Mourinho : «La victoire du Barça est en partie due à la chance.» Guardiola : «Cette défaite ne fera pas couler Madrid.» Pour la première fois depuis plusieurs années, le Real Madrid s'avançait vers un clasico, le 216e du nom, dans la peau du favori après un début de saison idyllique. En Liga comme en Ligue des champions, la maîtrise des Merengues laissait supposer que les protégés de José Mourinho étaient cette fois supérieurs à une formation du FC Barcelone bien moins souveraine depuis la reprise. Tout cela n'était qu'un leurre. De nouveau balayé (1-3) devant son public par les Catalans, le Real a encore mesuré le fossé qui le sépare du champion d'Espagne et d'Europe en titre. Benzema dans l'histoire des clasicos Tout avait pourtant commencé à merveille pour des Madrilènes incisifs d'entrée de jeu, sous l'impulsion de Karim Benzema. Auteur de l'ouverture du score après... 22 secondes de jeu, l'ancien Lyonnais a inscrit le but le plus rapide de l'histoire des Clasicos. Un bonheur qui allait être de courte durée pour une formation désorientée face à la justesse et la maîtrise technique catalane. Sanchez (30') se chargeait de ramener les deux équipes à égalité, avant que Xavi (53'), d'une reprise pleine de réussite, ne trompe Casillas dès le retour des vestiaires. Barcelone sur la plus haute marche Maître des débats après le repos, le Barça aurait pu l'emporter bien plus largement avec un peu plus de réalisme. Le but de Fabregas (66'), son huitième en dix titularisations en Championnat, est finalement venu mettre un terme à tout suspense. Grâce à cette troisième victoire en sept confrontations face au Real Madrid en 2011, le FCB, qui compte un match de plus au compteur, prend les commandes de la Liga à la différence de buts. Quelle que soit la philosophie de jeu ou la tactique mise en place par Madrid, rien n'y fait : le patron, c'est bien le Barça ! ------------------------------- Mourinho : «La victoire du Barça est en partie due à la chance» Après la victoire logique du FC Barcelone sur le Real Madrid samedi soir (3-1), José Mourinho n'a pas voulu reconnaître la supériorité de son rival catalan. «Sans vouloir leur enlever du mérite, cette victoire est en partie due à la chance, a expliqué l'entraîneur portugais en conférence de presse. La première période était totalement équilibrée. Au début, nous les empêchions vraiment de construire derrière. Le deuxième but qu'ils inscrivent est vraiment dû à la chance. Celle qui nous manque aujourd'hui pour qu'un joueur fantastique, comme l'est normalement Ronaldo, inscrive un deuxième but en notre faveur. (Concernant les fautes de Lionel Messi) Il m'a semblé qu'il aurait dû être exclu. Mais peut-être que non. Je suis à trente mètres de l'action, je ne veux pas être injuste. Par le passé, j'ai eu beaucoup de joueurs expulsés à tort. Peut-être que M. Borbalan a donc pris la bonne décision.» ------------------------------- Iniesta, le maestro, homme du match Andres Iniesta s'est baladé dans cette rencontre. Véritable homme à tout bien faire, le milieu de poche a donné bien des soucis aux joueurs du Real Madrid, n'hésitant jamais à prendre le cuir pour aller dribbler les défenseurs merengues et venir apporter le danger dans la surface adverse. Il s'est amusé dans le dernier quart d'heure, multipliant les chevauchées dévastatrices, sans toutefois trouver le chemin des filets. Remplacé par Pedro (89'). ------------------------------- Guardiola : «Cette défaite ne fera pas couler Madrid» Grâce à sa victoire 3-1 à Bernabeu samedi soir, le FC Barcelone a repris la tête de la Liga mais compte toujours un match de plus que le Real Madrid. Pas question donc pour Josep Guardiola d'enterrer les Merengues, qui sauront vite se relever selon lui. «Cette défaite ne fera pas couler Madrid. Ils doivent jouer un match en championnat avant de partir en vacances. Ils seront de retour au plus haut niveau. Perdre n'aurait pas été décisif pour nous. Tout comme notre victoire ne l'est pas», a réagi l'entraîneur des Blaugrana après la rencontre. Le Real et le Barça possèdent le même nombre de points au classement (37). ------------------------------- Ronaldo noté 1/10 par la presse espagnole «Du mauvais dans presque toutes ses décisions. Il a recommencé à perdre son duel avec Messi.» Marca n'y va donc pas par quatre chemins pour qualifier la performance de Cristiano Ronaldo, étonnamment transparent et sans génie, samedi soir, lors du clasico face au FC Barcelone (1-3). De son côté, AS, autre quotidien madrilène, parle d'un joueur qui a «disparu quand le Real a eu besoin de lui.» Forcément, sa note s'en ressent puisqu'il récolte un minuscule 1/10, soit la plus mauvaise note du match. Si le Portugais est passé à côté de ce sommet, Karim Benzema, lui, s'est parfaitement mis en évidence en inscrivant le but le plus rapide de l'histoire des clasicos, après seulement 22 secondes de jeu. Marca le considère ainsi comme «le meilleur joueur du Real» samedi soir. «Il joue comme les anges», renchérit le journal qui lui a attribué un très encourageant 8/10. ------------------------------- Xavi : «Très supérieurs à Madrid» Après un clasico de nouveau remporté par le FC Barcelone face au Real Madrid avant-hier soir (3-1), Xavi Hernandez n'a pas hésité de déclarer après la fin de la partie que cette victoire sera d'une grande importance la qualifiant même le match de virage. «Je crois que nous avons été très supérieurs en dépit du premier but que nous encaissons dès la première minute en raison d'une erreur de notre part. Il s'agissait de rester fidèles à nos principes, et ça nous l'avons fait. Nous ne savons pas jouer d'une autre manière et cela a payé. Le Championnat est encore long. Il nous reste notamment un match contre le Real au Camp Nou, mais c'est sûr que la rencontre d'aujourd'hui (samedi soir, ndlr) peut être un virage. Nous repartons d'ici avec un moral gonflé à bloc.» ------------------------------- Benzema : «Que dire de plus ?» Malgré un but rapide de Karim Benzema, le Real Madrid s'est incliné 3-1 à domicile face au FC Barcelone samedi soir. Après la rencontre, l'attaquant français d'origine algérienne avait envie de passer rapidement à autre chose. «On a fait une bonne entame. Après, ils étaient là... Que dire de plus ? On est très déçus», a réagi l'ancien Lyonnais, excellent lors de ce Clasico.