"Je ne vous cache pas que j'ambitionne aussi de porter le maillot de grands clubs de Bulgarie, comme le CSKA ou le Levski Sofia." L'Algérien Jugurtha Hamroune évolue dans le championnat bulgare. Depuis quelques semaines, il est en train d'attirer l'attention de la presse bulgare. Il vient d'accorder un entretien au Méridien Match, le quotidien sportif de Bulgarie. Jojo, dites-nous comment s'est fait votre recrutement au Chernomorets Burgas ? Deux agents de joueurs, un Bulgare et Sam, l'ancien joueur du CSC, m'ont contacté. On m'avait expliqué que le Chernomerets était ambitieux et qu'il avait une bonne assise populaire. Je ne regrette pas mon choix parce que j'évolue très à l'aise dans ce club. Avez-vous rencontré des problèmes lors de la signature de votre contrat ? Non, à mon arrivée en Bulgarie, j'étais libre de tout engagement. Je ne suis plus lié à Guingamp. J'ai souffert la saison dernière de blessures et je n'ai pu prendre part qu'à une dizaine de rencontres. Je voulais changer d'air, d'autant plus que j'ai passé près de dix ans dans le même club de Guingamp. Comment jugez-vous le championnat de Bulgarie ? L'ambiance est assez forte et les matchs sont d'un niveau assez relevé. Mis à part deux ou trois clubs parmi lesquels Levski et le CSKA, le reste des matchs se joue en face de tribunes désespérément vides. Je trouve cela très bizarre. Quel est votre poste de prédilection ? Je me considère comme un attaquant polyvalent. Je peux jouer aussi bien sur l'aile droite comme sur l'aile gauche, mais le poste qui me convient le plus, c'est lorsque je joue derrière les deux attaquants. Vous êtes né en Algérie et de là vous êtes partis en France, n'est-ce pas ? C'est exact, mes parents sont partis en France quand j'avais cinq ans. Le dépaysement vous a-t-il causé des soucis ? Au début, j'avais rencontré des difficultés par rapport à la langue, mais par la suite, tout est entré dans l'ordre et je suis arrivé à m'adapter. J'ai appris la langue française grâce à l'école. Vous êtes combien dans la famille ? J'ai deux frères et une sœur, tous ont pratiqué le football, mais dans des divisions amateurs. Mon père était un ancien boxeur en Algérie. Souhaiteriez-vous faire partie de la sélection algérienne ? Bien sûr, c'est mon rêve de faire partie de la sélection algérienne, de jouer une Coupe du monde et de participer à la Ligue des champions. Connaissez-vous le gardien Mbolhi qui porte le maillot de l'Equipe nationale algérienne ? Je l'ai croisé au début du championnat et il m'a encouragé. On s'est échangés nos numéros de téléphone et, depuis, on est restés tout le temps en contact. Votre nom, Jugurtha, est quelque peu bizarre, voulez-vous nous l'expliquer ? Ce prénom est assez populaire dans la région de Kabylie. Un roi berbère qui avait combattu les Romains l'avait porté. C'est vrai que les Bulgares arrivent difficilement à le prononcer et c'est pour cette raison qu'on m'appelle Jojo, je trouve que c'est plus facile. Quels sont vos objectifs, avez-vous l'ambition de porter le maillot d'autres clubs plus huppés en Bulgarie ? Nous sommes classés à la 3e place en championnat et notre objectif en fin de saison est de participer à l'Europa League. Je ne vous cache pas que j'ambitionne aussi de porter le maillot de grands clubs de Bulgarie, comme le CSKA ou le Levski Sofia.