"Je veux laisser les joueurs en dehors de ma décision". Amine Zemmouri a décidé de jeter l'éponge. Le désormais ex-entraîneur du Boubiya estime selon ses propres aveux que les conditions de travail n'étaient plus réunies. En un mot, il se serait trouvé lâché par une aile de la direction, pour ne pas dire tout le conseil d'administration. Les deux dernières journées du Mouloudia de Batna ont été quelques peu mouvementées, n'est-ce pas ? Avant que vous ne me posez la moindre question, je tiens à vous informer que j'ai décidé aujourd'hui (lundi 31 octobre, Ndlr), en fin d'après-midi de démissionner de mon poste d'entraîneur. En avez-vous parlé au président Zidani ? Oui, on en a parlé, j'ai décidé d'aller le voir de mon propre chef, pour lui dire verbalement que je quittais la tête de la barre technique. Si vous voulez savoir, je n'ai pas encore rédigé ma lettre de démission. Et quelle a été sa réponse ? Il m'a écouté, il m'a laissé parlé, puis il a accepté mon départ. Je reconnais aussi qu'il m'avait dit que je pouvais continuer à travailler si je le désirais. J'ai dit non, bien évidemment. Si vous avez le soutien du président, comme vous le dîtes, pourquoi ce départ ? Je ne trouve plus les conditions de travail du début de la saison. C'est-à-dire ? J'arrivais à imposer le huis clos, à la fin de la semaine, à l'approche de la compétition. Je le faisais dans le but de permettre aux joueurs de mieux se concentrer pour bien assimiler mes consignes et mes directives. Ces derniers temps, je n'arrivais plus à travailler à huis clos. Il y avait à chaque fois quelques personnes qui s'introduisaient dans le stade. Vous arriviez quand même à gagner même par la plus petite des marges à domicile. Pourquoi n'attendez-vous pas les deux matchs à venir que le MSPB disputera at home. Les observateurs sportifs sont persuadés que Boubiya va gagner même s'il n' y aura pas la manière et par 1 à 0, au moins ? Même quand on gagne, on n'est pas tranquille. Ça sert à quoi de continuer à travailler dans ces conditions. J'ai le regret de dire qu'il y avait beaucoup plus « El fawda » (l'anarchie) à l'entraînement. Si vous dîtes que le huis clos n'est plus respecté à l'entraînement, cela veut-il dire que l'administration ne vous soutenait plus ? Oui, mais je n'en dirai pas plus, parce que je ne cherche pas la polémique. Que regrettez-vous de n'avoir pas fait durant vos 3 mois de passage au sein du club ? Je regrette de ne pas avoir fait personnellement le recrutement. Existe-t-il des lacunes dans l'effectif ? Il y a des postes quelques peu fragiles. Dites-nous à quels postes Zidani doit faire le mercato en décembre ? Je ne dirai rien, je ne veux pas critiquer mes joueurs, après mon départ. N'aviez-vous pas le sentiment que des joueurs cherchaient à vous pousser vers la porte de sortie ? Je veux laisser les joueurs en dehors de ma décision. Ils n'y sont pour rien. Je leur souhaite de réussir la saison avec le MSPB. Je dirai simplement que pour jouer l'accession, il faut 30% d'efforts du staff technique, 30% de la part des joueurs et 30% de la part des dirigeants et des supporters. Il vous manque 10% pour atteindre le chiffre des 100% je les réserve au prochain coach. --------------------------------------------------- Magra, nouvel entraîneur Sauf retournement de dernière minute, Malik Magra devrait être le prochain entraîneur du MSPB. Une source généralement crédible nous a appris, hier, en début d'après-midi que le président Zidani avait contacté Magra, lundi en fin de journée. C'est-à-dire à la suite de la décision de Zemmouri de jeter l'éponge. Zidani et Magra avaient entamé les négociations pour les reprendre le lendemain, mardi. Magra devrait entamer son travail, aujourd'hui, mercredi.