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Le ministre des Travaux publics auditionné par le chef de l'Etat : Bouteflika réclame une plus grande implication de l'outil national d'études et de réalisation
En recevant ce jeudi, dans le cadre des traditionnelles auditions des membres du gouvernement le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, le président de la République Abdelaziz Bouteflika a beaucoup insisté sur le respect des délais de réalisation des projets du secteur, tout en réclamant la conformité des ouvrages aux normes de qualité requises. Sans évoquer franchement les retards pris, notamment dans la livraison de l'énorme chantier de l'autoroute Est-Ouest, le chef de l'Etat a appelé au « respect des délais de réalisation, l'exigence de qualité des ouvrages et la maîtrise des coûts, ajoutant que l'expérience acquise par les cadres et les travailleurs du secteur, doit être valorisée pour conforter l'outil d'études et de réalisation national ». Bouteflika a donc saisi encore une fois l'occasion pour insister sur les bienfaits que peut engranger l'Algérie d'un chantier aussi important en terme d'amélioration, du savoir-faire local dans ce type d'ouvrage. Pour le chef de l'Etat, il est « essentiel » d'impliquer « plus profondément » l'outil national d'études et de réalisation qu'il importe, selon lui, « d'encourager pour lui permettre d'améliorer ses performances et élever le niveau de ses prestations, pour s'aligner sur les standards internationaux consacrés ». Il a, en effet, affirmé dans ce cadre que la concrétisation de l'important programme des Travaux publics « nécessite d'être accompagné par des actions liées au développement de la veille technologique, à la consolidation de l'outil national pour l'émergence de nouvelles capacités d'études et de réalisations performantes, et à l'amélioration de la qualification de la ressource humaine par la formation ». L'autre point sur lequel le président de la République a mis le doigt, concerne l'entretien des ouvrages réalisés par l'Etat à coup de milliards de dollars. « Le secteur des Travaux publics doit également procéder à la réforme et à la modernisation de l'organisation des services de l'entretien routier pour prendre en charge l'évolution importante de ce patrimoine, compte tenu des moyens colossaux qui sont consacrés à son entretien et à sa préservation », a ajouté le chef de l'Etat. Dans la présentation qu'il a faite au chef de l'Etat, sur la situation de son secteur, le ministre des Travaux publics a passé en revue les principaux éléments de la stratégie sectorielle à l'horizon 2030, qui vise, selon lui, la concrétisation de deux objectifs principaux à savoir, la sauvegarde d'un patrimoine infrastructurel de plus en plus important et sa modernisation à travers la réalisation de plusieurs projets structurants, en relation avec les grandes options d'aménagement du territoire. L'évaluation du bilan physique du programme quinquennal 2005-2009, fait notamment référence à l'entretien et le développement d'un linéaire global de 67.369 km, dont 41.277 km en actions d'entretien (Routes nationales, chemins de wilayas et chemins communaux) et 26.092 km en actions de développement (modernisation, construction neuve, développement...), l'engagement et la livraison de plusieurs tronçons du premier réseau autoroutier (autoroute Est-Ouest et rocade Sud d'Alger), d'un linéaire global de 1.920 km et le parachèvement de la route transsaharienne avec la livraison du dernier tronçon Tamanrasset-frontière algéro-nigérienne sur 415 km. Concernant le programme quinquennal 2010-2014, le ministre a surtout évoqué les projets d'infrastructures routières prévus. M. Ghoul parle de la réalisation d'un linéaire de 18.100 km, comprenant des actions de développement en matière d'extension de capacité, de modernisation et de renforcement et des actions d'entretien du réseau routier et l'entretien, le confortement et la réalisation de près de 1.200 ouvrages d'art. Se voulant plus précis, le ministre des Travaux publics a fait références dans ce cadre au développement des liaisons routières dans les régions des Hauts-Plateaux et du Sud d'un linéaire total de 2.000 km, à l'amélioration des dessertes et la décongestion des grandes villes à travers la réalisation de 195 km de routes de contournement pour 25 villes, 24 trémies, la construction de 04 grands ouvrages d'art (à Constantine, Annaba, Oued Menar dans la wilaya de Mila et Alger). Le programme autoroutier prévu pour la période 2010-2014, d'un linéaire global de 1.486 km, comprend plusieurs projets assurant les liaisons avec l'autoroute Est-Ouest. Ainsi, au titre des actions complémentaires au projet de l'autoroute Est-Ouest, il est prévu l'édification des installations, équipements et aménagements annexes d'exploitation de l'autoroute Est-Ouest (1.720 km), qui couvre les domaines du péage, la sécurité, la viabilité, les services, l'assistance aux usagers et l'entretien de l'infrastructure. La concrétisation de ce programme d'investissement public pour la période 2010-2014, génèrera, selon la présentation faite par le ministre, « des impacts positifs, notamment la création projetée de près de 700.000 emplois, le désenclavement et l'amélioration des conditions de déplacement des populations, le renforcement de l'outil national de réalisation et d'engineering, avec la création et le développement de nouvelles entreprises et bureaux d'études dans la filière des travaux publics ».