Pour mettre en valeur les terres sahariennes, le ministère de l'Agriculture a sollicité l'assistance du groupe ukrainien «ESV Group», apprend-on. ESV Group aura la mission de mettre en valeur des milliers d'hectares de terres sahariennes pour les cultures céréalières et agroindustrielles, ajoute notre source. Jusqu'à présent actif sur le marché du blé (production, logistique...) en Ukraine, ESV Group va se lancer dans le développement de terres agricoles au Sahara algérien. Le groupe coté sur le Plus Market de Londres a passé des contrats similaires avec des pays sahariens comme l'Arabie Saoudite, a-t-on également appris. A posteriori, le déficit «chronique» de l'Algérie en céréales, notamment en blé, et les possibilités de développement de cette culture offertes par l'exploitation des eaux fossiles du Sahara ont favorisé la promulgation, en 1983, d'une Loi facilitant l'accès à la propriété foncière agricole des terres mises en cultures dans le Sahara. Pour donner l'exemple, l'Etat a crée à Gassi-Touil, au Nord-Est du Sahara, deux fermes pilotes, de 1.000 ha chacune, destinées à la production de semences de céréales. Ces fermes sont dotées de gros moyens et bénéficient d'une gestion similaire à celles des fermes américaines. Le Sahara a tous les atouts de réussir le challenge Riche en eau, en terres, en énergie convertible et en main-d'œuvre, le Sahara a tous les atouts pour devenir une région agricole par excellence. Conscients de cette réalité, les pouvoirs publics ont commencé à lui accorder un intérêt particulier. L'agriculture saharienne constitue une sérieuse option pour l'Algérie dans sa quête d'une autosuffisance alimentaire, ont, à maintes reprises, seriné les responsables du ministère de l'Agriculture. En effet, le développement est susceptible de mettre fin à la dépendance du pays vis-à-vis de l'Europe en matière de produits agricoles. Les agriculteurs du Sud bénéficient ainsi depuis un moment d'intéressantes facilités et d'aides conséquentes. D'après les professionnels de l'Agriculture, les zones oasiennes disposent d'énormes potentialités agricoles. De même, Tamanrasset, où d'importantes nappes phréatiques ont été localisées, est considérée comme l'une des régions sahariennes les plus propices à l'activité agricole.