Depuis 1986, Milutinovic a participé à 5 phases finales de Coupe du monde à la tête de 5 sélections différentes Le Serbe Bora Milutinovic, véritable sélectionneur globe-trotter (depuis 1986, il a participé à 5 phases finales de Coupe du monde à la tête de 5 sélections différentes), sera absent du Mondial 2010 puisqu'aucune des sélections qualifiées n'a sollicité ses services. Cependant, il était présent à Cape Town sur invitation de la FIFA. C'est avec amabilité qu'il a accepté de commenter le retour de l'Algérie dans un Mondial. * Lorsque nous vous avions rencontré en mois de juin dernier à Johannesburg à l'occasion de la Coupe des Confédérations, alors que vous entraîniez la sélection de l'Irak, vous aviez émis le souhait de voir l'Algérie revenir au premier plan. On présume que vous êtes donc satisfait de sa qualification pour la Coupe du monde… Oui, très satisfait. J'en suis sincèrement très content. Cette qualification est d'autant plus méritée qu'elle a été obtenue face à l'Egypte, ce qui était loin d'être évident. J'ai toujours dit que l'Algérie est un pays du football et sa participation au Mondial est une très bonne nouvelle pour le jeu. * Pensez-vous que c'est mérité ? Oui, très mérité, surtout au vu du parcours d'Algérie lors des éliminatoires. L'Algérie a été régulière et a fait face à la concurrence de l'Egypte. C'est un peu une qualification dans la douleur, comme celle du Cameroun qui est revenu de loin après un début laborieux, ce qui est encore plus méritoire. Une sélection comme le Ghana s'est qualifiée avec beaucoup plus d'aisance dans son groupe car la concurrence était moins forte. * Au Caire, il y a eu des incidents avant le match. Un commentaire ? Non, je préfère ne pas les commenter. Ce qui s'est passé au Caire doit faire partie du passé. Il faut se tourner vers l'avenir. Il y a une réalité : l'Algérie est qualifiée avec mérite pour la Coupe du monde. Il faut oublier tout le reste. * L'Afrique peut-elle aller loin dans la prochaine Coupe du monde ? Elle en a les moyens, mais cela dépendra de plusieurs facteurs, comme par exemple la composition des groupes (entretien réalisé avant le tirage au sort, ndlr). La Côte d'Ivoire et le Cameroun ont le potentiel pour faire quelque chose. * Vous nous aviez déclaré, en juin dernier, que vous étudieriez une éventuelle proposition de travailler en Algérie. Est-ce toujours le cas ? Pas dans le cas présent puisque j'ai déjà un emploi au Qatar et je veux mener ma mission à terme. C'est une nouvelle expérience qui me passionne. * Au Qatar, il y a un joueur algérien, Rafik Saïfi, qui évolue à Al Khour… Ah, bon ? Je vais tâcher de suivre ses prestations. Entretiens réalisés par Farid Aït Saâda