USMB, c'était bien... mais c'est fini ! Pour sa deuxième année de professionnalisme, la gestion de l'USMB risque d'être sanctionnée d'une rétrogradation administrative. Aucun repreneur ne s'est présenté et Zaïm, comme il l'a annoncé va prononcer la dissolution de la SSPA/USMB. La commission de contrôle des clubs professionnels va décider sans surprise d'infliger à l'USMB une rétrogradation en Division national amateur. Cela voudra tout simplement dire que ce sera la fin du football professionnel à Blida. Ces derniers jours, des personnes expliquaient pourtant de façon assez étrange qu'un sursis ou délai aurait été accordé à l'USMB. En fait, il s'agit seulement des jours de battement nécessaire à la procédure de notification officielle, puis à un probable appel. Le véritable dénouement attendra donc la première semaine du mois d'août. Un avenir de plus en plus flou Les volte-face d'Alitouche, Zahaf et Tlemçani ne seront que du temps grappillé qui n'a servi à rien. Le devenir de la SSPA étant à ce stade toujours très flou. A supposer que l'USMB parvienne à trouver un repreneur, il faudrait encore assurer une très hypothétique saison en repartant de zéro. On s'est beaucoup agité à ce sujet ces dernières semaines, sans que cela débouche sur quoi que ce soit de tangible. Une bien triste fin La SSPA/USMB, qui a connu ses heures de gloire, sera mise en liquidation dans les tout prochains jours. Sportivement, les Blidéens ne s'en tirent pas trop mal même s'ils n'ont pas réussi à accéder en L1. Si rien n'est fait dans dans l'immédiat, le grand club de Blida connaîtra une bien triste fin. En plus de la volonté de Zaïm de quitter le club, il y a cette absence de trésorerie qui a des conséquences délicates. Combien de fois les joueurs avaient menacé de ne pas disputer des rencontres officielles. Des menaces qu'ils n'avaient finalement pas mises à exécution. Une structure vidée de sa substance Et pour cause, puisque plus les jours passent et plus l'USMB devient une structure vidée de sa substance. En face, on trouve des projets de reprises souvent flous, et sans aucune perspective d'avenir. En dépit des multiples tentatives, aucune tractation sérieuse ne semble avoir seulement débuté, les rétractations succédant aux mauvais coups de bluff. ---------------------- Une simple section du CSA A mesure que les jours passent, la perspective d'une reprise de la SSPA s'étiole. Mohamed Zaïm a d'ailleurs annoncé son intention de faire constater une cessation d'activité au terme des deux procédures, sportive et comptable. La véritable solution semble donc reposer sur les instances locales surtout que le club jouit d'une situation comptable relativement saine. Si la SSPA/USMB venait à disparaître, l'association pourrait repartir comme une simple section au sein du CSA. ---------------- USMB, c'était bien... mais c'est fini ! Avec la démission de Zaïm, l'histoire de l'USMB risque de mal se terminer. Les collectivités locales et les sponsors avaient déjà déserté le projet du passage à la SSPA depuis belle lurette, préparant l'échec futur de l'actuel président démissionnaire, en multipliant les bâtons dans les roues. On se demande de quoi sera fait l'avenir. Il se fera très certainement avec des gens du cru. Sans doute en Division nationale amateur avec une équipe rajeunie. Il est grand temps ! Elle est quand même une institution Une lueur d'espoir subsiste cependant. L'USMB semble toujours bénéficier d'un soutien des autorités locales, et en tout cas d'une attention notable de la part de la wilaya et de l'APC. Sans doute parce que, malgré tout, le club continue d'être une institution qui compte et qu'il serait de mauvais ton de lâcher complétement. Par ailleurs, la FAF ne peut ignorer en bloc cet aspect. Dans ce cas, l'USMB se verrait accorder une place au sein d'un championnat de L2 géré par la Ligue professionnelle, et bien évidemment sans statut professionnel. Les instances sont donc souveraines pour choisir un niveau oscillant entre la Division nationale amateur et la L2, voire pour refuser carrément la requête. Le plan B En cas de réussite de ce plan B, le nouvel USMB repartirait en DNA ou en L2 apuré de ses dettes et litiges mais sans effectif, en tout cas pas sous la forme actuelle. Il pourrait également être contraint de modifier son nom afin de bien marquer la coupure avec la SSPA disparue. Un défi sans nul doute difficile, qui a échoué dans beaucoup de clubs. Le principal ingrédient semble être là, puisque le club continue malgré ses déboires à susciter l'intérêt et la mobilisation d'un public fidèle et consistant. Plus que jamais, l'USMB aura besoin de ses supporters, de leur patience et de leur énergie. Le coup de grâce des investisseurs Autre coupable tout trouvé, les investisseurs. Ces derniers avaient tous donné, devant le wali leur accord pour associer leur image à celle du club, mais qui se sont désengagées, portant un coup fatal à l'avenir de l'USMB. «Il aurait fallu un gros repreneur mais ici cela n'existe pas», explique ce supporter. Certains n'hésitent pas à dénoncer des décisions contestables. «Le président disait qu'il allait s'occuper du recrutement, qu'il avait l'assurance de faire venir des joueurs d'expérience. Indiscutablement, la cellule de recrutement s'est complétement ratée. Oui, il y avait des problèmes d'argent, mais sur le terrain ce n'était pas beau à voir.» Ceci explique que les supporters aient boudé l'équipe dès le début de la phase retour, convaincus que toute chance d'accession était hypothéquée. S. B.