt un signe positif : il a une chance de joueur la Coupe du monde. Autrement, il ne serait pas resté là-bas. Le fait qu'il soit resté avec l'aval du président de la FAF, Mohamed Raouraoua, actuellement à Doha, démontre bien qu'on compte sur lui pour le Mondial et qu'il y a de fortes chances qu'il soit du groupe qui défendra les chances de l'Algérie en Afrique du Sud. Il se plaît beaucoup à Aspetar Ce qui est certain, c'est que Meghni se plaît très bien au centre Aspetar. Il y a trouvé un suivi médical professionnel et une grande attention de tout le personnel. Comme lui seul connaît bien son corps, il sent, au fil des jours, une amélioration nette de son état, qui est à présent loin de ressembler à ce qu'il avait été avant qu'il ne débarque à Doha. Le fait qu'il puisse désormais taper dans un ballon est un signe d'avancée. Il continuera les soins à Aspetar jusqu'à quelques jours du stage de Suisse. En effet, après un petit tour à Rome pour rendre compte à la direction de la Lazio de ses soins, il ralliera Crans- Montana pour le stage précompétitif avec les Verts.