Zaoui : «L'arbitrage était scandaleux et notre prestation était satisfaisante.» Medouar : «Chlef a donné une leçon à l'Espérance.» Personne n'imaginait une issue telle que l'ASO l'a vécue en cette première soirée ramadanesque. Les Lions du Chéliff menaient à la marque, jusqu'à la 84', face à l'Espérance de Tunis. Cette défaite, la deuxième dans ce mini-championnat de son groupe, amenuise ses chances de qualification en demi-finale de la Ligue des champions. L'ASO a perdu contre l'Etoile du Sahel, lors de sa première sortie en poules sur le tartan du stade Boumezrag. Deux sorties difficiles attendent les coéquipiers de Samir Zaoui contre le Sun Shine d'abord, ensuite l'ESS. Autant dire qu'il faut être costaud pour espérer s'en sortir indemne. La qualification en demi-finale est de l'ordre du miracle. Il aurait qualifié l'arbitre de «nul» On s'est rapproché à la fin du match de quelques joueurs pour tenter de comprendre ce qui s'est dit entre Messaoud et l'arbitre marocain. La majorité des réponses abondent dans le même sens : Messaoud n'aurait rien dit de grave. Il s'est étonné face à la décision du directeur du jeu et aurait fait remarquer au referee qu'il n'avait jamais vu dans sa carrière une aussi piètre prestation d'un arbitre. La sortie de Messaoud sur expulsion a laissé perplexe plus d'un. Le meilleur élément dans ce match avait brillé de mille feux et donné du tournis à ses adversaires, son expulsion était comme un coup de poignard dans le dos de ses coéquipiers. Dans son rapport inscrit sur la feuille de match, Bouchaib n'est pas allé de main morte, nous a-t-on confié. Il aurait mentionné «manque de respect en vers l'arbitre», et même «insultes envers officiels». Le joueur écopera entre 4 et 6 matchs de suspension si on se réfère à la nouvelle réglementation. Ce qui veut dire que Messaoud risque de ne plus prend part aux matchs qui restent à jouer en Ligue des champions. Zaoui : «L'arbitrage était scandaleux et notre prestation était satisfaisante» «Notre prestation était satisfaisante. On a fourni un gros match. Tout le monde l'a constaté à travers le petit écran. Malheureusement, le mauvais arbitrage nous a coûté une défaite. Les supporters algériens qui ont suivi le match sont convaincus que nous ne sommes pas arrivés à ce stade de la compétition par hasard. Et si nos chances diminuent, on garde espoir et on va se battre jusqu'à la fin de la compétition.» ----------------- Medouar : «Chlef a donné une leçon à l'Espérance» En réaction à cette seconde défaite consécutive en Ligue des champions d'Afrique, subie à Tunis face au tenant du titre, le président de l'ASO Chlef, Abdelkrim Medouar, pense que son équipe a donné une leçon de football à son antagoniste du jour, que ce soit sur le plan collectif ou individuel, mais que l'arbitrage s'est montré, selon lui, comme un écueil infranchissable afin que ces protégés puissent revenir avec un résultat probant du stade Radès. «De l'avis de tous ceux qui ont suivi le match, que ce soit au stade ou derrière l'écran, sont unanimes à penser que notre équipe a donné une leçon à l'ES Tunis, car les buts que nous avons inscrits sont le fruit d'un travail tactique et collectif remarquable», affirme Medouar. «Un arbitrage pareil vous fait carrément perdre l'espoir» A la question de savoir si l'ASO Chlef a sérieusement hypothéqué ses chances de qualification, Medouar lie ce mauvais départ à l'arbitrage. «Quand on réalise un grand match dans une affiche de haut niveau et qu'on mérite largement la victoire, mais que l'arbitre choisisse son camp vous fait carrément perdre tout espoir de qualification», indique-t-il. «Pourquoi l'EST recrute des joueurs avec des milliards pour compter sur les arbitres ?» Le président de l'ASO est allé, encore, loin dans son analyse en déclarant : «Je me demande pourquoi un club de la trempe de l'EST, avec ses titres et son histoire, débourse des milliards pour compter, par suite, sur le coup de pouce des arbitres.» «On ne doit pas avoir honte de cette défaite» Loin d'avoir décoléré après le match, Medouar pense que son équipe n'a pas à rougir de cette défaite, dans la mesure où son équipe a donné une leçon de football à l'EST : «Je considère que mon équipe a gagné, car ils ont marqué sur un penalty imaginaire et sur une position de hors-jeu, alors que nos buts ne souffrent d'aucune contestation. A présent, l'EST sait ce que vaut l'ASO.» ----------------- Chlef est rentré hier au bercail C'est hier que la délégation de l'ASO a regagné le pays aux environs de 18h. Les coéquipiers de Messaoud ont bénéficié de deux jours de repos avant de reprendre le chemin des entraînements pour préparer le match contre Sunshine Stars prévu le 31 juillet. Trois joueurs blessés En plus de la défaite au goût amer, l'ASO Chlef a enregistré trois blessés dans ses rangs. Il s'agit de Bouhafer, Zaouche et Enigua. Des blessures qui ont faussé les calculs de l'entraîneur Belhout. ----------------- Belhout : «L'arbitrage n'a pas été correct» Rachid Belhout que nous avions sollicité après la fin du match face à l'Espérance Sportive de Tunis est revenu sur la défaite concédée par son équipe. Pour le coach de l'ASO Chlef, tout est clair : «L'arbitre a fait tout son possible pour avantager l'équipe adverse et lui offrir la victoire. Ce n'est pas de mes habitudes de critiquer l'arbitrage, mais cette fois, il était à côté de la plaque. L'arbitrage n'a pas été correct, sinon comment expliquer le fait qu'il ait accord un penalty litigieux. Malgré cette défaite, je pense que nous avions bien représenté l'Algérie. Nous avions joué mieux que lors de notre premier match face à l'ESS. Il reste plusieurs rencontres, donc rien n'est encore perdu.» «Nous méritons mieux qu'une défaite» Déçu, Rachid Belhout a enchaîné : «Nous avions bien débuté la seconde période. Nous avions même pu marquer, mais notre adversaire a fini par prendre l'avantage. Il faut dire aussi que l'expulsion de Messaoud, qui est notre meilleur joueur, n'a fait que nous compliquer la situation.» ----------------- Ali Hadji : «Avec un tel arbitre, nous aurions jamais pu gagner» «Si nous avions perdu face à l'EST, c'est à cause des décisions de l'arbitre. Ce n'est pas l'Espérance qui nous a battus, mais c'est l'arbitre. Avec un tel arbitrage, nous n'aurions jamais pu revenir à la maison avec un résultat positif vu la manière avec laquelle l'équipe locale a été avantagée. Le parcours est encore long, il faut que nous oublions au plus vite cette défaite et penser à l'avenir. Même si nous avions perdu deux matchs, rien n'est encore joué.»