«Ce mardi, je serai à Blida» Essaïd Belkalem est sur les nerfs. Le défenseur international d'habitude stoïque avoue ressentir une grosse pression à l'approche de Algérie – Burkina Faso. Il nous explique les raisons lors d'un bref échange au téléphone, jeudi. Le joueur sortait d'un entraînement. Entretien. L'Algérie jouera son barrage retour face au Burkina Faso ce mardi sans vous, comment appréhendez-vous ce rendez-vous ? Je suis stressé. La pression est énorme. Je crois que le fait de ne pas jouer ce match a fait augmenter le stress en moi. On se sent impuissant. Je suis déçu de ne pas pouvoir y prendre part. C'est dur de rater ça. J'aurais aimé donner un coup de main au groupe. Etes-vous entré en contact avec les joueurs ? Que disent-ils ? Comment les avez-vous sentis ? Oui, on se parle beaucoup. On échange quotidiennement. J'ai déjà eu Yebda au téléphone, hier (entretien réalisé jeudi, ndlr) pour m'enquérir de son état de santé après sa blessure. J'ai été ravi d'apprendre qu'il n'avait rien de grave. Je vais aussi appeler Nabil Ghilas tout à l'heure pour avoir de ses nouvelles. Avez-vous ressenti dans le groupe des signes de tension, de stress, comme vous le décrivez chez vous ? Non, pas du tout. Ils sont juste concentrés sur le match. Je crois que les joueurs ont assez d'expérience pour gérer tout ça. Avez-vous un message à faire passer au groupe ? Je leur dis que je suis de tout cœur avec eux. Nous avons tracé une feuille de route, aujourd'hui, nous sommes sur le point de réaliser notre objectif. Il faudra se serrer les coudes et aller chercher cette qualification. Nous avons beaucoup souffert ces derniers mois. Les joueurs ont consenti beaucoup d'efforts. Alors, les gars, on y est presque, ce n'est pas le moment de lâcher ! Je sais que les joueurs ont à cœur de donner de la joie au peuple algérien. Vous avez joué le match aller, vous devez savoir à peu près tout sur les attaquants adverses ; quel conseil donneriez-vous au joueur qui vous remplacera, mardi ? Je n'ai aucun conseil particulier à donner. Les joueurs ont un capital expérience considérable. D'habitude, c'est moi qui reçois des conseils d'eux. Ils ont le vécu et le talent. On n'a pas de souci à se faire de ce côté. Il faudra juste rester attentifs durant tout le match. Si on attaque, il faudra bien se blinder derrière. Un tel match peut se jouer sur des détails. Allez-vous assister au match ? Et comment ! Je ne raterai ce match pour rien au monde. Je vais me libérer une journée ou deux pour assister au match. Je tiens à être présent à Tchaker. Je n'ai pas envie de louper ça ! Avez-vous fini par digérer la défaite du match aller ? Ce match me hante encore l'esprit. J'ai revu ce match au moins deux fois à mon retour à Londres, à chaque fois, je me mords les doigts. Je me rends compte qu'on est passés à côté d'un exploit là-bas. On pouvait vraiment faire mieux. Que regrettez-vous le plus ? Il s'est passé beaucoup de choses. Quand j'y pense, mon plus grand regret est le premier avertissement. Ça m'a fait sortir du match. Ce qui a fait que j'ai terminé le match sur les nerfs. Ça m'a vraiment perturbé. Sinon, comment se passe votre «apprentissage» à Watford ? Tranquillement. Comme je le répète à chaque fois, j'essaie de ne pas griller les étapes. Je gère les choses sereinement. Le coach croit en moi. Le programme qu'on avait fixé en début de saison est appliqué à la lettre. De mon côté, je fais en sorte de répondre aux attentes tout en faisant attention à mon corps. Je n'oublie pas que j'ai eu une grave blessure et que je n'ai pas eu de repos cet été.