«Ho visto le marionnette a terra» = «J'ai vu des marionnettes sur le terrain» Traduire : «J'ai vu des marionnettes sur le terrain». C'est ce qu'aurait dit en substance le coach italien de l'équipe d'Angleterre à ses joueurs, dans le vestiaire à la fin de la rencontre. On avait signalé dans notre édition d'hier que Fabio Capello s'était présenté à la conférence de presse en retard par rapport à l'horaire qu'avaient fixé les organisateurs de la rencontre. On avait tenté une explication de ce retard par le fait que le coach italien de l'Angleterre était sans doute dépité par la contre-performance de son équipe qui venait de perdre deux points face aux Fennecs, après avoir perdu deux autres devant les Américains. Ce n'était là qu'une partie de la réponse. L'entourage des Verts nous a appris que Fabio avait mis du retard à rejoindre la salle de la conférence de presse parce qu'il était resté dans le vestiaire des Anglais pour dire ce qu'il pensait du «rendement médiocre» des coéquipiers de Wayne Rooney. Notre source nous apprend que le coach est allé un peu loin en insultant carrément ses joueurs en italien. Un nul que l'on peut assimiler à une défaite dès l'instant que les Anglais se sont déplacés en Afrique du Sud avec la ferme intention de revenir en Grande-Bretagne avec le précieux trophée. Les Anglais, faut-il le rappeler, se sont qualifiés en totalisant 17 points dans un groupe dont le moins que l'on puisse dire est qu'il n'avait rien à comparer avec ce que l'on peut appeler un groupe de la mort. «J'ai vu des marionnettes sur le terrain» Le coach italien, qui ne s'est assis que très peu de temps durant les 93 minutes de jeu de la rencontre, avait piqué une grosse colère. Lui qui n'avait pas cherché à ridiculiser l'Equipe nationale s'était rendu compte que les coéquipiers de Ryad Boudebouz n'avaient pas pénétré sur le terrain pour faire de la figuration ou limiter les dégâts. Son équipe avait rencontré un adversaire qui avait foulé la pelouse avec la ferme intention de réaliser une performance. Un victoire qui était dans les cordes de l'Equipe nationale si, et on ne le répétera jamais assez, les Verts avaient osé un peu plus devant le but de «Calamity Jane», ce pseudo est donné au gardien David James qui rappelle la célèbre Calamity Jane, dans les westerns américains. Les personnes qui étaient présentes devant le vestiaire anglais ont pu entendre le coach s'adresser avec des mots pas du tout gentils envers les joueurs : «J'ai vu des marionnettes courir sur le terrain. Je n'ai pas vu les joueurs que je connaissais.» Capello échappe à la sanction Après avoir déversé toute sa colère dans le hall qui mène au vestiaire, dans sa langue maternelle, où sortait de sa bouche des noms d'oiseau, on s'en doute bien, le coach italien de l'équipe anglaise avait tardé à se présenter à la salle de la conférence de presse. Il aurait même envisagé de faire l'impasse sur ce point de presse. Il avait fallu l'intervention des membres de la délégation britannique pour obliger le coach à revenir à de meilleurs sentiments. Une absence qui aurait pu coûter une sanction à l'entraîneur et une autre à la Fédération anglaise de football. Il est sur la sellette à cause du mauvais résultat face à l'Algérie Fabio Capello est assez apprécié en Algérie dans les milieux sportifs. N'empêche que le match nul concédé face à l'Algérie risque de provoquer son limogeage. C'est ce que nous avons compris suite à une question assez pertinente qu'un journaliste anglais avait posée à Capello : «Envisageriez-vous de déposer votre démission en cas de l'élimination de l'équipe d'Angleterre au premier tour ?» Le coach semblait très agacé par cette question, mais avait su garder son calme et répondre en disant : «Il faut savoir rester patient. Nous sommes toujours en course pour une qualification au second tour.» Silence de mort dans le vestiaire anglais Notre source nous confie qu'après le vacarme cause par Capello dans le hall qui mène vers le vestiaire, on n'entendit plus rien. Un silence de mort régnait au milieu les joueurs anglais. Au moment de quitter le vestiaire en direction du bus pour quitter le terrain, le visage des Britanniques était blême. Ils avaient le masque de la défaite. Et pourtant, les Anglais sont toujours dans la course car il leur suffit de battre la Slovénie, ce qui n'est pas impossible, et les Américains sont là pour le prouver n'était la très mauvaise appréciation de Coulibaly, l'arbitre du match Slovénie-USA, qui avait refusé un but on ne peut plus valable. Il aurait à la limite pu siffler dans la même action trois ou quatre fautes et donner un penalty pour les Américains. Des accompagnateurs de la délégation anglaise ont pleuré Des accompagnateurs de l'équipe aux Trois Lions présents dans le hall des vestiaires, des hommes autant que des femmes, ont versé des larmes après la déconvenue à laquelle ils venaient d'assister. Certains d'entre eux n'avaient pas cessé de fumer cigarette sur cigarette, dans l'espoir de résorber leur tristesse et leur colère. Malgré le fait que le public et même la ville du Cap soit pratiquement acquise à l'équipe anglaise, tant les Britanniques nous ont semblé nombreux.