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Boudebouz ne mérite pas tout ça !
Publié dans Le Buteur le 15 - 08 - 2011

Madjer «Je comprends Boudebouz car j'ai subi moi aussi des pressions à Porto»
Saïb «Il aurait pu gagner sur les deux tableaux»
Des internautes algériens se sont acharnés ces deux derniers jours sur Ryad Boudebouz, le couvrant de critiques pour les plus gentils et d'insultes pour les plus méchants. S'il s'agissait de gens mûrs et sages qui argumentent leurs propos, cela pourrait passer, mais il est malheureux de constater que la plupart des donneurs de leçons sont des écervelés qui poussent l'opprobre jusqu'à douter du patriotisme du jeune joueur de Sochaux. On en est encore à délivrer des certificats de nationalisme comme au bon vieux temps des «attestations communales» ! Aller jusqu'à attenter à l'intégrité morale d'un joueur tout en se réfugiant derrière l'anonymat d'un écran d'ordinateur, c'est à la limite de la lâcheté.
Maladroit, oui mais criminel, non
Pourtant, si on y regarde de près, Boudebouz n'a pas commis un crime pour qu'on lui fasse un procès. Peut-être a-t-il été maladroit, mais il n'a pas commis quelque chose de condamnable. Puisque le site du FC Sochaux avait même indiqué, au lendemain du match contre Marseille il y a dix jours, que l'international algérien ressentait des douleurs aux adducteurs. Une personne qui ment, ça passe, mais tout un club, c'est quand même dur à avaler. Certes, Boudebouz aurait pu faire fi des pressions de son club et se présenter au stage pour faire constater sa blessure, mais sa maladresse ne mérite pas tout le torrent d'insultes qui s'abat sur lui. Ç'aurait été de simples reproches ou mêmes des critiques, ça peut se comprendre, mais des insultes attentatoires à sa personne, c'est vraiment trop !
Menad, Matmour et Djebbour sont-ils donc non patriotes ?
Ce qu'il est en train de subir sur le net et de la part de certains confrères est tellement injuste et disproportionné qu'il y a eu, par le passé, des cas similaires de joueurs qui avaient jugé bon de ne pas se présenter à des stages car se ressentant de blessures ou de fatigue sans que cela ne prenne des proportions alarmantes. On se rappelle que Djamel Menad, du temps où Rabah Madjer était sélectionneur, avait demandé à être exempté de certains stages vu qu'à son âge, il ne supportait pas les longs regroupements, mais Madjer n'était jamais allé jusqu'à soupçonner Menad de n'être pas attaché à la sélection. De même, Karim Matmour, il y a trois années, avait quitté un stage après avoir informé le sélectionneur de l'époque, Rabah Saâdane, qu'il était saturé et avait besoin de repos. Matmour était-il pour autant non patriote ? Est-ce donc une tare que d'être honnête ? Il était revenu en sélection lors d'un autre stage et a continué à servir la sélection avec le même dévouement. Idem pour Rafik Djebbour qui avait quitté précipitamment la sélection alors que cette dernière se trouvait au Sénégal parce que déçu de ne pas avoir trop joué, mais qui avait été rappelé plus tard en sélection sans que personne ne remette en cause son patriotisme.
D'autres sont venus en sélection à 29 ans après avoir été suppliés
Il y a des cas encore plus graves : des joueurs qui sont venus en sélection nationale sur le tard, à l'âge de 29 ans, après avoir été suppliés durant des années et qui l'ont fait juste parce que la France ne leur a pas fait signe. Inutile de comparer ces cas avec celui d'un jeune de 20 ans qui, lui, était en position de force puisqu'il a fait toutes les sélections françaises de jeunes et qui, de par son talent incontestable, aurait pu être sélectionné en équipe de France, mais l'est actuellement son coéquipier et complice à Sochaux, Marvin Martin. Alors, arrêtons de diaboliser Boudebouz ! Il a commis une petite bêtise, car pas ou mal conseillé, mais il y en a qui ont fait pire.
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Madjer «Je comprends Boudebouz car j'ai subi moi aussi des pressions à Porto»
Interrogé sur le comportement de Ryad Boudebouz, absent du stage de Marcoussis sous prétexte qu'il était blessé, mais titulaire et même buteur samedi avec son club, le FC Sochaux, contre Caen, Rabah Madjer n'a pas voulu accabler le joueur, appelant à traiter ce cas avec sagesse et mansuétude. «Ce serait une erreur de traiter cette affaire avec précipitation. User de dictature ne servira à rien. Le staff technique doit se montrer parfois diplomate envers les joueurs. Il doit communiquer avec eux et chercher à comprendre ce qui ne va pas. Je ne pense pas que l'exclusion de Boudebouz de la liste pour le match de la Tanzanie soit la meilleure solution. Peut-être qu'il était réellement blessé et, si c'est le cas, ce serait injuste de le condamner. La rigueur, c'est bien beau, mais à condition qu'elle soit à bon escient», nous a-t-il déclaré à ce sujet.
«Peut-être s'est-il rétabli après avoir pris du repos et soigné sa blessure»
Madjer s'étonne de la suspicion qui entoure la participation samedi de Boudebouz au match de championnat disputé par son équipe face à Caen. «Je ne comprends pas pourquoi les gens ont été surpris. Peut-être s'est-il rétabli après avoir pris du repos et soigné sa blessure comme il le faut. Je ne comprends pas pourquoi on lance des rumeurs sur ce joueur. Il faut cesser ces pratiques qui nuisent à la sélection nationale plus qu'elles ne la servent. Il faut savoir comment gérer de telles situations, surtout qu'il s'agit de joueurs professionnels qui n'ont aucun intérêt à tricher», estime-t-il.
«Sochaux a certainement fait pression sur lui»
L'ancien international algérien sait très bien de quoi il parle, lui qui a été professionnel en Europe et, donc, très au fait des pratiques des dirigeants des clubs. «Venir en sélection est un devoir national, mais il faut se montrer compréhensif envers les joueurs qui vivent de gros problèmes avec leurs clubs à cause de la sélection. Ils subissent parfois de grandes pressions et Sochaux a certainement fait pression sur Boudebouz pour qu'il participe au match de championnat et n'aille pas au stage des Verts en étant blessé, surtout qu'il n'y avait pas de match amical de programmé. Le joueur a sans doute préféré soigner sa blessure afin de gagner du temps. Il faut comprendre nos joueurs et ne pas ajouter plus de pression à celle qu'ils subissent en club. Personnellement, j'avais eu des problèmes similaires à Porto avec l'entraîneur Artur Jorge. C'est pour ça que je comprends parfaitement ce qui est arrivé à Boudebouz.»
«Meghni venait aux stages blessé, on connaît la suite»
Pour étayer ses propos, Madjer prend comme exemple Mourad Meghni, qui venait au stage de la sélection en étant blessé, ce qui avait aggravé son état de santé : «Je ne vois pas pourquoi se focaliser sur des détails. Si un joueur est blessé, le mieux est de le laisser se soigner dans son club. On a une mauvaise expérience en la matière avec Meghni qui a longtemps souffert pour avoir participé à des stages de la sélection en étant blessé et on connaît la suite : il a failli mettre fin à sa carrière. Si Boudebouz était blessé et a préféré se soigner au sein de son club, cela ne veut pas dire que c'est un tricheur.»
«Ce n'est pas ainsi qu'on juge de l'attachement d'un joueur à la sélection»
Par ailleurs, l'ancien lauréat du Ballon d'Or africain réfute l'argument du manque d'attachement de Boudebouz à l'Algérie juste en se basant sur son absence à un stage : «Ce n'est pas comme ça qu'on peut juger de la volonté d'un joueur de défendre les couleurs nationales ou non. On ne peut pas condamner un joueur par le simple fait qu'il ait raté un regroupement sans grande importance. Il faudrait qu'il y ait une discussion franche entre le staff technique et les joueurs pour savoir qui veut venir en sélection et qui ne le veut pas, mais ce n'est pas avec des procès d'intention qu'on pourra juger quelqu'un.»
«J'ai répondu aux accusations de 1988 en remportant la CAN en 1990»
Les accusations de tricherie, Rabah Madjer en connaît un bout, lui qui avait été accusé, en 1988, d'avoir simulé une blessure pour rater la CAN-88 qui s'était déroulée au Maroc : «Ce qui m'était arrivé à l'époque n'était que des rumeurs destinées à salir mon image auprès des Algériens car tout le monde connaît mon attachement indéfectible à l'Algérie. Les gens savaient bien que ma blessure à l'époque était réelle et sérieuse et qu'elle m'avait même empêché de signer à l'Inter de Milan, mais je ne me suis pas pris la tête avec cela. J'ai répondu à ceux qui avaient mis en doute ma patriotisme en 1990 lorsque j'avais offert à l'Algérie, avec l'aide des mes coéquipiers, le seul titre continental de la sélection algérienne.»
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Saïb «Il aurait pu gagner sur les deux tableaux»
Du temps où il était professionnel en Europe, Moussa Saïb subissait souvent des pressions des clubs où il a évolué afin de ne pas répondre aux convocations de la sélection nationale, notamment lors de son passage à Tottenham. Etait-ce le même cas que ce qu'a dû endurer Ryad Boudebouz avec Sochaux la semaine passée ? «Non, le contexte est différent. A mon époque, il n'y avait pas une harmonisation du calendreir international comme c'est le cas actuellement et, donc, pas de dates FIFA. Lorsque nous répondions aux convocations de la sélection nationale, il nous arrivait de rater un ou deux matches avec nos clubs et c'est pour cela que nous subissions des pressions. Aujourd'hui, les joueurs sont protégés et c'est en cela que le cas de Boudebouz est indéfendable», estime-t-il.
«Evra était dans le même cas, mais il est allé au stage»
Et de s'expliquer : «Même lorsqu'un joueur est blessé, il a le devoir de se présenter au stage et de faire constater sa blessure par le staff médical de la sélection. C'est sûr qu'il ne s'entraînera pas s'il est blessé et, donc, sa présence n'aurait présenté aucun risque. Pour prendre l'exemple de la sélection de France, Patrice Evra était blessé, mais il s'est présenté quand même au stage la semaine dernière pour faire constater sa blessure. Guedioura et Ferradj l'ont bien fait, non ? Ça se passe ainsi dans toutes les sélections.»
«Ce regroupement était important parce qu'il y a un nouveau sélectionneur»
Pour Saïb, Boudebouz a raté une occasion d'être en règle avec tout le monde : «Il aurait pu se présenter au stage dimanche après-midi, faire constater sa blessure et repartir à Sochaux le lendemain matin ou bien se présenter lundi matin et repartir quelques heures après. Il joue en France et le stage s'est déroulé en France. Donc, c'était faisable. S'il avait agi ainsi, il aurait gagné sur les deux tableaux : il aurait répondu à la convocation de la sélection tout en suivant ses soins à Sochaux. Même s'il n'y avait pas de match au bout, ce regroupement était important dans le sens où il y a un nouveau sélectionneur et c'était important de le découvrir lui ainsi que son plan de travail. En choisissant de rester au club, il a commis une maladresse, à mon sens.»


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