L'administration américaine souhaite renvoyer rapidement six détenus algériens de Guantanamo dans leur pays, mais ces derniers refusent de partir, a rapporté, hier, le journal américain The Washington Post. Ces Algériens ont opté pour la prison au lieu de rentrer dans leur pays d'origine. Selon, l'avocat de ces prisonniers « ils ont le choix entre le rapatriement et l'incarcération à Guantanamo, ils ont opté pour la prison. ». Jeudi, l'administration américaine avait obtenu une grande victoire, lorsqu'une Cour d'appel fédérale avait infirmé un premier jugement d'un Tribunal qui avait interdit au Gouvernement de rapatrier un de ces détenus. Ce dernier, Farhi Said Ben Mohamed, 49 ans, pour se défendre et justifier son refus de retourner en Algérie, avait évoqué un risque de torture de la part des Autorités ou d'exécution de la part des groupes armés islamistes, s'il refusait de les rejoindre une fois en Algérie. Des arguments jugés très préoccupants par le Tribunal dont l'avis n'a pas été suivi par la Cour d'appel. Selon la même source, les responsables de l'administration américaine ont expliqué que dix anciens détenus de Guantanamo, avaient été déjà rapatriés en Algérie et aucun d'eux n'a été persécuté. Par ailleurs, un responsable américain cité par le journal a ajouté que l'administration américaine a refusé de rapatrier des détenus vers des pays comme la Chine, la Libye, la Syrie, la Tunisie et l'Ouzbékistan. Des pays où les responsables américains croient qu'il y a un risque de torture ou de maltraitance. Ceci dit, si la décision de rapatriement des dix prisonniers algériens a été prise, c'est que l'administration américaine n'a soupçonné aucun danger sur eux.