Une fois n'est pas coutume, les Fédérations africaines semblent avoir changé sensiblement de fusil d'épaule en matière de coaching de sélection. Pendant des lustres, les formations qualifiées à la CAN étaient presque exclusivement dirigées par des techniciens étrangers. La mode semble avoir fait son temps si l'on jette un regard sur la zone technique où dorénavant se tiennent plus de coaches locaux que ceux venus d'ailleurs. Sur les 16 équipes participantes à la CAN 2012, la moitié est constituée du contingent local, à l'instar du Sénégal, Angola, Côte d'Ivoire, Soudan, Niger, Tunisie, Botswana. La seconde moitié est dominée par des Français qui sont au nombre de 3, (Guinée, Zambie et Mali), Brésiliens (Guinée équatoriale), Serbie (Ghana), Portugal (Burkina Faso), Belgique (Maroc) et allemand (Gabon). A priori, les sélections africaines n'ont pas perdu beaucoup au change. Les Sénégalais, les Ivoiriens et les Tunisiens, par exemple, ne se plaignent pas. Les Lions de la Teranga, les Eléphants et les Aigles de Carthage se débrouillent bien avec, faut-il le rappeler, 3 anciens internationaux, Amara Traoré, François Zahoui et Sami Trabelsi, qui ont honoré des dizaines de fois le maillot de leur pays. Ils prouvent du reste qu'avec un peu plus de confiance de la part des dirigeants de la fédération, mais aussi du difficile environnement du ballon rond, le coach local peut faire de bonnes choses si tous les moyens sont mis à sa disposition. La CAN 2012 marque, souhaitons-le, le début d'un véritable retour aux sources sur ce chapitre ultra sensible.