Khrouf ou la politique de l'autruche Qualifiés haut la main à la Coupe du monde de leur catégorie après un travail monumental réalisé sur plusieurs années par le duo Medane-Ibrir, les U 17 ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes en terminant cinquièmes à un tournoi régional de faible niveau. On a chargé un entraîneur répondant au nom de Khrouf et inconnu au bataillon avant ce tournoi. Ce n'est vraiment pas normal de le charger de cette mission dangereuse pour lui et pour le groupe, alors que rien ne le prédestinait à se mettre à la tête d'une manade, comme celle des U17 qu'on lui confia. Khrouf ou la politique de l'autruche A vrai dire, personne ne voulait emmener cette équipe montée de toutes pièces faire de la figuration au tournoi de Tunis qui nous ridiculisa un peu plus et balaya d'un revers de la main tout ce que Omrani, Cherchar, Chehima et leurs frères avaient réalisé. La piètre prestation de nos U17 aurait pu enfoncer ce Khrouf, à dix-sept pieds sous terre, pour ne pas se montrer après la honte qu'il s'est prise dans la figure lors de ce tournoi. Mais monsieur a vite fait de remonter à la surface pour critiquer ouvertement ceux qui sont censés être ses maîtres. Laissez-nous rire un bon coup avant de dire les noms des personnes visées Khrouf, pour ne pas faire retourner dans sa tombe Jean de la Fontaine. Ce Khrouf a eu donc l'ingénieuse idée de critiquer le travail monumental que sont en train de réaliser Zetchi et Guillou à l'Académie du Paradou ! Rien que ça ! Ce qu'il leur reproche ? C'est de ne pas lui confier les perles de l'académie jouer sous sa coupe en équipe nationale, en plus de les faire jouer pieds nus. L'Académie fait des jaloux Un débat cher aux faignants du football algérien, qui, en se voyant incapable d'en faire autant, nous sortent, à chaque fois, ces débilités d'un autre âge. Pourtant, la méthode de Jean-Marc Guillou a fait ses preuves depuis bien des années en Côte d'Ivoire, en enfantant des gaillards comme Yaya et Kolo Touré, Zokora, Bakary Koné et les autres stars qui font le bonheur des plus grands clubs d'Europe, sans jamais s'être plaints d'avoir appris le football sans chaussures appropriées. Il est donc clair que nos magiciens aux pieds nus ne font que suivre les pas de leurs aînés avec la certitude d'être sur la meilleure voie qu'on puisse leur proposer en Algérie. Et même si demain, pour une raison ou une autre, ces bambins venaient à voir leur carrière freinée ou carrément stoppée, il leur restera une tête bien pleine d'un enseignement de qualité pour lequel Zetchi a payé de son argent, pour parer à une éventuelle désillusion. Ils pourront au moins se rabattre sur leurs études, qu'un homme qui ne voulait pas rester les bras croisés, avait décidé de leur payer, en misant généreusement sur eux. Zetchi, un précurseur Lui au moins a eu l'audace de faire quelque chose dans un pays, où l'on veut supprimer toute velléité d'entreprendre. Ce sont les réactions comme ça qui donnent envie de se laisser pousser des cornes pour livrer des batailles de «ntih» sans aucune pitié, afin de les assommer et les rayer du champ d'action du football algérien, de manière définitive. Et dire qu'avant cette sortie malheureuse, personne ne pouvait soupçonner qu'un tel nom existait dans le monde du football national. Ceci, parce qu'aucun joueur valable n'a évoqué un entraîneur répondant à ce patronyme, pour le remercier de lui avoir inculqué les bases du football ! C'est pour cela peut-être qu'il a voulu se faire un nom, sur le dos de ceux qui bossent réellement et qui nous donnent envie de patienter encore quelques années, avant de voir la vraie sueur de ceux qui travaillent pour l'Algérie se manifester dans le haut niveau du football mondial.