Herida et Maziz, un coup osé au milieu du terrain. «Si je ne suis pas optimiste vaut mieux pour moi de rester à Alger que de déplacer l'équipe à Bamako.» C'est ce que nous a affirmé l'entraîneur du CRB à l'aéroport Houari-Boumediène, avant le départ de l'équipe à Bamako. Finalement, Angel Gamondi avait raison d'être optimiste même s'il n'avait aucune information sur l'adversaire. Une fois sur place, ce dernier, et grâce au concours des dirigeants, a réussi tout de même à avoir quelques tuyaux sur la manière de jouer du Djoloba AC . Usant de son expérience, il a essayé de mettre en place une stratégie de jeu pour permettre à son équipe de revenir avec un bon résultat tenant compte de l'état de forme de son équipe, de l'effectif réduit dont il a hérité et des points forts de l'adversaire. Herida et Maziz, un coup osé au milieu du terrain Certes on s'attendait à voir le CRB opter pour la prudence et de ne pas se découvrir, mais personne ne s'attendait à ce que Gamondi aligne Maziz et Herida dans cette zone stratégique pour pallier la défection de certains éléments au milieu du terrain. C'est ce qu'on appelle tout simplement un coup osé de la part du technicien argentin pour son premier match à la tête du CRB. Et lorsqu'on ose, on finit souvent par avoir un bon résultat, c'est que Gamondi a réussi à faire samedi dernier à Bamako. Bouhila connaît bien la valeur des deux joueurs Karim Bouhila a aussi aidé Gamondi dans ses choix pour cette rencontre du fait que le technicien argentin arrive dans un terrain inconnu. Tout en tenant compte de la stratégie de jeu que le coach voulait adopter, Bouhila a misé sur Herida et Maziz qu'il a eus sous sa coupe en catégorie juniors. Les deux joueurs avaient déjà évolué au milieu du terrain, ce qui les a aidés à s'acquitter de leur tâche d'une bonne manière et d'aider leur équipe à revenir avec un précieux résultat de la capitale malienne. Gamondi entame admirablement sa mission Quant au technicien argentin, il a entamé sa mission d'une belle manière, lui qui a su mettre ses joueurs en confiance et les pousser à donner le meilleur d'eux-mêmes. Ce n'est que le début de sa mission et les Belouizdadis attendent beaucoup de lui. Mameri : «Pour se qualifier, il faut respecter l'adversaire» Après avoir réussi l'exploit à Bamako, comment évaluez-vous cette rencontre (NRLR : entretien réalisé dimanche) ? Effectivement, on peut qualifier ce résultat d'exploit, car il n'était pas facile pour nous de tenir le coup face à une bonne équipe du Djoliba après quelques jours d'entraînement seulement. D'ailleurs l'adversaire s'est montré très dangereux notamment en première période de jeu. En deuxième mi-temps, on a même pu monter d'un cran. Avec un peu chance, vous auriez pu même l'emporter… Je n'essaye pas de diminuer de la valeur de l'adversaire qui s'est créé de nombreuses occasions de scorer. Je dirais toutefois que si nous n'avions pas accusé le coup sur le plan physique, on aurait pu l'emporter comme vous le dites, car il y a eu des brèches dans la défense adverse. Maintenant il faut oublier cette rencontre et commencer à se préparer pour le match retour qui aura lieu dans deux semaines. Ne pensez-vous pas que le résultat réalisé à Bamako vous offre l'opportunité de vous qualifier pour la phase des poules ? Avant qu'on dispute le match aller, je ne vous cache pas qu'on avait des appréhension sur cette rencontre. Si nous avions perdu le match, personne n'aurait trouvé rien à dire à cause des mauvaises conditions de notre préparation. C'est la volonté de bien faire et la détermination de représenter dignement l'Algérie et le CRB qui nous a permis de réaliser un bon résultat, en se sacrifiant sur le terrain. Vous avez sans aucun doute constaté que nous avons terminé la rencontre difficilement où la fraîcheur physique nous a fait défaut. Maintenant que nous avons réussi à revenir avec un bon résultat, il faut qu'on respecte l'adversaire si on veut se qualifier pour la phase des poules, puisque tout reste possible dans un match de football et c'est à nous de prouver une nouvelle fois notre valeur. Qu'est-ce qui a fait la différence sur le terrain entre le CRB et le Djoliba qui jouissait du pronostic ? En plus de notre détermination à relever le défi, je pense qu'on a fermé toutes les issues à l'adversaire qui a pour habitude de passer sur les côtés, ce qui l'a considérablement gêné. La stratégie de jeu que nous avons adoptée nous a aussi permis de gérer nos efforts sur le terrain d'une manière rationnelle, même s'il était logique qu'on accuse le coup sur le plan physique en fin de partie. Les supporters étaient présents à l'aéroport pour vous accueillir… C'est tout à leur honneur. C'est dans les moments difficiles que nous avons besoin de nos supporters. Je pense que nous avons fait de notre mieux pour les satisfaire et je souhaite leur dédier la qualification pour la phase des poules.