L'opération de recensement économique, pilotée par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales entrera dans sa phase active en 2011. Même si beaucoup d'institutions y sont mobilisées, c'est à l'Office national des statistiques (ONS, qu'échoira la mission principale, étant donné son expérience dans ce domaine et la grande fiabilité de ses enquêtes passées. Cependant, l'envergure de cette enquête économique requiert plus de moyens notamment humains. A cet effet, une formation destinée aux responsables de services statistiques des wilayas, sera organisée aujourd'hui et demain à l'Institut supérieur de la gestion et de la planification (ISGP), cette formation devra permettre aux responsables des services statistiques de wilaya, de se familiariser avec les différents aspects liés à cette opération d'envergure nationale, explique-t-on auprès de l'Office. Les responsables de services statistiques de wilaya auront ainsi à connaître les missions et prérogatives, qu'ils auront à exercer ainsi que le contenu des différentes étapes liées à la préparation et à l'exécution du recensement économiques sur le terrain, tels notamment le recensement et la localisation des différentes entités économiques (hors agriculture) et le découpage cartographique du territoire national en zones d'enquête, afin de faciliter le travail des agents recenseurs. L'ONS assurera également la formation de près de 2.000 délégués communaux qui auront à exécuter les tâches de préparation, sous le contrôle des responsables des services statistiques de wilaya. Le recensement économique est une opération qui consiste à enquêter, au sens statistique, sur l'ensemble des entités économiques, toutes activités et tous secteurs juridiques confondus hors agriculture, rappelle-t-on. Ce sera une opération qui va toucher l'ensemble du territoire national, afin de permettre, par conséquent, de disposer de données statistiques extrêmement détaillées. «La nouvelle configuration de notre tissu économique national n'est pas bien observée par notre appareil statistique", avait récemment déclaré à l'APS le directeur général de l'Office, M. Mounir Khaled Berrah, d'où "la nécessité de la réalisation d'un recensement économique, car il constitue un atout essentiel de développement de la production statistique en adéquation avec les besoins de l'économie". Cette opération a pour objectif notamment la constitution d'un répertoire "exhaustif, fiable et actualisé" des personnes morales et physiques, ainsi que des entités administratives et associatives, qui permettra de disposer d'une base de sondage pour l'ensemble des enquêtes auprès des entreprises et le suivi et la maîtrise des paramètres et indicateurs des différents secteurs d'activité, hors agriculture. L'opération se déroulera en deux phases distinctes. La première consiste à dénombrer, via un balayage systématique, l'ensemble des entités de toutes les activités et tous les secteurs juridiques confondus (hors agriculture), en vue de mettre en place un fichier général des entreprises et établissements. Pour ce qui est de la deuxième phase, il s'agit d'une enquête approfondie, qui devrait toucher un échantillon d'entreprises sur la base d'un questionnaire (propre à chaque secteur d'activité, pour la collecte de l'ensemble des données physiques et comptables. Ainsi, après la promulgation du décret d'avril 2010, fixant les conditions générales de préparation et d'exécution de ce recensement et donnant le coup d'envoi officiel de sa préparation, le Comité national en charge de son exécution a été installé à la mi-juin 2010. Ce Comité, présidé par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales et composé des représentants d'une vingtaine de ministères, sera complété par l'installation des comités de wilaya, de daïra et de commune. Il est à rappeler que l'ONS est doté d'un comité technique opérationnel pour le recensement, à pied d'œuvre depuis 2009.