«On a vécu un match historique entre le Brésil et l'Espagne.» «Je ne joue pas pour faire taire les critiques.» «Mes coéquipiers espagnols du Barça m'ont félicité.» Très critiqué par le public brésilien, qui n'a pas hésité à le siffler à maintes reprises lors des matchs amicaux disputés par la Seleção ces derniers mois, l'attaquant Neymar a réussi à gagner non seulement l'estime des Brésiliens, mais aussi des millions des spectateurs qui ont suivi cette Coupe des Confédérations, en méritant amplement d'être sacré meilleur joueur, après sa brillante prestation en finale, en contribuant activement au large succès remporté face à l'Espagne «3-0». Avant de débuter sa nouvelle expérience avec le Barça, le numéro 10 brésilien quitte la Coupe des Confédérations de la FIFA avec un autre statut, en évoquant cette étape très importante dans sa jeune carrière, dans un entretien accordé à FIFA.com, tout juste après la consécration en finale. Neymar, réalisez-vous ce que signifie pour votre carrière le fait d'avoir réussi un tel tournoi avec la Seleção, à domicile qui plus est ? Sincèrement, je n'en ai aucune idée. Je ne sais pas si c'est mesurable. Tout ce que je sais, c'est qu'il est important d'avoir remporté ce titre. C'est vraiment énorme pour l'équipe et nous sommes très heureux d'avoir vécu un match historique entre le Brésil et l'Espagne. Le monde s'est arrêté pour le regarder et nous savons que nous avons fait un grand match. Il y a deux semaines, pouvait-on penser que le Brésil non seulement serait champion, mais qu'il le serait en donnant autant de certitudes ? Honnêtement, non (rires). Je parlais justement tout à l'heure avec mes coéquipiers dans le vestiaire de la façon dont les choses se combinent pour finalement créer des certitudes. Je suis très heureux que tout cela se termine en beauté, sur ce qui est notre meilleure performance jusque-là. Votre but en tout début de match contre le Japon a-t-il contribué à faciliter ce processus, à faire retomber toute cette tension, d'une certaine manière ? (rires) Je n'aborde pas les choses comme ça. Je ne me dis pas que je vais jouer pour faire taire les critiques. Non. Je voulais aider mes coéquipiers de la meilleure manière possible, que ce soit en commettant une faute, en faisant une passe ou en marquant un but. Ce jour-là, j'ai aidé en marquant à la troisième minute un but qui a été important pour l'équipe. En définitive, il n'y a que ça qui compte : aider son équipe à gagner. Dans cette finale, vous avez aidé de plusieurs manières, y compris en marquant un but qui demandait beaucoup de confiance : dans un angle assez fermé, vous n'avez pas hésité à frapper du gauche, pour inscrire votre deuxième but de ce pied dans le tournoi... Je m'entraîne toujours beaucoup, vraiment beaucoup, à tirer des deux pieds. Mon père m'a toujours dit, depuis un très jeune âge : «Tu ne dois pas avoir à choisir ton pied. Si le ballon est sur ton pied gauche, frappe du gauche. Si c'est le droit, frappe du droit.» Je pense que j'ai retenu la leçon (rires). Ce soir, le ballon est arrivé sur mon pied gauche et heureusement, j'ai réussi à frapper fort. Avez-vous été félicité par vos futurs coéquipiers en club ? Oui, ils m'ont pas mal félicité, ce qui m'a rendu très heureux car ce sont des joueurs que j'admire et que je respecte. Je vais avoir l'honneur et le bonheur de jouer à leurs côtés. Ce sont aussi des joueurs qui vous respectent plus maintenant, non ? (rires) Non, je pense qu'ils me respectent de la même manière que tout le monde se respecte dans les grandes équipes.