Une mafia omniprésente. Si le Calcioscommesse, scandale des matches truqués, a récemment éclaté en Italie, le reste du monde n'est pas en reste. Richard Kingson, gardien de la sélection ghanéenne, a avoué avoir été approché pour perdre le match face à la République Tchèque, 2-0, lors du Mondial 2006. Richard Kingson a confié au Dailymail avoir été approché pour perdre le match de poule l'opposant à la République Tchèque, 2-0. Par dignité, l'ex-portier des Blacks Stars avait refusé. Six ans après le Mondial 2006 en Allemagne, Richard Kingson a lancé un pavé dans la mare. Après l'affaire du Calcioscommesse qui avait secoué l'Italie, l'ex-gardien de Blackpool a remis au goût du jour les affaires de corruption dans le football. En amont du match contre les Tchèques, un groupe aurait emmené Richard Kingson à des individus qui lui ont fait une proposition surprenante. Si le portier acceptait de perdre 2-0, cette mafia lui promettait 300 000 dollars, soit 187 000 euros. Une somme non négligeable, bien loin des 3 000 euros de prime promis en cas de victoire. "Un Ghanéen m'a conduit à certaines personnes qui m'ont incité à accepter un pot-de-vin. C'est ma femme qui m'a sauvé. J'étais très confus et je ne savais pas quoi faire alors je l'ai appelée pour me confier. Elle me dit alors : ‘Richard, je ne t'aime pas pour ton argent, donc ,perds pas ta dignité et ta crédibilité en acceptant cette offre'", a raconté Richard Kingson, qui a, donc, préféré la dignité à la corruption. Un amour du maillot plus fort que tout, qui aura, notamment, permis aux Blacks Stars de battre les Tchèques sur un score... étrange : 2-0. Une mafia omniprésente Cette tentative de corruption n'est ni une première, ni une dernière dans l'histoire du football. Avec le développement des paris en ligne, les mafias peuvent gagner gros. Calcioscommesse, scandale de l'Asiagate au Zimbabwe avec le limogeage du sélectionneur Norman Mapeza et la série de matches truqués entre 2007 et 2009, la corruption dans le football n'en est pas à son coup d'essai. Declan Hill, un journaliste canadien avait, d'ailleurs, publié un livre à ce propos, Comment truquer un match de football. Il y expliquait, notamment, qu'un truqueur asiatique lui avait fourni le résultat de quatre matches du Mondial 2006, avant qu'ils se soient déroulés. Certains footballeurs comme le ghanéen Stephen Appiah lui auraient même déclaré avoir touché des pots-de-vin pour changer le cours d'un match. Dans une période où football et argent vont de paire, la corruption pourrait bien gagner du terrain.