Le joueur formé à la cantera du Real Madrid est revenu longuement sur l'exercice 2011/2012 de son club, ainsi que son avenir avec la sélection nationale à l'aube de l'Euro. La réputation du goleador du FC Valence n'est plus à faire. Actuel meilleur buteur espagnol de Liga avec 16 réalisations et capitaine du club Ché, Roberto Soldado vit, à 26 ans, l'une des saisons les plus accomplies de sa carrière. Le joueur formé à la cantera du Real Madrid est revenu longuement sur l'exercice 2011/2012 de son club, ainsi que son avenir avec la sélection nationale à l'aube de l'Euro. Roberto Soldado, vous semblez revenir à votre meilleur niveau après un début d'année 2012 difficile durant lequel vous n'avez pas marqué durant dix matches consécutifs. Comment vous sentez-vous alors que nous entrons dans la dernière ligne droite de la saison ? Je me sens très bien et surtout en pleine confiance. Comme vous le savez, pour un buteur, cette dimension est extrêmement importante. J'ai traversé quelques petits moments compliqués lors des deux premiers mois de l'année, mais aujourd'hui, tout va bien. D'un point de vue personnel, je me remets à marquer, donc je ne vais pas me plaindre (sourire). Je suis prêt à affronter toutes les échéances qui se présenteront jusqu'à la fin de la saison. Votre équipe reste accrochée à la troisième place de Liga malgré des performances en dents de scie depuis quelques semaines. Quel regard portez-vous sur le parcours en championnat de Valence jusqu'à présent? Je pense que nous réalisons un parcours intéressant, malgré notre irrégularité de ces dernières semaines. C'est vrai que nos résultats depuis un mois environ ne sont pas fameux. On gagne un match, on perd le suivant, on fait un match nul encore après... C'est un peu frustrant. Il nous faudrait enchaîner une série de victoires afin de terminer la saison de la meilleure manière possible. Nous sommes tout de même encore troisième au classement, ce qui est malgré tout une bonne place car elle nous permet de nous qualifier directement pour la prochaine Ligue des Champions. Nous savons que ça pousse juste derrière nous, mais je suis confiant sur le fait que nous allons terminer la saison à cette place. Il nous faut mettre le bleu de chauffe pour les sept journées qu'ils restent à disputer avant la fin de la saison. La concurrence pour cette troisième place - synonyme de qualification directe pour la Ligue des champions - sera rude avec Malaga, Levante, Osasuna, l'Atletico Madrid et le FC Séville qui attendent le moindre faux pas de votre équipe... Oui, mais je pense que cela ajoute une pression positive supplémentaire au groupe. Nous savons que l'écart de points entre nous et la septième place est très court, mais cela est peut-être un mal pour un bien. Cela nous oblige à nous battre toujours plus pour la victoire. Il nous reste sept matches, sept finales pour terminer la saison en championnat. C'est lors de ces rencontres décisives que les grandes équipes se révèlent. Le FC Valence est une très grande équipe et nous relèverons ce défi. La qualification directe pour la prochaine Ligue des champions est l'objectif numéro un de la saison. Votre équipe effectue un superbe parcours en Ligue Europa après une élimination surprise en Ligue des champions. Remporter cette compétition est-il également un objectif important pour la direction du FC Valence? Oui, c'est l'autre objectif de la fin de saison. Après un parcours décevant en Ligue des champions (ndlr : le FC Valence a terminé troisième de sa poule derrière Chelsea et le Bayer Leverkusen et a ainsi été renversé en Ligue Europa), nous avons à cœur de réaliser le meilleur parcours possible en Ligue Europa. La concurrence sera rude pour aller en finale, mais je pense que nous avons toutes les armes pour gagner cette compétition. Je signe tout de suite pour une troisième place en championnat et le titre en Ligue Europa ! (sourire). Si ces deux objectifs sont atteints, on pourra dire que l'on aura réussi notre saison. Après avoir effectué votre formation au Real Madrid et être passé par Osasuna et Getafe, vous débarquez au FC Valence durant l'été 2010. Moins de deux saisons après, vous devenez le capitaine et le taulier du club. Quel regard portez-vous sur votre carrière jusqu'à présent ? Je suis très fier de ce que j'ai fait. Ma formation au Real Madrid s'est très bien passée, mais ma carrière s'est véritablement lancée lors de mon passage à Osasuna. J'ai pu montrer durant ma saison à Pampelune que je méritais de jouer en première division. Ensuite, je n'ai pas vraiment eu l'opportunité de confirmer au Real Madrid la saison suivante. J'ai donc été transféré l'année d'après à Getafe afin d'avoir du temps de jeu et ainsi continuer à progresser. Les deux saisons passées dans ce club ont été magnifiques (sourire). Je n'ai jamais autant progressé que lors de mon passage au Geta. Viens ensuite mon départ à Valence, pour ce qui marque mon retour dans ma ville natale. Porter les couleurs du club de sa ville est une immense fierté. Je suis très heureux de ma carrière jusqu'à présent, mais je n'ai que 26 ans. Je dois encore progresser dans certains aspects de mon jeu pour ainsi devenir le meilleur joueur possible. Quasiment cinq ans après votre dernière sélection en équipe nationale d'Espagne, Vicente Del Bosque vous convoque de nouveau en février dernier face au Venezuela. Avec un triplé à la clé pour votre retour... (Sourire). Je n'aurais pas pu rêver d'un meilleur retour en sélection. J'étais tellement heureux lorsque j'ai appris que j'étais de nouveau convoqué avec la Roja. Mais je ne pensais jamais réaliser un retour pareil. Ce fut une nuit magique. Je travaille tous les jours pour vivre des moments comme celui-ci. Je suis content d'avoir marqué trois buts, mais je n'oublie pas que j'ai tout de même raté un penalty. Je repense très souvent à ce match. Porter le maillot de son pays est fantastique et jouer avec autant de joueurs talentueux est un véritable plaisir. Disputer l'Euro avec la Roja est-il l'un de vos objectifs personnels ? Comme tout joueur espagnol je pense. J'ai eu l'opportunité de montrer ce que je pouvais apporter à la sélection lors de ce match contre le Venezuela, mais il me reste encore deux mois pour jouer mon meilleur football afin d'essayer d'accrocher une place dans le groupe qui ira en Pologne et en Ukraine. Tout dépendra de mes prestations en club. Si je suis bon, j'aurais peut-être ma chance. Je n'oublie pas non plus la concurrence au poste d'attaquant. Il y a du monde à ce poste avec Fernando Torres, Fernando Llorente, Alvaro Negredo et même David Villa. À moi de donner le meilleur de moi-même pour mériter ma place en sélection.