«Irlande-Algérie est un bon test pour nous» «Les nouveaux se sont vite intégrés dans le groupe» Karim Ziani nous parle dans l'entretien qui suit de sa personne et de la préparation qu'effectuent les Verts à Crans-Montana. Il affiche un optimisme certain. Tout d'abord, comment vous sentez-vous à l'approche de la fin du stage de Crans-Montana ? Dieu merci, je me sens en super forme. Je ne souffre d'aucune blessure, ce qui me permet de m'entraîner régulièrement avec le groupe. J'éprouve beaucoup d'envie à travailler. Physiquement, je me sens au top. J'attends avec impatience l'arrivée des matches officiels pour vérifier notre bonne préparation sur le terrain. Personnellement, comment évaluez-vous votre état de forme ? Comme je vous l'ai dit, je me sens en super forme. Je me donne à fond aux entraînements. C'était le cas à Wolfsburg aussi. Même si je ne jouais pas, je ne lésinais jamais sur l'effort à l'entraînement, ce qui m'a permis d'ailleurs de garder la forme. Du coup, je ne me sens pas en retard sur ce plan-là par rapport à mes coéquipiers. Après, c'est le terrain qui tranchera. Je pense que la rencontre de l'Irlande sera une bonne expérience pour nous tous. Vous considérez alors ce match Irlande-Algérie comme un véritable un test... Bah, oui ! C'est le but du jeu. C'est vrai que c'est un match amical, mais derrière il y a cette ambition de se jauger, de se faire une idée sur son niveau de préparation. Après, collectivement parlant, on essayera de se corriger et de travailler un peu plus nos automatismes sachant qu'il y a des nouveaux dans le groupe. En évoquant les nouveaux, pensez-vous qu'ils ont réussi à s'y fondre après une présence de dix jours parmi vous ? Croyez-moi, on a oublié qu'ils sont nouveaux parmi nous. On en a parlé peut-être lors du premier voire du deuxième jour, mais après on les a vite adoptés. On leur a fait savoir qu'ils étaient les bienvenus. Vous avez assisté aux entraînements et vu combien l'ambiance était détendue. Nous formons tous une famille très unie. La notion d'anciens et de nouveaux n'existe pas. Comment avez-vous réagi aux nombreuses absences relevées à chaque entraînement ? Il est clair que ça gène un peu. On est là pour préparer une Coupe du monde et, à partir de là, l'idéal aurait été de disposer de tout le monde. Seulement, le point positif est que les blessures ne soient pas trop méchantes. Tout ce qu'il y a, c'est que le staff médical ne voulait pas risquer avec les convalescents. Il a préféré attendre encore un peu avant de les intégrer dans le groupe. Cela étant dit, ils ne restent pas à ne rien faire. Ils sont soumis à un travail précis à part. Vous rassurez alors les supporters sur l'état de santé des Bougherra, Yebda et autres Boudebouz ? Absolument. Les supporters n'ont pas à s'inquiéter. Même s'ils ne jouent pas face à l'Irlande, ce sera une décision du staff médical. Le plus important est qu'ils soient prêts pour le Mondial. On vous a vu très en forme lors des matches d'application, est-ce à dire que vous avez retrouvé votre niveau de compétition ? Je pense qu'on ne peut pas porter un jugement sur mon état de forme à travers les matches d'application. Il faudra attendre la compétition officielle pour émettre un avis. Tout ce que je peux dire à l'heure qu'il est, c'est que l'envie est là. Je me sens en jambes, c'est vrai, et bien dans ma tête. C'est le plus important. Et puis, le travail de préparation n'est pas encore terminé. Il ne reste encore deux stages avant d'entamer le tournoi. Pourtant, tous ceux qui vous ont vu aux entraînements se sont étonnés de votre rendement… Je persiste à croire qu'on ne pourra pas apporter de jugement sur mon rendement sur la base d'une opposition. Les sensations, la pression, l'engagement ne sont jamais les mêmes. Tu peux toujours être le meilleur joueur lors des matches d'opposition et le plus nul lors d'un match officiel ! Moi, personnellement, je n'ai pas envie d'appartenir à cette catégorie-là. Sinon comment avez-vous trouvé vos coéquipiers lors de ce stage ? Je pense qu'avant d'évoquer ce sujet, il faut saluer l'effort des dirigeants de la fédération qui ont mis tous les moyens à notre disposition. Nous nous préparons suivant les normes internationales dignes des plus grandes sélections mondiales. Il faut dire les choses telles qu'elles sont. Après, en parlant du groupe, je pense que lorsqu'on est mis dans les meilleures conditions, on ne peut que bien se porter. C'est le cas du groupe. On vit parfaitement ensemble. On travaille bien. Après, il va falloir attendre les matches amicaux pour se faire une idée sur notre niveau de préparation. Vous étiez l'un des joueurs émus par l'accueil que vous ont réservés les supporters au stade de Sion, un commentaire ? Nous possédons un public en or. J'ai toujours pensé que nos supporters ne sont pas comme les autres. Ils créent une ambiance dont eux seuls connaissent le secret. Je suis persuadé que beaucoup d'équipes nous envient pour ça. J'ai été ému par l'accueil, c'est vrai. Je me dis qu'on n'a pas le droit de décevoir un public qui fait tout pour vous manifester son amour, sa sympathie, son soutien. C'est impossible ! Pensez-vous déjà au Mondial ? Bien sûr ! On est là pour ça. Pour se préparer comme il se doit. Non, on y pense tout le temps. Sincèrement, ne craignez-vous pas d'affronter des adversaires de gros calibres comme l'Angleterre ? Non, pas du tout. En fait, on ne craint personne. Je crois que cette qualification pour la Coupe du monde, on l'a méritée. A partir de là, il n'y a pas de raison pour observer profil bas.