Guardiola «Un succès total» La surprise Abidal Pas de surprise pour la première demi-finale retour de la Ligue des champions. Le Barça a composté son billet pour la finale après son match nul face au Real Madrid (1-1). Pedro (53') avait ouvert le score pour les Blaugranas, avant que Marcelo (64') n'entretienne un infime espoir pour les Madrilènes, qui n'ont jamais semblé en mesure de pouvoir renverser la tendance. Pas de miracle pour le Real Madrid. Ou plutôt pas de catastrophe pour le FC Barcelone. Vainqueurs à l'aller (0-2), les Catalans avaient un pied et demi à Wembley, où se jouera la finale de la Ligue des champions, et n'ont pas failli. Gérant parfaitement le match, le Barça n'a pas vraiment tremblé. But refusé pour le Real Pourtant, le Real se présentait en Catalogne avec la ferme intention de ne pas se laisser marcher dessus. Disposés en 4-2-3-1, sans Karim Benzema, laissé sur le banc au profit de Gonzalo Higuain, ni Jose Mourinho, suspendu et resté à hôtel, les coéquipiers de Cristiano Ronaldo tentaient de prendre le jeu à leur compte. Rapidement, les Madrilènes exerçaient un gros pressing sur leurs adversaires, malgré un entrejeu moins dense et costaud, face au 4-3-3 blaugrana habituel. Le Barça faisait le dos rond, attendant tranquillement l'occasion de profiter des espaces. Le public du Nou Camp n'avait toutefois pas grand-chose à se mettre sous la dent après une bonne demi-heure de jeu. C'est le moment où les troupes de Josep Guardiola décidaient d'accélérer enfin le jeu. A la rue, le Real pouvait s'appuyer sur un Casillas des grands soirs. Le portier madrilène s'employait parfaitement devant Messi (31', 36'), qui n'hésitait pas à beaucoup percuter balle au pied, ou devant Villa (33'), qui avait bien enroulé sa frappe sur un 3 contre 2. Le Nou Camp ne s'y trompait pas, et les premiers «Olé» se faisaient entendre dans les travées de l'enceinte catalane. En souffrance, le Real revenait après la pause avec de meilleures intentions. Ce qui se traduisait par un but d'Higuain... refusé pour une faute inexistante de Cristiano Ronaldo sur Mascherano par M. De Bleeckere, l'arbitre du match (47'). Un fait de jeu que ne se privera pas de relayer la presse pro-madrilène dès mercredi... Car six minutes plus tard, le Barça trouvait la faille. Sur une merveille de passe dans l'intervalle d'Iniesta, Pedro ne se faisait pas prier pour tromper, enfin, Casilas (53', 1-0). Une égalisation pour l'honneur La messe était alors dite pensait-on. Dans l'obligation de marquer trois buts pour se qualifier, alors qu'il n'en avait marqué que deux lors des quatre derniers Clasicos, la mission était impossible pour le Real. Marcelo entretenait pourtant l'espoir. Parfaitement servi par Di Maria, qui venait de trouver le poteau, le Brésilien ramenait les deux équipes à égalité, sur la première grosse occasion madrilène (64', 1-1). Mais c'était trop tard pour les Madrilènes, incapables de mettre le pied sur le ballon et de se montrer dangereux par la suite, parfaitement contenus et contrôlés par le Barça. Guardiola pouvait profiter de la fin du match pour offrir une ovation à Eric Abidal. Opéré d'une tumeur au foie en mars, l'international français entrait en jeu pour le temps additionnel sous les applaudissements nourris du public. Histoire de parfaitement conclure cette série de quatre Clasicos qui a finalement tourné à l'avantage du Barça. Bousculés à l'aller avant de profiter de l'infériorité numérique pour faire la différence, les Catalans n'ont cette fois que peu souffert. Amputé par les suspensions et peut-être l'absence de Jose Mourinho sur le banc, le Real n'a jamais semblé en mesure d'être capable de renverser la vapeur, et laisse son meilleur ennemi valider le premier ticket pour la finale de la Ligue des champions à Wembley. ----------------------------------- La surprise Abidal Opéré d'une tumeur au foie en mars dernier, le défenseur français du FC Barcelone, Eric Abidal (31 ans, 22 matches en Liga cette saison), a disputé les dernières minutes de la rencontre face au Real Madrid mardi soir. Une vraie satisfaction pour son entraîneur, Josep Guardiola. «Il est très fort, mais il n'en demeure pas moins qu'il a eu une tumeur. Si tout le monde avait été là, nous n'aurions pas forcé son retour. Mais nous lui avons parlé. Les médecins ont dit qu'il n'y aurait pas de problème. Je suis très content. C'est la nouvelle du jour. C'est un gars très aimé dans le vestiaire», a réagi le technicien catalan après la rencontre. L'ancien Lyonnais a notamment été porté en triomphe par ses coéquipiers au coup de sifflet final. «C'est ma victoire» Même si Josep Guardiola ne voulait pas précipiter son retour, Eric Abidal (31 ans, 22 matchs en Liga cette saison) a eu droit aux dernières minutes de la demi-finale retour de Ligue des champions face au Real Madrid mardi soir (1-1). En retrouvant les terrains, le défenseur français a signé sa plus belle victoire. «C'est le jour le plus important de ma vie. Ma victoire, c'est d'avoir pu jouer. Je suis tellement heureux», a réagi après la rencontre l'ancien Lyonnais, opéré d'une tumeur au foie en mars dernier. ----------------------------------- Guardiola «Un succès total» «Nous sommes très contents. C'est un succès total. C'était un peu difficile en seconde période et nous avons un peu perdu notre concentration après le but. Pendant un moment, s'ils avaient marqué un deuxième but, nous aurions eu des problèmes. Je suis très fier de mes joueurs. Nous avons gagné la première (Ligue des champions du club) dans le vieux Wembley et nous allons tenter de gagner la quatrième là-bas.» ----------------------------------- Une dizaines de blessés à Barcelone La qualification du Barça en finale de Ligue des champions mardi aux dépens du Real (1-1) a été largement fêtée toute la nuit dans la cité catalane. Aussitôt le coup de sifflet final, des milliers de supporters blaugrana se sont précipités dans les rues pour célébrer la victoire. Et malgré la présence en nombre des forces de l'ordre aux abords de la fontaine de Canaletas, sur les Ramblas, lieu où se retrouvent traditionnellement les fans catalans après un succès des leurs, cela n'a pas empêché certains incidents d'éclater. Une dizaine de personnes ont ainsi été blessées dans les célébrations, tandis que 24 autres ont été arrêtées, pour avoir notamment lancé des projectiles sur l'hôtel où résidait la presse internationale. ----------------------------------- Karanka : «Tout le monde a vu l'arbitrage» «Je crois que comme tout ce qui s'est dit cette semaine, tout le monde l'a vu aujourd'hui (à propos du but annulé d'Higuain). Pas besoin d'en dire plus, des millions de personnes l'ont vu. Nous avions parlé de l'équipe avant, les scénarios dépendaient du résultat et de l'état des joueurs. On ne pouvait pas parler avec lui (avec Mourinho), mais nous avions parlé avant et nous savions ce qu'il fallait faire. L'arbitrage d'aujourd'hui (mardi) était facile parce qu'après ce que nous avions vu à Bernabeu, tout était presque décidé. Le coach (Mourinho) a raison depuis qu'il a dit que c'était impossible de nous qualifier.» ----------------------------------- Ronaldo : «Les connaisseurs savent que le Barça est protégé» «C'était mission impossible. Nous savions que c'était ce qui allait se passer. Nous sommes habitués depuis le premier match. Le but d'Higuain est valable, ça pouvait changer le match, mais monsieur l'arbitre n'a pas voulu. Encore une fois, nous devons apprendre à vivre avec ça. (Sur l'action) Piqué me pousse et je tombe sur Mascherano qui, en Angleterre, ne serait pas resté au sol et, ici, il fait comme tout le monde. Celui qui connaît le football sait que le Barça est très protégé. Nous devons vivre avec ces injustices.» ----------------------------------- Casillas : «A 11 contre 11 à l'aller, nous serions qualifiés» «Nous avons relevé la tête, nous pouvons aller tranquilles à Madrid. Sincèrement, tu repenses au match à domicile et si c'était resté à 0-0, aujourd'hui avec 1-1, nous serions qualifiés. Quand l'équipe a joué à 11 contre 11, elle n'a fait aucun complexe.» ----------------------------------- Xavi : «Nous sommes supérieurs» «Nous avons gagné, nous avons démontré que nous sommes supérieurs. Le Real Madrid a perdu et maintenant ils ont besoin de se justifier.»
