Il n'a pas joué la moindre seconde dans ce Mondial, malgré cela, Abdelkader Laïfaoui garde toujours le sourire et le moral. Il n'a pas joué la moindre seconde dans ce Mondial, malgré cela, Abdelkader Laïfaoui garde toujours le sourire et le moral. Pour lui, cette aventure sud-africaine lui a énormément servi et appris beaucoup de nouvelles choses. L'actuel Sétifien estime que le parcours de l'EN a été bon dans son ensemble, malgré le manque de résultats au final. Il pense qu'un renfort au sein du compartiment offensif est plus que nécessaire pour apporter plus de solutions à ce problème d'inefficacité qui a tant fait défaut à l'équipe au pays de Mandela. Pour ce qui est de son avenir, il dit n'avoir pas encore tranché. Rester à l'ESS ou changer d'air, il prendra sa décision après les vacances. De retour désormais au pays et avec un peu de recul, quelle analyse faites-vous de la participation de l'EN à ce Mondial sud-africain ? C'est vrai qu'en termes de résultats, on n'a pas fait l'essentiel. On a raté la qualification au second tour qui était pourtant à notre portée. On pouvait faire mieux que ce parcours, malheureusement la chance ne nous a pas sourie. Cependant, on ne doit pas avoir honte de ce qu'on a fait et je pense qu'avec plus de temps et de travail, on sera encore plus forts à l'avenir, inch'Allah. L'équipe a certes bien joué durant ce Mondial, mais avouez qu'au final, les résultats n'ont pas suivi. Quelles en sont les raisons selon-vous ? Que voulez-vous que je vous dise ? L'expérience nous a joué un mauvais tour en Afrique du Sud. Contrairement aux autres sélections, la nôtre est jeune et n'est pas vraiment habituée au haut niveau. On apprend tout doucement et c'est ça le plus important à l'heure actuelle. Malgré la répétition des matchs, il n'en demeure pas moins que l'inefficacité de la ligne offensive reste le problème n° 1 de l'équipe… Il faut savoir que cette situation ne date pas d'aujourd'hui. C'est un problème récurent qu'on n'a pas su comment régler en temps voulu. Et quelle est la solution selon vous ? Ben, je pense qu'il faut chercher d'autres attaquants, c'est tout. Il est nécessaire même. Si on comprend bien, les attaquants actuels de la sélection n'ont pas le niveau requis… Non, ce n'est pas ce que je voulais dire. Nos attaquants durant cette Coupe du monde n'ont pas eu vraiment de temps devant eux pour mettre en place les automatismes nécessaires et bien s'associer. Les buts ne viendront pas comme ça. Vous avez longtemps joué avec Ziaya à l'ESS. Pensez-vous que sa présence aurait apporté un plus à cette ligne offensive ? Ziaya est un grand joueur, j'ai joué avec lui pendant 3 ans et je reste persuadé que s'il avait été avec nous, il aurait apporté un grand plus à l'attaque. Tout le monde connaît ses qualités et ce qu'il peut apporter à son poste. Vous qui le connaissez si bien, vous a-t-il dit pour quelle raison il avait refusé de répondre favorablement à la convocation du sélectionneur ? Sincèrement, je ne sais pas. Je ne l'ai pas encore rencontré, puisqu'au moment où je suis parti en sélection pour la période de préparation, il avait regagné l'Algérie. De ce fait, je ne pourrais vous répondre. N'êtes-vous pas quelque peu frustré de n'avoir pas joué ne serait-ce que quelques minutes durant ce Mondial ? Non, pas vraiment. Allah Ghaleb, c'est le mektoub. Je ne suis pas le seul d'ailleurs, puisque pas mal d'autres joueurs n'ont pas eu la chance de jouer aussi. On sent que vous ne perdez pas l'espoir de rejouer avec l'EN… Pourquoi perdre espoir ? Je suis jeune et avec le travail et l'abnégation, j'espère que j'aurai plus de chances la prochaine fois. Je suis quelqu'un de compétiteur qui ne baisse pas les bras aussi facilement. Vous êtes le seul joueur de champ ayant représenté le championnat local dans ce Mondial. D'ici peu vraisemblablement, il n'y aura certainement plus de joueurs locaux en sélection. C'est un constat logique d'après vous ? Non, je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous. Ce n'est pas que le joueur local n'a pas le niveau ou quelque chose dans le genre, mais c'est juste qu'il ne dispose pas des moyens que peuvent avoir les joueurs professionnels dans les clubs européens. C'est une question de chance, c'est tout. Regardez les terrains sur lesquels on joue chaque week-end et vous aurez la réponse. Il faut être logique et savoir faire la part des choses. Quant à votre carrière, on annonce que vous êtes partant de l'ES Sétif. Confirmez-vous cette information ? (Il sourit.) Croyez-moi, je l'ignore. Je n'ai pas encore décidé et pas du tout tranché la question. On verra très bientôt. Donc, il est possible que vous restiez à l'Entente pour une autre saison ? Possible, oui. Comme je viens de vous le dire, je n'ai pas encore tranché la question de mon avenir. Je vais me reposer un peu, me ressourcer auprès de ma famille et voir après. Place aux vacances à présent… Ah oui ! C'est clair. Je vais profiter un peu de mes quelques jours de repos, surtout avant de reprendre du service très bientôt.