Il a été agressé en plein centre-ville du Caire Le président sétifien, agressé en plein centre du Caire, n'a dû son salut qu'à un employé de Tunis-Air qui a réussi à le faire passer pour un Tunisien. Ne parlez surtout pas de l'Egypte et d'Egyptiens à Serrar, il le prendra très mal. * Tout d'abord, confirmez-vous avoir été agressé au Caire ? Absolument. J'ai été agressé par quatre Egyptiens pour le seul motif que j'étais Algérien. * Pouvez-vous nous relater ce qui s'est passé ? Aussi étonnant que cela puisse paraître, c'est à cause d'une sonnerie de téléphone. Ma fille a doté un de mes deux appareils de la sonnerie Maâk ya l'Khadhra. Je déambulais dans les rues du Caire quand mon téléphone s'est mis à sonner. C'est malheureusement arrivé devant quatre Egyptiens. * Et ensuite… L'un d'eux m'a demandé en m'insultant si j'étais Algérien. Son copain en a profité pour m'asséner un coup de poing au visage. J'ai bien sûr répliqué et ils étaient quatre à vouloir s'acharner sur moi. Le hasard a voulu qu'un employé de Tunis-Air, en tenue de travail, qui passait par là intervienne, leur disant que j'étais un de ses amis et de nationalité… tunisienne. * Qu'avez-vous fait par la suite ? J'avais réservé une place dans un vol d'Egypte-Air pour Khartoum. On m'a fortement déconseillé de prendre cet avion car il n'y aurait à bord que des Egyptiens et comme je suis quelqu'un qui répond aux provocations, il a été plus sage que je m'abstienne. * Avez-vous été témoin de scènes d'agressions ? Aucun Algérien à la portée de ces chagrinés n'en a réchappé. Croyez-moi, jamais de ma vie je n'ai vu un peuple aussi lâche. Le plus grave est que c'est l'état d'esprit général en Egypte. Je ne veux plus entendre parler de ce pays ni de son peuple. * Y a-t-il du nouveau en ce qui concerne le transfert de Lemmouchia au Zamalek ? Oui, Lemmouchia ne jouera pas pour les Egyptiens, même s'ils sont prêts à verser des milliards de leurs livres pour racheter son contrat. Lemmouchia ne portera ni le maillot du Zamalek ni celui d'aucun club égyptien. C'est tout simplement une question de principe. Entretien réalisé par S. B.