Youssouf Hadji sur le chemin du retour. A 26 ans, Michaël Basser est titulaire en club comme en sélection. Mais le défenseur marocain de Nancy est ambitieux. Et la défaite des Lions de l'Atlas face aux Fennecs (1-0), lors des éliminatoires de la CAN-2012, lui est restée en travers de la gorge. Plus motivé que jamais, il a accordé à Afrik-foot un entretien exclusif où il évoque, pêle-mêle, son envie d'ailleurs et son sentiment de revanche vis-à-vis de l'Algérie. Michaël, la saison arrive à son terme. Quel bilan peut-on dresser ? C'était une saison difficile. Mais pas que pour nous, pour tout le monde. Nous, on s'accroche. Ça va déjà mieux sur la fin de saison. A titre personnel, j'ai mal commencé. En début de saison, je n'étais pas au mieux. Mais là, ça va. J'ai retrouvé un niveau satisfaisant, il me reste à faire de bons matchs. Vous avez été formé à Nancy : vous n'avez pas envie d'aller voir ailleurs, à 26 ans ? Si. J'en ai très envie. J'aimerais vraiment découvrir autre chose. Mais l'important, c'est de bien finir la saison. Si je réalise de bons matchs, je me ferai repérer et on pourra parler. Mais je ne me casse pas la tête. Je suis bien à Nancy. Vous avez déjà des pistes ou des contacts ? Je sais que beaucoup de clubs cherchent à mon poste. Il y a toujours des rumeurs mais rien d'abouti encore. Je sais que certains clubs en Allemagne et en Angleterre me suivent. Mais, tant qu'il n'y a pas d'offre concrète, que le directeur sportif ou l'entraîneur m'appelle, je considère qu'il n'y a rien. Parlons un peu de la sélection marocaine et principalement de ce match contre l'Algérie... (Il coupe.) C'est une grosse déception. Cette défaite nous laisse beaucoup de frustration. A mon avis, il y avait au moins la place pour qu'on ramène un point. Mais on a pris un but très rapidement. Donc, on a couru après le résultat. En plus, honnêtement, on ne s'est pas sentis protégés par l'arbitre. Il a sifflé beaucoup de fautes contre nous, peu contre les Algériens. On était à l'extérieur, on n'a pas été aidés. A vous écouter, les Algériens n'étaient pas meilleurs que vous… Non, pas vraiment. Ils ont marqué très tôt dans le match et ils ont changé leur style de jeu. Ne pas prendre de but était leur priorité. C'est normal mais ils ne nous étaient pas supérieurs. On a eu le monopole du ballon, on a attaqué. Nous, au moins, on a essayé de produire du jeu. Paradoxalement, n'avez-vous pas eu une approche trop défensive de cette rencontre ? C'est vrai que nous n'avons joué qu'avec un seul attaquant pendant les trois quarts du match. C'était très dur pour Marouane Chamakh, tout seul devant. Les Algériens étaient très agressifs, ils ont commis beaucoup de fautes. La rentrée de Youssef El Arabi nous a pas mal aidés, surtout Chamakh. C'était plus facile pour organiser le jeu, sortir le ballon. Malheureusement, nous n'avons pas su concrétiser nos actions. Comprenez-vous les attaques qui ont visé Eric Gerets ? Non. Eric Gerets est l'entraîneur idéal pour le Maroc. Il a toutes les qualités. Il l'a prouvé avant de prendre les Lions de l'Atlas : c'est un meneur d'hommes. Il sait gérer un groupe. C'est une qualité essentielle car c'est toujours difficile au Maroc. Si on écoute les gens à l'extérieur, il y a une rivalité entre les «locaux» et les «étrangers». Ce n'est pas vrai : moi, je ne le ressens pas. Je suis en contact avec tout le monde, on s'envoie des messages régulièrement. Après, comme dans tous les groupes, il y a des affinités... Mais il n'y a pas de problème. Eric Gerets est respecté par tout le monde. On lui fait confiance. Avec lui, c'est le début d'une nouvelle aventure. Mais cette défaite contre l'Algérie ne vous arrange pas… Cela ne nous arrange pas, c'est vrai. Mais ce n'est pas fini. C'est seulement la troisième journée. Nous avons utilisé un joker. Mais il nous reste deux matchs à domicile et un à l'extérieur. L'Algérie, elle se déplace deux fois. Dont une fois chez nous. Tout reste à faire. Justement, c'est un sentiment de revanche qui va vous animer le 4 juin à Casablanca pour le retour ? Oh oui ! Ce match nous tient vraiment à cœur. Nous n'avons pas le droit de nous louper. Ce match, on doit le gagner. On va l'aborder dans le même état d'esprit qu'à l'aller : il ne faudra pas prendre de but et continuer à développer notre jeu. Cette fois, nous évoluerons sur un bon terrain, donc cela sera plus facile. Nous avons les solutions pour marquer, je ne m'inquiète pas. ---------------------------------------------- Youssouf Hadji sur le chemin du retour L'attaquant marocain de l'AS Nancy Lorraine, Youssouf Hadji, blessé à l'adducteur gauche, a passé une IRM avant-hier. Les résultats laissent présager un prompt retour. En effet, l'international marocain, Youssouf Hadji «va pouvoir débuter un programme de reprise progressive à partir du début de semaine prochaine», annonce le site officiel de l'AS Nancy Lorraine. Ce samedi, l'AS Nancy Lorraine se déplacera sur la pelouse de Valenciennes pour le compte de la 30e journée du championnat de France de Ligue 1. Carcela rejoint Annab en finale Le joueur international marocain, Mehdi Carcela Gonzalez, s'est qualifié avec son équipe, le Standard de Liège, en finale de la Coupe de Belgique. Carcela, qui a choisi de porter les couleurs du Maroc tout récemment, a marqué de son empreinte ce duel gagné par le Standard face à La Gantoise en signant un joli but. Il affrontera en finale l'Algérien Nedjem Lens Annab.