«Larent Blanc n'est pas raciste». Zinédine Zidane monte au créneau pour défendre Laurent Blanc dans un entretien à paraître dans L'Equipe dans son édition de dimanche. Pour l'ex-international, le sélectionneur n'est «bien sûr pas raciste» et il ne doit pas quitter sa fonction. Sur les quotas, ZZ estime qu'il s'agit d'une «discrimination aberrante». Il ne manquait plus que lui, et sa réaction était évidemment la plus attendue de toutes. Une semaine après les premières révélations de Mediapart, Zinédine Zidane livre son point de vue sur la situation de Laurent Blanc dans une interview à L'Equipe à paraître aujourd'hui. L'ex-n°10 des Bleus explique pourquoi il a attendu avant de réagir. Il voulait «voir». Mais face à «l'ampleur» prise par l'affaire des quotas que la FFF voulait instaurer, à la «folie» et aux «amalgames», il a décidé de sortir de sa réserve. Et en premier lieu, pour venir au secours de Laurent Blanc à qui l'on fait, selon lui, un «mauvais procès» et qui ne doit pas partir. «Larent Blanc n'est pas raciste» Comme Alou Diarra, Bixente Lizarazu et Fabien Barthez avant lui, Zidane met les choses au clair en déclarant que Laurent Blanc «n'est, bien sûr, pas raciste.» «Je vais même plus loin, dit-il. Il ne raisonne jamais comme ça car ce n'est pas un sujet pour lui. Je pense que c'est d'ailleurs comme ça qu'il s'est fait emmener dans une discussion équivoque. (...) Lolo, c'est quelqu'un de spontané, qui parle ouvertement, qui ne pense pas une seconde que ses propos peuvent être mal interprétés... et clairement, là, ses propos ont été non seulement très maladroits, mais en plus, ils venaient dans une discussion où d'autres expressions étaient très limites, comme ce mot de "quota".» «Ce serait fou qu'il parte» Zidane avoue encore qu'il s'est entretenu avec un Laurent Blanc «très, très touché» mais qui, selon lui, ne doit pas quitter ses fonctions de sélectionneur. Comme d'autres, ZZ estime que le départ du président serait un vrai gâchis en raison du travail déjà effectué depuis son arrivée. «Je pense qu'il a commencé à faire un super boulot, explique-t-il. Et qu'il a un vrai projet ! Il faut laisser les choses à leur place, ce serait fou qu'il parte à cause de cela. Il doit continuer.» Sur la polémique en elle-même, Zidane rejette toute forme de quotas. «L'idée de sélectionner voire discriminer des gamins en fonction de ce statut binational est pour moi aberrante», dit-il encore tout en concédant qu'il y a des «sujets de fond» sur lesquels il faut réfléchir : «La détection, la philosophie de jeu, la façon dont on construit la formation des jeunes.» Le champion du monde revient enfin sur cette génération black-blanc-beur qu'il a incarnée avec ces mots simples : «Nous, on se voyait comme un groupe de copains, et justement notre force, c'était ce mélange : black, blanc ou beur, ce n'était pas un sujet pour nous. On était les meilleurs à chaque poste, point.»