Zlatan Ibrahimovic :«J'étais émerveillé comme un gamin devant Pelé» Zlatan Ibrahimovic, Xavi Hernandez, Andrès Iniesta, Iker Casillas, Carles Puyol, Didier Drogba, Raul Gonzalez, Clarence Seedorf, Andrea Pirlo, Gianluigi Buffon. C'était les dix joueurs nominés pour le prix Golden Foot du meilleur joueur de l'année 2012. Lorsque Le Buteur et El Heddaf ont reçu cette liste pour voter, à l'instar de plusieurs prestigieux médias du monde entier, ils pensaient que le titre ne pouvait échapper à l'un des trois champions d'Europe espagnols, à savoir Xavi, Iniesta ou Casillas. Nous avons d'ailleurs voté pour le premier. Mais à l'annonce du nom du lauréat, nous avons été surpris, comme plusieurs de nos confrères, par le résultat. Non pas parce que Ibrahimovic, dont l'immense talent, est reconnu à travers le monde, ne méritait pas de gagner, mais parce que la saison des Espagnols a été nettement plus accomplie avec au bout un beau titre européen. Nous avons discuté de cela avec les organisateurs du vote, lesquels n'ont trouvé aucune peine à nous expliquer pourquoi Ibrahimovic a pu coiffer sur le fil les Espagnols. Comme Le Buteur et El Heddaf, plusieurs médias ont choisi de voter pour un Espagnol, mais ils n'ont pas choisi Xavi, comme nous. Cet émiettement du vote entre les joueurs espagnols a profité à la star du Paris Saint-Germain qui a finalement trouvé grâce aux yeux des votants. S'il y avait eu un seul nominé parmi les trois champions d'Europe, il aurait sans doute pris la première place. Absent, le prince Albert remplacé par la princesse Stéphanie Une fois n'est pas coutume, le prince Albert de Monaco n'a pas assisté à la 10e édition du Golden Foot dont il est le parrain. Albert et Charlène de Monaco étaient en Lituanie où ils ont été reçus par Dalia Grybauskaite, la présidente de la République de Lituanie. Cette visite officielle de deux jours rythmée par des prises de contact, mais également des réunions sur des thèmes d'actualité, comme l'Euro ou encore la protection de l'environnement, a empêché le Prince Albert II d'être au rendez-vous, mercredi soir, au Sporting Club, la salle où s'est déroulée la soirée-gala de cet événement. C'est finalement sa sœur, la princesse Stéphanie, qui l'a remplacé en prenant place aux côtés des grandes stars du football, à l'image de Pelé, Cantona et Baresi. La Princesse en a profité pour vendre aux enchères des photos dédicacées de ces légendes du football afin de récolter de l'argent pour sa fondation. Malade, Cantona quitte la salle Après avoir assisté à toute la soirée et acheté une photo de Pelé, l'une de ses idoles, Eric Cantona a quitté précipitamment la salle pour rejoindre sa chambre. C'est son frère Joël qui est monté sur scène pour recevoir le trophée du king. D'ailleurs, c'est lui qui nous a annoncé en fin de soirée qu'Eric s'était senti mal et avait dû rentrer à l'hôtel pour se reposer. ------------------------------- Zlatan Ibrahimovic :«J'étais émerveillé comme un gamin devant Pelé» Il ne faut pas hésiter à bousculer ses confrères pour arriver à placer son micro devant les lèvres de Zlatan Ibrahimovic. A peine s'est-il arrêté pour répondre aux questions des journalistes, qu'une nuée de confrères et de curieux se sont concentrés autour de lui, pour recueillir les propos de l'un des trois meilleurs footballeurs au monde, avec Messi et Ronaldo. Auréolé de son trophée de Golden Foot, le Suédois du PSG a rayonné tout le long de la soirée. Emporté par la foule, Zlatan s'est laissé aller à quelques réponses sincères, pour remercier ceux qui l'ont honoré. On l'a suivi depuis sa descente de la scène où il avait reçu quelques minutes avant le «Pied d'Or» des mains du roi Pelé, pour ne rien rater des mots prononcés dans différentes langues. Nous avons tendu le bras bien haut pour vous servir en exclusivité et à chaud, les impressions d'Ibra. Zlatan, que représente pour vous ce trophée du Golden Foot ? C'est évidemment une grande fierté de recevoir ce trophée du Golden Foot, surtout des mains d'une légende de la dimension de Pelé. C'est un moment intense dans ma carrière. J'en suis vraiment fier. Je ressentais déjà beaucoup de bonheur de me retrouver à la même table que Pelé, Eric Cantona, Lothar Matthäus et Franco Baresi. Ce sont des footballeurs d'exception qui nous ont tous fait rêver à leur époque. Je suis donc ce soir comme un gamin émerveillé devant toutes ces légendes. Avec cette empreinte de vos pieds, vous devenez aussi une légende avant même d'avoir arrêté votre carrière... Ce n'est pas cela le plus important dans la vie, mais c'est vrai que ça fait toujours plaisir de voir les gens heureux autour de soi. C'est une chance immense que de savoir qu'on peut apporter du bonheur aux gens. Maintenant que les empreintes de mes pieds seront gravées sur la Promenade des Champions, je dirai que je réaliserai encore plus cela, d'ici quelques années, en repassant par Monaco. Beaucoup de gens comparent votre charisme à celui d'Eric Cantona qui a dit de bonnes choses sur vous ce matin en conférence de presse. En quels points sentez-vous les points communs de votre côté ? Je n'en sais rien, à vrai dire. Cantona a été un immense footballeur qui a gagné beaucoup de titres avec Manchester United. Il a marqué son temps par son talent et sa personnalité. Si c'est cela que vous visez, je pense que ce sont des traits de caractère que beaucoup d'autres personnes possèdent. Mais puisqu'on est tous les deux footballeurs, le raccourci est vite fait. C'est la manière de faire des médias. La vôtre, vous les journalistes. Ce n'est pas le plus important à mes yeux, même si ça reste toujours un honneur d'être comparé à une légende comme Eric Cantona. Paris avance à pas sûrs depuis quelques semaines et les supporteurs sont ravis de vous voir marquer d'aussi beaux buts. Comment voyez-vous la suite du championnat ? Nous avons une mission importante à mener au sein du PSG, celle de réaliser un très grand projet. C'est une aventure fantastique qui donne envie d'aller au bout et qui commence à se dessiner peu à peu. C'est très excitant de savoir qu'on se bat pour quelque chose de grand. Ce ne sont pas uniquement les victoires qui sont importantes, mais il y a aussi le fait de savoir que grâce au PSG, la Ligue 1 va progresser. Nous servons de locomotive pour le reste des clubs qui seront obligés de suivre le rythme. Et la Ligue des champions aussi ? Bien sûr ! C'est un des objectifs du club, mais nous ne devons pas nous empresser pour autant. Le but du PSG est de devenir l'un des plus grands clubs du monde. Nous avons les joueurs qu'il faut pour démarrer l'aventure, mais je suis sûr que bientôt, nous serons rejoints par d'autres grands joueurs.