Le stage de Gammarth a coûté 270 millions. Touil Farid, ex-joueur du CSC et de l'ESS, parle du Clasico : «Les Constantinois seront favoris.» 48 heures nous séparent du coup d'envoi du très attendu rendez-vous entre les deux grands équipes de l'est du pays qui se rencontreront en coupe pour le compte des quarts de finale. Beaucoup s'attendent à une empoignade explosive entre la meilleure défense et l'une des meilleures attaques de notre Ligue1. La chaleur de la rencontre monte d'un cran d'un jour à l'autre. A Constantine on ne parle que cela. Les fans sont très optimistes e, cette fois encore, c'est presque la même ambiance qui a précédé le match aller, terminé sur un score nul mais avec une belle leçon de football donnée par les Clubistse aux Sétifiens. Bref, ce vendredi, les données sont très différentes. En jeu, un seul billet qualificatif pour la demi-finale. Cela demande alors pas mal de préparation mentale et surtout technico-tactique pour le groupe. Les joueurs, eux, préfèrent voir le rendez-vous comme normal et pas si décisif que ça comme nous l'a confié Berthé hier. A vrai dire, c'est la meilleure façon de préparer un derby. Surtout ni peur ni stress, car si l'un de ces deux sentiments s'invite dans l'esprit des joueurs, l'équipe risque de passer à côté du sujet. Enfin, les Sanafir préparent leur match à leur manière et comptent soutenir leur onze durant les 90'. Peu importe la physionomie de ce Clasico qui s'annonce très équilibré. Au grand complet, une première ! Les heures passent et la pression n'arrête pas de monter. Cela n'inquiète pas le coach Bernard Simondi, qui veille sur chaque détail afin de garantir une bonne préparation pour la rencontre de vendredi. A voir la forme actuelle des joueurs clubistes, on trouve que tout le groupe respire la bonne forme, sur les plans santé et moral. Les joueurs ne pensent pas à l'argent ni au médecin de l'équipe. On n'a pas l'habitude de voir cela au CSC, au point d'oser dire que c'est la première fois cette saison que l'effectif est au complet. En principe, le CSC évoluera avec tous ses atouts ce week-end. Le rétablissement des Houri, Nait Yahia, Belakhdar, Sebbah et Henaïni est une sacrée bénédiction pour le staff technique. S'ajoute à cela la bonne forme des trois éléments recrutés cet hiver et leur disponibilité pour l'équipe dès ce vendredi. Que de bonnes nouvelles pour le staff technique qui aura certainement l'embarras du choix pour former son onze ! Attention à ne pas trop s'enflammer comme d'habitude Si on fait une petite comparaison entre le CSC et l'ESS à ce moment de l'année, on trouve que le résultat entre les deux équipes n'est pas très équilibré. Le CSC nage dans la sérénité et la stabilité. Bien plus que son futur adversaire. Avoir l'ascendant moral et les jambes bien en forme sont deux avantages pour les Clubiste. Ne pas oublier aussi que la présence de Simondi aux commandes facilite la tâche. Il connaît parfaitement son prochain adversaire même si, en face, il y aura un certain Saâdane qui, faut-il le rappeler, a fait un bref passage au CSC l'été dernier. Sur le plan de l'effectif, le CSC regroupe des éléments de qualité et plus expérimentés que ceux de l'ESS, mais la réalité du terrain reste tout autre. Les Clubsites doivent garder les pieds sur terre. Simondi insiste sur ce détail et, à vrai dire, il a raison, car au CSC on a la mauvaise habitude s'enflammer rapidement, même trop parfois. C'est ce problème qui prive le club du fauteuil de leader actuellement. Entraînement sur du tartan aujourd'hui et demain L'équipe a repris le travail lundi soir. Mis à part deux éléments qui ont raté cette reprise pour des raisons inconnues, le groupe était presque au grand complet mais il a dû se compléter certainement hier. Les deux séances précédentes ont permis à Simondi d'évoquer les points noirs constatés dans le jeu de son équipe face au CABBA, mais cela ne nuira pas à l'excellente ambiance générale qui règne au sein du groupe. Le programme de travail du CSC continuera dès aujourd'hui sur le terrain tartan du stade d'Aïn Smara. Une importante décision du staff technique qui permettra aux coéquipiers de Berthé de s'habituer à ce genre de pelouse. De plus, le terrain d'Aïn Smara et celui du 8-Mai de Sétif se ressemblent. Simondi veut surtout mettre tous les ingrédients de la réussite de son côté. ------------ Le stage de Gammarth a coûté 270 millions Tout comme les autres formations de Ligue1, le CSC a effectué précédemment un stage de préparation d'une durée de 10 jours à Gammarth, en Tunisie. Un séjour qui a été très bénéfique pour le club sur plusieurs aspects. Il a permis à Simondi de connaître mieux ses joueurs qui ont profité du séjour pour récupérer des forces, améliorer leur condition physique et peaufiner la cohésion. Tout cela a fait du stage une réussite totale, et cette victoire arrachée à Bordj en est la preuve vivante. Mais ce que les Sanafir ne savent pas encore c'est que ce stage a coûté cher à trésorerie de l'équipe, étant donné que le Thalasso Carthage est un lieu luxueux où la chambre coûte entre 200 et 250 euros. L'équipe a dû payer une sacrée somme à la fin du séjour. Selon nos informations, le total à débourser tourne autour des 270 millions en monnaie algérienne, certainement plus cher que le séjour de l'USMH de 115 millions que l'équipe algéroise a effectué à Tipasa. En attendant la confirmation de ce chiffre de la part d'un des dirigeants du CSC peut-être dans un avenir proche. ------------ Touil Farid, ex-joueur du CSC et de l'ESS, parle du Clasico : «Les Constantinois seront favoris» S'il y a un élément qui est bien placé pour parler du match de ce week-end entre le CSC et l'ESS, c'est bien l'ex-attaquant, Farid Touil, qui a porté le maillot des deux équipes par le passé. Il connaît presque tout sur les deux formations et suit de près leur parcours en championnat. Touil, tout comme les supporters des deux équipes, attend le match de coupe avec impatience et donne le CSC favori dans ce duel entre les deux grandes équipes de l'est algérien : «Les deux clubs font partie des plus anciens en Afrique. Porter leurs couleurs est le rêve de tout joueur algérien. Le CSC et l'ESS ont, on peut dire, les meilleurs supporters sur la scène nationale. Je ne les oublierai jamais et leur image est gravée dans ma mémoire. Pour le match de ce week-end, il sera chaud, passionnant et très disputé, mais je donne mon pronostic en faveur du CSC vu que ce dernier est plus à l'aise actuellement. Pas comme l'ESS qui souffre de sérieux soucis avec la grogne des fans, ce qui risque de jouer un mauvais tour à l'équipe.» C'est le genre de discours qui donne de l'espoir à tout fan du CSC.