«Le football africain a désormais atteint le très haut niveau» * Gianluca, en qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA 2010 vous n'avez pu obtenir qu'un nul contre la République d'Irlande (1:1), à Bari, en avril. Comment jugez-vous ce résultat ? Cela a été un match très difficile. Le fait que Giovanni Trapattoni, le sélectionneur irlandais, nous connaisse à la perfection, a sans doute contribué à ce résultat mi-figue mi-raisin. * Pour l'avenir, vous pourriez avoir un renfort de choix en attaque puisque Amauri pourrait bien être sélectionnable… Il n'a pas encore fait de choix définitif, je crois. Mais il serait évidemment le bienvenu si sa motivation était optimale, même en cas de confrontation avec son pays de naissance, le Brésil ! (Rires) Sérieusement j'espère qu'il jouera avec nous, car il est très fort. * En Italie, il se dit qu'il n'y a plus autant de bons défenseurs, comme par le passé. Vous êtes bien placé pour en juger... Je ne crois pas du tout à ces affirmations péremptoires. Des joueurs comme Davide Santon de l'Inter ou Marco Motta de l'AS Rome sont l'avenir du football italien. Et puis il y a aussi Andrea Dossena qui a brillé avec Liverpool la saison passée, notamment en Ligue des champions. * Revenons un peu sur les souvenirs qui font plaisir : que vous reste-t-il d'Allemagne 2006 ? La victoire bien sûr ! Quand j'y pense, c'est juste une joie immense, la plus grande satisfaction de ma carrière de footballeur à n'en pas douter. * Après une Coupe des Confédérations peu convaincante et à moins d'un an de la Coupe du Monde, les médias italiens critiquent une Squadra vieillissante. Quel est votre sentiment ? Ah ! Mais je n'aurais que 33 ans en 2010, vous trouvez ça vieux ? Blague à part, le sélectionneur Marcello Lippi a déjà entrepris de rajeunir la sélection. Et beaucoup de jeunes sont aux portes de l'équipe, prêts à l'intégrer. Nous verrons bien mais je ne suis pas plus inquiet que cela. * Cette Coupe du Monde sera la première à se dérouler sur le sol africain, qu'est-ce que cela vous inspire ? C'est une belle chose que la crème du football se rende en Afrique. J'ai encore en mémoire l'expérience de Corée/Japon 2002, la première édition sur le sol asiatique. Une déception sportive pour nous bien sûr, mais l'organisation et l'ambiance avaient été excellentes. J'espère, et je crois, que l'Afrique du Sud nous offrira la même satisfaction. * Et pensez-vous qu'une équipe africaine puisse remporter le trophée ? Oui. Le football africain a désormais atteint le très haut niveau et cette Coupe du Monde constituera peut-être un déclic pour des formations très fortes comme le Ghana, la Côte d'Ivoire, le Nigeria, la Tunisie, le Maroc ou le Cameroun. Honnêtement, je pense que l'une de ces équipes atteindra au moins le stade des demi-finales. * Et qui seront les autres favoris, selon vous ? Les grandes équipes sont toujours présentes aux grands rendez-vous : le Brésil, l'Argentine, l'Allemagne, l'Angleterre et… l'Italie, évidemment ! Mais il faudra surtout se méfier des champions d'Europe espagnols. Ils sont très, très forts... * Comment se passe votre vie à l'AC Milan ? Sur le plan personnel, je suis très satisfait, je suis revenu en bonne forme. En revanche, la saison passée a été difficile car nous avons compté un nombre incroyable de blessés. Nous avons cependant atteint le seul objectif raisonnable, la conquête de la troisième place synonyme de qualification pour la Ligue des champions. C'était crucial, cela aurait été un désastre pour nous, les fans, et les dirigeants de ne pas réussir à accrocher cette place. * Pour finir Gianluca, vous avez déjà une carrière bien longue, quel est le joueur avec qui vous avez évolué qui vous a le plus impressionné ? J'ai eu la chance de jouer avec pas mal de champions je dois dire… Zinédine Zidane, Ronaldinho ou Kaká par exemple. Mais jamais je n'ai vu un joueur faire les mêmes choses avec le ballon que Lionel Messi. Il est tout simplement incroyable.