«J'ai dû subir des infiltrations pour tenir ma place dimanche face à Dijon». «Il est impératif de bien négocier notre première sortie contre le Rwanda» Non encore remis de cette entorse à la cheville contractée face à Montpellier, Ryad Boudebouz a dû quand même jouer blessé, dimanche, contre Dijon en championnat. Boudebouz revient sur ce succès précieux qui permet à son équipe de croire de plus en plus à son maintien cette saison. Ryad aborde aussi les prochaines rencontres de l'EN, à commencer par cette confrontation amicale qui attend les Verts le 26 mai prochain face au Niger. Le milieu de terrain lionceau refuse toutefois d'évoquer son avenir, tant que Sochaux n'a pas encore assuré sa survie en Ligue1. Tout d'abord, une victoire importante que celle que vous avez réalisée ce dimanche (entretien réalisé hier) face à Dijon ? On avait besoin de ces points pour rester en vie. Le groupe réagit bien depuis un bon moment. Malgré la défaite concédée à Montpellier où on aurait pu revenir avec un bon résultat, on a repris confiance en nous pour aller chercher ce précieux succès qui nous permet de gravir une place au classement. Le maintien devient-il possible maintenant ? Absolument. A présent, on est à égalité de points avec pratiquement tous nos concurrents. Donc, on croit dur comme fer en nos chances. La fin de saison s'annonce comment ? Ça va être un sprint final difficile pour toutes les équipes concernées par le maintien, mais nos chances demeurent intactes. C'est un nouveau championnat qui démarre pour nous. On doit absolument faire le plein chez nous et grappiller quelques points importants pour assurer notre objectif. Et si on revenait sur votre blessure à la cheville contractée contre Montpellier ? J'ai encore mal. Hier, quelques instants avant le match, (dimanche, ndlr), le médecin de l'équipe m'a fait subir plusieurs infiltrations pour atténuer la douleur, mais à mon remplacement en seconde période, j'avais du mal à marcher. Comment vous sentez-vous maintenant et quand allez-vous reprendre l'entraînement ? Pas pour le moment, je suis encore au repos et je vais voir d'ici à demain ou après-demain comment va évoluer ma blessure. Je dois bien me soigner pour espérer être prêt pour le prochain match. Votre retour en forme a été donc freiné par ce petit bobo de santé… Oui, c'est vrai, mais je suis heureux pour mon équipe qui reprend du terrain dans la course pour le maintien. Ce succès contre Dijon m'a fait beaucoup de bien. Après, c'est sûr que, sur le plan personnel, je suis un peu inquiet parce que tout allait bien pour moi avant cette blessure contractée à Montpellier la semaine dernière. Comment jugez-vous votre prestation contre Dijon ? Physiquement, je n'étais pas à cent pour cent de mes moyens. Normal, parce que j'ai pris part à ce match face à Dijon sans pratiquement la moindre séance d'entraînement. Donc, j'avais du mal à m'imposer sur le terrain, notamment dans les duels. Le prochain match, vous allez jouer le PS-G, un commentaire ? Ce sera une rencontre très difficile où les deux équipes, qui visent des objectifs différents, auront besoin des trois points. Vous savez, le PS-G reste une grande équipe, malgré ces derniers faux pas enregistrés. Cela dit, on abordera cette rencontre avec le même état d'esprit qui nous anime depuis l'arrivée du coach Hély. On doit tenter quelque chose pour les faire douter. C'est aussi une équipe qui s'intéresse à vous au même titre que l'OM et l'OL… Excusez-moi, mais je n'ai vraiment pas envie de parler de mon avenir. Je pense qu'il est encore trop tôt pour évoquer mon transfert, surtout que mon club est engagé dans une course difficile pour le maintien. L'important maintenant c'est de sauver Sochaux et, en fin d'année, on discutera de mes contacts ou d'un éventuel transfert. L'Algérie disputera un match amical d'évaluation contre le Niger le 26 mai prochain, seriez-vous prêt pour ce duel ? Bien sûr que oui ! Si le coach Halilhodzic décide de faire appel à moi pour ce rendez-vous, je répondrai présent avec plaisir. Après, voilà, c'est sûr, même si ce n'est qu'un match amical, il faudra le prendre avec tout le sérieux voulu pour maintenir cette bonne dynamique de succès et le redressement enclenché depuis un moment. Il se présente comment ce match amical face à cet adversaire ? Une bonne répétition avant d'aborder les trois matches du mois de juin prochain. Cela va nous permettre d'avoir un match ensemble et de revoir quelques dispositifs techniques et tactiques, avant ces rendez-vous cruciaux contre le Rwanda, le Mali et la Gambie. Ces rencontres seront d'une importance capitale ; comment les appréhendez-vous ? C'est sûr que pour amorcer un bon départ dans ces éliminatoires CM 2014, il faudra assurer dès les premiers matchs. C'est pour cela que je pense qu'il est important pour tout le monde de bien gérer sa fin de saison, afin d'arriver au top pour ces trois rencontres. Et cela commencera par le match contre le Rwanda qui reste à votre portée… Sur le papier, c'est vrai que nous partons avec un léger avantage, du fait que nous allons recevoir cette équipe chez nous, mais il ne faut pas oublier que nous ne connaissons pas assez bien le Rwanda. Donc, il va falloir rester vigilants et surtout pas sous-estimer cet adversaire. Je dis cela parce que, comme tout le monde le sait, lors de cette rencontre, on n'aura pas le droit de décevoir nos fans qui croient de plus en plus en nous, après ces victoires signées sous l'ère Halilhodzic. La situation sécuritaire au Mali n'est pas stable et vous serez appelés à jouer un match là-bas, cela ne vous effraie pas ? Pas du tout. Personnellement, je n'y pense pas trop. Après, bien sûr que ce qui se passe au Mali nous écœure parce que, en tant que musulmans, on compte beaucoup d'amis maliens ici en France. Maintenant, je crois que les instances compétentes prendront les décisions qui s'imposent concernant la domiciliation de ce match. Là où on sera appelés à jouer, on devra montrer un maximum de combativité et de rigueur pour revenir avec un bon résultat.