Marchand, Eriksson, Le Guen et les autres… Alors que beaucoup pensaient que le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, allait cette fois-ci jeter son dévolu sur un entraîneur étranger de renom pour prendre la tête de la sélection nationale, rien de cela ne s'est fait. En désignant Abdelhak Benchikha à la place du démissionnaire, Rabah Saâdane, le patron du football algérien a une fois de plus démontré son attachement au potentiel local et mis sa totale confiance au profit des techniciens algériens de haut niveau. Néanmoins, il n'y a pas que ça qui a fait que Raouraoua ait préféré la désignation de Benchikha, mais plus que cela. En effet, la vraie raison qui a poussé l'hadj à renoncer à la piste étrangère, c'est uniquement une question d'argent. Ce dernier, révèle une source proche de lui, a réaffirmé une nouvelle fois à ses collaborateurs son opposition à l'idée de ramener un coach étranger qui coûtera très cher à la FAF et mettra ses caisses dans le rouge. Pour lui, pas question de désigner un entraîneur qui coûterait plus de 3 milliards par mois, (entre salaire, frais de résidence et de déplacement et autres), sans réelle garantie de résultats. Marchand, Eriksson, Le Guen et les autres… Mohamed Raouraoua prend l'exemple de certaines équipes africaines qui ont préféré mettre le paquet sur des sélectionneurs étrangers sans que le résultat ne soit véritablement au rendez-vous. Des entraîneurs, tels Bertrand Marchand (actuellement à la tête des Aigles de Carthage), Sven Goran Eriksson (Côte-D'ivoire) et Paul Le Guen (Cameroun), explique-t-il, n'ont rien apporté aux sélections qu'ils ont drivées. A part prendre de gros chèques, les résultats ont été loin d'être à la hauteur des espérances. 35 milliards, le budget annuel de la FAF Autre facteur qui fait que la FAF ne peut réellement se permettre d'engager un entraîneur de rang mondial est l'apport assez faible dont bénéficie cette dernière de la part du MJS (Ministère de la Jeunesse et des Sports), qui ne couvre pas totalement les frais annuels que débourse la Fédération pour l'ensemble de ses catégories. On apprend que le budget annuel de la FAF avoisine les 35 milliards.